Coyote

Un coyote.

Nom français
Coyote

Nom anglais
Coyote

Nom scientifique
Canis latrans

Grand groupe
Mammifères

Sous-groupe
Mammifères terrestres

Espèces d'intérêt
Canidés

Description

Le coyote est un canidé sauvage commun au Québec. Il s’adapte habilement aux milieux urbains et naturels. Le coyote peut être mis en valeur autant par la chasse que par le piégeage.

Identification

Taille

Longueur totale : de 114 à 141 cm; hauteur à l’épaule : de 58 à 66 cm.

Poids

De 9 à 23 kg. Le mâle est légèrement plus gros que la femelle.

Coloration

Le pelage du coyote est gris jaunâtre avec une rayure noire sur le dos. Son museau, le revers de ses oreilles et ses pattes antérieures sont fauves. Cette espèce possède une ligne verticale foncée sur le devant des pattes avant. Sa gorge et son ventre sont blancs. Le bout de sa queue est noir.

Traits caractéristiques

Le coyote possède un museau effilé avec une extrémité inférieure à 25 mm. Ses oreilles sont grandes et pointues. Ses pattes sont longues et élancées. Il a des pieds courts, soit de 17 à 22 cm. De plus, le diamètre des coussinets plantaires de ses pattes postérieures est généralement inférieur à 32 mm. Il a une queue très touffue qui mesure de 28 à 40 cm.

Distinction

Le coyote se distingue du loup par sa taille plus petite, ses oreilles plus pointues, son museau plus large, les coussinets plantaires de ses pattes arrière de moins de 32 mm et une queue plutôt basse lorsqu’il court.

Espèces similaires

Loup

Chien domestique

Empreintes

Patron de déplacement

Le coyote se déplace à la marche, c’est-à-dire qu’il place ses pattes l’une devant l’autre.

Répartition

Au Québec, le coyote est à la limite nord de son aire de répartition.

Présence au Québec

Origine

Indigène

Statut de résidence des populations

Cette espèce vit au Québec toute l’année.

État de la situation

Dans le cadre du Plan de gestion des animaux à fourrure, un bilan de l’exploitation est produit périodiquement afin de s’assurer que les populations sont en bonne santé. L’état des populations de coyotes est suivi grâce à des indicateurs issus du piégeage, notamment la vente de fourrures et les données provenant des adeptes du piégeage.

Rang de précarité

Le rang de précarité provincial (rang S) pour cette espèce est S5.

Habitat

Le coyote habite des milieux variés : toundra alpine, jeunes forêts boréales et feuillues, champs, buissons, marais, régions broussailleuses et rocailleuses. Il est auss fréquemment vu dans les régions rurales et près des villes.

Actif toute l’année du crépuscule à l’aube (parfois le jour en été), il se repose directement sur le sol ou dans la neige, à l’abri de souches, d’arbres ou de grosses pierres.

Domaine vital

Le domaine vital est la zone spatiale utilisée par un animal sauvage. Chez le coyote, le domaine vital varie de 7 à 80 km2. Il change selon la saison, l’abondance de nourriture et le rang social.

Alimentation

Le coyote se nourrit de mammifères (campagnols, souris, marmottes, porcs-épics, lièvres, lapins, ratons laveurs et cerfs). Il mange parfois des oiseaux, des poissons, des amphibiens, des crustacés, des insectes, des fruits et de la charogne. Il s’attaque aussi aux animaux d’élevage (bovins, moutons, volailles). Il mange habituellement ses proies en entier et les enterre rarement pour plus tard.

Reproduction

La reproduction du coyote se déroule de février à avril.

La taille adulte est atteinte dès 1 an, mais la maturité sexuelle arrive seulement vers 2 ans. Un mâle et une femelle forment un couple pour plusieurs années, mais pas obligatoirement pour toute la vie.

La gestation dure de 60 à 66 jours. La femelle met bas, en avril ou mai, dans un terrier qu’elle creuse avec ses pattes avant dans une pente broussailleuse, un fourré ou dans le terrier abandonné d’un autre mammifère.

Cette tanière, dont l’entrée est souvent cachée par un arbre, une souche ou un buisson, est composée d’un tunnel de 30 cm de diamètre. Ce dernier mesure 1,5 à 7,5 m de long et contient une chambre de 1 m de diamètre tapissée d’une litière très sommaire ou sans litière. Ne servant qu’à l’élevage des petits, le même terrier est utilisé pendant plusieurs années et parfois par deux femelles simultanément.

