Pékan

Pékan dans la neige
Pékan dans la neige. © Adobe Stock

Nom français
Pékan

Autre(s) nom(s) français
Martre de Pennant

Nom anglais
Fisher

Nom scientifique
Pekania pennanti

Grand groupe
Mammifères

Sous-groupe
Mammifères terrestres

Description

Le pékan appartient à la famille des mustélidés. C’est un cousin nord-américain de la martre, du vison et des belettes.

Identification

Taille

Il existe une différence de taille notable entre les mâles et les femelles. Les mâles sont presque deux fois plus lourds que les femelles.

La longueur totale du mâle est de 90 à 120 cm. Celle de la femelle est de 75 à 110 cm.

La longueur de la queue du pékan varie de 25,3 à 44 cm.

Poids

Le mâle pèse de 2,6 à 6,3 kg. Le poids de la femelle varie de 1,3 à 3,7 kg.

Coloration

Le pékan possède une fourrure brun foncé à noir avec souvent une petite tache blanche sur la poitrine.

Traits caractéristiques

Le pékan a un corps allongé et des pattes relativement courtes et trapues. Il possède une tête en triangle, de petites oreilles et une longue queue touffue. Il a des griffes acérées semi-rétractiles, ce qui lui permet de grimper facilement dans les arbres.

Espèces similaires

Martre d’Amérique

Vison d’Amérique

Hermine

Empreintes

Patrons de déplacement

Le pékan se déplace en marchant le plus souvent. Lorsque la neige est plus profonde, il fait aussi des bonds selon un patron 22 comme la martre.

Répartition

Le pékan vit seulement en Amérique du Nord. Ce mammifère se trouve dans la majorité des provinces canadiennes et dans quelques États, principalement au nord des États-Unis. Au Québec, il fréquente toute la partie sud de la province. Cependant, son aire de répartition monte de plus en plus vers le nord au gré des changements climatiques. Le pékan n’est pas aussi adapté à marcher dans la neige que la martre. La quantité et la densité de la neige limitent sa progression vers le nord.

Présence au Québec

Origine

Indigène

Statut de résidence des populations

Cette espèce vit au Québec toute l’année.

État de la situation

Les populations de pékans se portent bien. L’espèce est même en expansion vers le nord. C’est une espèce piégée pour sa fourrure. Dans le cadre du Plan de gestion des animaux à fourrure, un bilan de l’exploitation est produit périodiquement afin de s’assurer que les populations sont en bonne santé. L’état des populations de pékans est suivi grâce à des indicateurs issus du piégeage, notamment la vente de fourrures et les informations provenant des adeptes du piégeage.

Rang de précarité

Le rang de précarité provincial (rang S) pour cette espèce est S5.

Habitat

Le pékan fréquente les forêts mixtes et résineuses qui limitent l’accumulation de neige au sol. Pour ses sites de repos et de mise bas, il utilise des cavités naturelles dans de gros arbres feuillus, des trous sous des rochers ou des amas de branches. Il utilise aussi les territoires agroforestiers. Comme il a peu de prédateurs, il s’aventure à l’occasion en milieu ouvert. Il utilise les mêmes habitats toute l’année.

Domaine vital

Le domaine vital est la zone spatiale utilisée par un animal sauvage. Le pékan a un domaine vital de 10 à 60 km² en moyenne. Les mâles utilisent des domaines vitaux de plus grande superficie que ceux des femelles.

Les territoires des mâles ne se superposent pas avec ceux d’autres mâles. Il en va de même entre femelles. Cependant, les territoires des mâles et des femelles se superposent entre eux.

Pendant les mois de mars et d’avril, la taille des domaines vitaux peut augmenter de 4 à 5 fois plus que la normale. Durant cette période, les femelles, qui entrent en gestation, ont besoin de se déplacer plus pour s’alimenter. Les mâles, de leur côté, augmentent leurs déplacements pour accroître leurs chances de rencontrer des femelles. 

Alimentation

En automne et en hiver, le pékan mange des lièvres, de petits mammifères et des perdrix. En hiver, il se nourrit aussi de carcasses de cervidés. Durant l’été, il est plus opportuniste et ajoute de petits fruits et des insectes à son menu. Il est l’un des rares prédateurs à pouvoir s’attaquer au porc-épic.

Reproduction

La mise bas s’effectue en mars ou en avril, et elle est suivie de l’accouplement une ou deux semaines plus tard. L’implantation des embryons est différée. Leur développement se déroule seulement durant les 5 à 6 dernières semaines de la gestation. La femelle a une portée de 3 jeunes en moyenne par an. Les jeunes restent avec leur mère jusqu’à l’automne ou l’hiver, puis se dispersent.

Le pékan est un animal solitaire. Les adultes se rencontrent seulement pour l’accouplement. Il est possible d’observer des fratries qui passent leur premier hiver ensemble.

Menaces pour l’espèce

Le pékan a peu de prédateurs naturels au Québec. Les mâles peuvent à l’occasion s’attaquer à des jeunes. 

Bien qu’ils soient assez polyvalents dans leurs choix d’habitats, la perte des forêts ou leur rajeunissement sur de grandes superficies pourraient entrainer des baisses marquées de populations.

Une surexploitation par le piégeage peut également être une menace pour l’espèce.

Douglas, C., et M. Strickland. 1987. Fisher. In Wildfurbearer management and conservation in North America. Ontario Ministry of Naturel Resources. P. 511529.

Powell, R. 1993. The fisher : life history, ecology, and behavior. University of Minnesota Press. 237 p.

Sato, J., M. Wolsan, F. Prevosti, G. D’Elia, C. Begg, K. Begg, T. Hosoda, K. Campbell et H. Suzuki. 2012. Evolutionary and biogeographic history of weasel-like carnivorans (Musteloidea). Molecular Phylogenetics and Evolution. 63 : 745757.

Dernière mise à jour : 19 mars 2024

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