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Rainette faux-grillon de l’Ouest. © Mathieu Ouellette.

Pleins feux sur… les espèces en danger et le patrimoine faunique

Tu n’es pas familier avec le terme patrimoine? Consulte les autres Pleins feux de la série sur le patrimoine : Pleins feux sur… la chasse et le patrimoine fauniquePleins feux sur… le piégeage et le patrimoine faunique, Pleins feux sur… la pêche et le patrimoine faunique, Pleins feux sur… les parcs nationaux et le patrimoine faunique.

Qu’est-ce qu’une « espèce en danger »?

Espèces menacées et vulnérables du Québec. © MELCCFP.

C’est une espèce dont la survie est préoccupante, au point où les spécialistes lui accordent une protection légale, ainsi qu’à son habitat. Les raisons de cette protection sont multiples, mais retenons la rareté de l’espèce, la perte de son habitat, sa fragilité écologique, la chasse excessive d’autrefois et le manque d’information scientifique sur sa biologie.

Les gouvernements se préoccupent des espèces en danger et adoptent des lois pour les protéger. Au Québec, les espèces fauniques en danger sont désignées par la Loi comme « espèces menacées ou vulnérables ». Au Canada, c’est la Loi sur les espèces en péril qui les protège et elles sont désignées comme « en péril ». D’autres organismes de conservation, comme l’Union internationale pour la conservation de la nature (UICN), ont leur propre système de désignation.

Les espèces en danger et le patrimoine faunique matériel et immatériel

Passe migratoire pour le chevalier cuivré. © S. Paradis, Parcs Canada.

Pour les activités de chasse, de pêche et de piégeage, il existe plusieurs éléments appartenant au patrimoine matériel (qui représente tout ce qu’on peut toucher), tels que des bâtiments, des outils, des armes, etc. Il en est de même pour le patrimoine faunique immatériel (coutumes, histoires, contes). C’est un peu moins évident pour les espèces en danger. Peut-être est-ce dû au fait que la notion « d’espèces en danger » est trop récente, tout comme les mesures de protection qui leur sont accordées.

Peut-être qu’avec le temps, certains aménagements deviendront des éléments de notre patrimoine matériel à court ou moyen terme. On peut penser ici à une passe migratoire pour les poissons comme le chevalier cuivré (Moxostoma hubbsi), des tunnels de traverse sous les routes pour les tortues, la délimitation physique des aires de ponte d’un oiseau, des sentiers de découverte aménagés, des panneaux de signalisation, etc.

Les espèces en danger et le patrimoine faunique naturel 

Par contre, les espèces en danger représentent un parfait exemple d’héritage laissé par nos ancêtres.

Ouin, tu pourrais dire que certains héritages ne sont pas reluisants… Tu as raison, car parmi les espèces menacées, plusieurs le sont à cause des humains. Mais dans plusieurs situations, fort heureusement, les humains peuvent prévenir ou réparer les dégâts et même sauver une espèce!

La première étape de la reconnaissance d’une espèce en danger est la recherche d’informations sur sa distribution et son abondance. Des spécialistes, comme des techniciens de la faune et des biologistes, réalisent des inventaires à des intervalles réguliers. Si l’espèce répond à certains critères, elle pourra être reconnue sur les listes officielles, comme la Liste des espèces désignées comme menacées ou vulnérables au Québec . Cela pourra lui conférer une protection légale, en plus de lui donner une certaine « visibilité » aux yeux des spécialistes, des autorités et du public.

Des mesures pour venir en aide aux « espèces en danger »

Grive de Bicknell.
© Yves Aubry.

Heureusement, plusieurs mesures peuvent être prises pour protéger les espèces et assurer leur continuité. C’est le cas, notamment, lorsqu’on adopte des mesures qui contribuent à protéger les espèces comme l’obligation de prendre des précautions pour atténuer les dommages (rainette faux-grillon de l’Ouest, Pseudacris triseriata), l’interdiction de la pêche (chevalier cuivré), les inventaires intensifs (grive de Bicknell, Catharus bicknelli) et les programmes d’élevage, puis de réintroduction en milieu naturel (faucon pèlerin, Falco peregrinus).

Afin de prioriser les mesures et de proposer des interventions à réaliser, des équipes de rétablissement ont été mises sur pied. Il s’agit de groupes multidisciplinaires qui regroupent des personnes qui ont un intérêt pour la conservation de la faune. Au Québec, il existe actuellement 14 équipes de rétablissement .

De plus, les ministères responsables de la faune et de l’environnement se préoccupent de ces espèces et y consacrent plusieurs ressources scientifiques et techniques. Certains organismes en font aussi une mission, comme l’Écomuséum pour la rainette faux-grillon de l’Ouest. D’autres, comme la Fondation de la faune du Québec , peuvent appuyer des projets de protection faunique.

Logo du CDPNQ. © CDPNQ.

Savais-tu qu’il y a une organisation qui recueille l’information sur les espèces de notre patrimoine faunique naturel? Justement, il se nomme le Centre de données sur le patrimoine naturel du Québec (CDPNQ). Sa banque de données sur la faune et la flore du Québec est utile dans toutes sortes de domaines, de la science à l’environnement, de l’éducation à la prévention. Tu peux y signaler toute observation d’espèce en situation précaire , qu’elle soit faunique ou floristique, et un spécialiste te contactera pour avoir plus de précisions.

Il paraît que…

Pour en savoir plus…

Ministère de l’Environnement, de la Lutte contre les changements climatiques, de la Faune et des Parcs (MELCCFP) 

Fondation de la faune du Québec

Parc Canada