Les petits, au nombre de 1 à 8 (en moyenne 5 ou 6), naissent aveugles et sans défense. Ils ouvrent les yeux vers 12 à 16 jours, mangent la nourriture régurgitée par les parents à partir de 3 semaines, sont sevrés vers 5 à 7 semaines et accompagnent les parents dans de courtes excursions vers 2 mois.

Comportement

Le coyote est un animal solitaire. Il vit aussi en paire ou petits groupes familiaux composés de plus de trois individus.

Menaces pour l’espèce

Les populations de coyotes ne sont pas menacées au Québec.

Les causes de mort possibles pour cette espèce sont, entre autres, les maladies et les parasites, la famine, les collisions routières, le piégeage et la chasse.

Maladies

Le coyote peut être porteur de nombreux parasites et maladies, tels que la rage, la gale sarcoptique, le distemper canin ou l’échinococcose.

Tout comme un renard mal en point, un coyote d’apparence malade peut être observé à proximité des humains.

Gale sarcoptique

La gale sarcoptique est naturellement présente chez les coyotes partout au Québec. Aucune surveillance de cette maladie n’est effectuée par le gouvernement et aucune intervention n’est effectuée pour lutter contre la maladie chez les animaux sauvages.

La gale sarcoptique est causée par un parasite microscopique qui se loge dans la peau, causant des pertes de poils, souvent observables sur la queue. Lorsque la maladie n’est pas à un stade trop avancé, l’animal peut en guérir. À des stades plus avancés, on observe des croûtes épaisses et fissurées souvent sur la tête de l’animal. Plus la maladie avance, plus ces problèmes de peau causent des pertes de poils et des démangeaisons qui poussent le coyote à se gratter. Éventuellement, il passera plus de temps à se gratter qu’à se nourrir. Il perd alors beaucoup de poids, devient plus faible, moins alerte et donc plus vulnérable aux températures froides, aux autres maladies et infections ainsi qu’à la prédation. Il peut donc éventuellement en mourir, surtout en hiver, car il perd beaucoup de chaleur.

La gale sarcoptique peut se transmettre à d’autres animaux sauvages (p. ex., renards et autres mammifères) et aux animaux domestiques (surtout au chien), par contact direct. Elle est aussi transmissible à l’humain mais, dans ce cas, elle se résorbe normalement d’elle‑même.

En cas de contact

En tout temps, évitez de toucher un coyote à mains nues, il pourrait vous blesser, vous transmettre des maladies ou des parasites. Prenez les mesures nécessaires si vous avez été en contact avec l’animal (p. ex., morsures, griffures).

Il ne faut jamais manipuler une carcasse de coyote à mains nues et il faut bien suivre les consignes pour s’en débarrasser de façon sécuritaire.

En cas de présence importune

Toute capture d'un animal sauvage doit avoir comme but sa mise en valeur et la conservation des ressources. Vous devez vous informer sur la réglementation en vigueur comme celle sur sur la chasse sportive ou le piégeage avant d'en faire la capture.

Méthodes de prévention

Différentes mesures préventives peuvent vous aider à repousser un coyote.

Piégeage

Le piégeage préventif effectué en saison légale, pendant l’automne, est un bon moyen de gestion. L’aménagement forestier et l’agencement des habitats en bordure des champs et des enclos d’élevage devraient faire partie du processus de gestion intégrée. Ainsi, la construction d’enclos, le rétrécissement des sentiers et l’installation de systèmes d’ancrage en vue du colletage à la passe sont des exemples pouvant favoriser la capture rapide des animaux. Il est fortement conseillé de piéger sur les territoires qui délimitent une propriété pour éviter de relocaliser des individus.

Selon certaines études, tous les coyotes ayant accès aux animaux de ferme ne causent pas leur mort. Bien qu’il soit difficile d’établir avec certitude quels animaux sont responsables des cas de déprédation dans les élevages de mouton, par exemple, la gestion sélective des individus en cause semble être une méthode efficace pour remédier au problème. Toutefois, il faut beaucoup d’expérience et d’effort pour capturer ces animaux. Faire appel à un piégeur pourrait aider à résoudre le problème rapidement et efficacement.

Gestion des animaux de la ferme

Plusieurs méthodes sont applicables, mais elles peuvent entraîner des coûts supérieurs aux pertes subies. En règle générale, elles visent à accorder plus de protection aux individus vulnérables.

Rentrer les animaux de ferme dans l’étable pour la nuit est un des moyens les plus efficaces. Gardez les animaux en enclos, éclairé de préférence, durant la nuit. Assurez la mise bas en enclos. Gardez les jeunes en enclos.

Changez les périodes d’accouplement ou d’insémination pour que la mise bas se produise à une période où la déprédation est moins forte (de septembre à la fin du printemps).

Réduisez la période de mise bas en synchronisant la reproduction du troupeau, diminuant ainsi le temps d’exposition total des animaux.

Protégez le troupeau avec des chiens (montagne des Pyrénées, border Collie, Akbash, chien de berger d’Anatolie, Komondor). Favorisez l’achat d’un couple de chiens. Certains éleveurs utilisent des ânes, des lamas ou des alpagas pour protéger les troupeaux, car ces animaux ont un comportement agressif inné envers les canidés. Des recherches et des expérimentations supplémentaires sont cependant nécessaires.

Faites vacciner les animaux domestiques (chats, chiens, etc.) et gardez-les à l’intérieur lorsque vous savez que des prédateurs rôdent dans le secteur. N’utilisez pas, en période critique, les pâturages situés près de la forêt. Éliminez une partie du couvert végétal à proximité des enclos. Débarrassez-vous des carcasses d’animaux morts pour que le coyote ne puisse y avoir accès. Cette simple mesure est très importante et donne de bons résultats.

Utilisation de clôtures

L’installation de clôtures fait partie des mesures préventives que peuvent appliquer les éleveurs. La clôture électrique peut être l’élément central de tout programme de lutte contre les prédateurs. Les clôtures et les filets électriques semblent très efficaces pour protéger le bétail. Les coûts peuvent varier selon les équipements utilisés et la superficie à clôturer. Elle doit être bien construite et l’électrification doit être puissante. Il faut s’assurer en tout temps de couper les herbes qui peuvent réduire son efficacité durant la période critique, de juillet à septembre. Il s’agit d’une méthode très efficace, mais coûteuse.

Utilisation de répulsifs sonores et visuels

Un système d’effarouchement sonore (sons électroniques et gyrophare) peut donner de bons résultats. La radio, les canons au propane et la présence humaine peuvent être d’autres moyens pour éloigner ce prédateur. En revanche, le degré d’efficacité de ces méthodes est incertain. Peu de recherches ont été effectuées à ce sujet.

Utilisation de répulsifs gustatifs et odorants

Aucun répulsif ne s’est avéré suffisamment efficace pour être homologué.

Méthodes de contrôle

Lorsque toutes les méthodes de prévention ont été utilisées sans succès et que les animaux causent tout de même des dommages à vos biens, il est possible de les éliminer avec des pièges mortels ou encore de les abattre. 

La capture d’individus pour réduire les dommages est peu efficace, même si elle est souvent répétée.

Capture à l’aide d’un piège mortel

La capture à l’aide de pièges est une méthode efficace, pratique et sélective.

Le piégeage du coyote demande de l’expérience. Le piège doit être installé avec soin. Il existe plusieurs techniques pour piéger le coyote. Faire appel à un trappeur certifié et expérimenté est fortement recommandé. L’utilisation de ses services permettra d’empêcher les coyotes de se familiariser avec les méthodes de piégeage. En effet, il est plus difficile par la suite de résoudre les problèmes liés aux dommages causés.

Consultez la liste des pièges autorisés pour la capture vivante et mortelle de coyotes.

Abattage à l’aide d’une arme à feu

Si vous considérez d’abattre un coyote à l’aide d’une arme à feu, privilégiez la récolte pendant la période de chasse sportive au petit gibier.

L’abattage à l’aide d’une arme à feu est une méthode généralement peu efficace. Elle nécessite beaucoup de temps, mais elle demeure possible. L’utilisation de l’appel de détresse d’un lièvre permet de faire sortir le coyote à découvert et peut l’inciter à s’approcher du chasseur. Il faut s’assurer d’avoir le bon poste d’affût et d’éliminer les odeurs qui peuvent compromettre le succès de chasse.

L’utilisation de calibre « Varmint » est à privilégier (223, 22-250, 243) pour un tir de précision.

Collier de protection pour le bétail

L’utilisation d’un collier de protection pour le bétail, soit Livestock Protection Collars, peut être utile.

Dernière mise à jour : 19 mars 2024

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