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Quoi faire en présence d’animaux sauvages sur votre propriété

Écureuils, mouffettes, ratons laveurs, dindons sauvages, coyotes ou autres animaux sauvages sont parfois observés sur les terrains résidentiels, et ce, autant en ville qu’à la campagne. S’ils causent des dommages et deviennent importuns, découvrez comment prévenir et contrôler leur présence sur votre propriété.

Identifier le responsable des dommages

Pour vous aider à identifier le responsable des dommages sur votre propriété, vous pouvez utiliser ce formulaire. Connaître les habitudes de vie de l’animal peut vous aider à comprendre les causes du problème, puis à choisir les solutions appropriées pour l’éloigner.

Remplissez notre questionnaire pour identifier le responsable des dommages et en savoir davantage sur l’animal en question.

Remplir le questionnaire

Si vous pensez connaître le responsable des dommages, vous pouvez consulter la liste des espèces importunes pour accéder aux fiches d’informations.

Adopter des mesures de prévention

Plusieurs mesures simples existent pour éloigner les animaux importuns. Elles agissent sur le milieu ou sur l’animal. Les mesures préventives ont plusieurs avantages :

  • elles peuvent être utilisées avant que l’animal ne cause des dommages;
  • elles s’appliquent à plusieurs animaux à la fois;
  • elles empêchent le développement du comportement nuisible.

Un animal qui a déjà développé de mauvaises habitudes devient toutefois plus difficile à éloigner.

Vous devez faire en sorte que votre terrain ne présente plus aucun intérêt pour lui (absence d’abris, de sources de nourriture, plantation d’essences d’arbres, d’arbustes, de plantes et de fleurs qui ne représentent pas un attrait pour l’animal, etc.).

Bloquer les ouvertures de l’entretoit et de la cheminée

Bloquez toutes les ouvertures de votre entretoit et de votre cheminée avec du grillage métallique solide à mailles de 1 cm. Avant de fermer les issues, veillez à ce qu’aucun animal ne soit à l’intérieur. Sinon, ses tentatives pour sortir pourront causer des dégâts importants.

Taillez les arbres situés à proximité des bâtiments de façon à conserver une distance de plus de trois mètres de ceux-ci, afin d’empêcher les animaux de les atteindre. Un grillage n’empêche pas l’animal de grimper dans l’arbre, mais il empêche les lièvres et les lapins de ronger l’écorce.

Couvrez l’embouchure de la cheminée avec du grillage à mailles de 1 cm ou avec un capuchon spécialement conçu à cette fin. Ce grillage ne doit pas permettre l’accumulation de feuilles et occasionner le blocage de la cheminée.

Bloquer les ouvertures des bâtiments, des cabanons et des perrons

Fermez adéquatement tous les accès au bâtiment (portes, fenêtres) et bloquez toutes les ouvertures avec du grillage métallique. Utilisez du grillage à mailles de 5 cm contre les ratons, marmottes et mouffettes, et de 1 cm contre les écureuils.

Empêchez l’accès au dessous des bâtiments et des perrons avec du grillage métallique. Une partie de ce grillage doit être enterrée dans le sol, soit à environ 15 cm de profondeur. Il doit aussi être plié en L vers l’extérieur (4050 cm).

Solidifier les poubelles

Utilisez des poubelles de métal ou de plastique, solides et pourvues de couvercles bien étanches. Il peut être nécessaire de maintenir les couvercles bien fermés au moyen d’élastiques de caoutchouc solides.

Utilisez un dispositif (corde, support, etc.) pour empêcher la poubelle de basculer. Conservez les poubelles dans un coffre pourvu d’un couvercle à charnière suffisamment lourd ou muni d’un dispositif de fermeture (par exemple un cadenas). Certains animaux sont futés.

Changez vos habitudes. La plupart des petits mammifères sont nocturnes. Sortez vos poubelles seulement le matin même de la journée de collecte des ordures, plutôt que le soir précédent.

Diminuez l’odeur en lavant régulièrement vos poubelles. Mettez du naphtalène (boule à mites) dans le fond.

Sécuriser les mangeoires d’oiseaux

Suspendez les mangeoires d’oiseaux à l’aide d’un long fil métallique d’un diamètre réduit.

Installez un cône inversé au-dessus de la mangeoire si elle est suspendue ou sur le poteau si elle est ancrée dans le sol. Ce cône doit être mobile afin de ne pas laisser de prise aux animaux.

Placez la mangeoire à au moins un mètre et demi du sol et à trois mètres de tout endroit d’où un écureuil pourrait s’élancer : branche d’arbre, rampe de perron, cabanon, toit, etc. Vous pouvez aussi vous procurer des mangeoires dites anti-écureuils.

Retirer la nourriture destinée aux animaux de compagnie

Ne laissez pas d’aliments destinés à un animal domestique (chat, chien, chat errant) à l’extérieur de votre maison. Cela représente une source de nourriture facilement disponible et, de ce fait, très attirante pour les animaux importuns. Si vous devez absolument laisser un peu de nourriture à l’extérieur pour un animal domestique, faites-le préférablement pendant de très courtes périodes et uniquement le jour.

Ne nourrissez pas les animaux sauvages. Ce geste entraîne des conséquences négatives sur eux et les humains.

Protéger les arbres, les bulbes et les potagers

Installez un grillage métallique (à poulailler) au-dessus des bulbes à la surface du sol. Vous pouvez utiliser ce grillage pour confectionner un panier avec des côtés d’environ 10 cm de hauteur. Prenez soin de le placer à l’envers au-dessus des bulbes avant de les recouvrir de terre. Les animaux ne pourront ainsi les atteindre, ni par les côtés ni par le bas. Les grillages ne nuisent pas aux bulbes, les jeunes pousses croissent tout simplement à travers le grillage.

Après la plantation des bulbes, on peut étendre un paillis composé de matière piquante et irritante comme des aiguilles de pin séchées ou des rameaux d’épinette. Cela peut avoir un effet dissuasif sur les écureuils qui désireraient creuser autour des bulbes.

Protégez le bas des arbres à l’aide d’un cylindre de grillage d’une hauteur de 50 cm, dont une partie d’une dizaine de centimètres sera enfouie dans le sol.

Protégez les potagers en les clôturant à l’aide d’un grillage métallique de 100 cm, dont une partie (de 15 à 30 cm) est enterrée dans le sol et pliée en L vers l’extérieur (4050 cm).

Utiliser des répulsifs

Repoussez l’animal en utilisant des répulsifs. Ces produits font appel au sens de l’animal. Il existe des répulsifs visuels (épouvantails), sonores (canon au propane), odoriférants (naphtalène) et gustatifs (thirame).

Contrôler les animaux sauvages sur votre propriété

Si les moyens de prévention se sont avérés inefficaces, vous pouvez alors passer aux méthodes de contrôle, c’est-à-dire à la capture. Toute intervention sur un animal sauvage doit d’abord avoir comme but sa mise en valeur et la conservation des ressources. Capturer une espèce devrait toujours se dérouler dans un contexte de récolte légale (chasse ou piégeage) et en fonction d’un usage précis (vente de la fourrure ou consommation de la viande).

Les méthodes de contrôle devraient être utilisées sous toute réserve. Elles ont cependant des avantages à considérer :

  • elles empêchent le déplacement de l’animal vers d’autres lieux;
  • elles permettent une mise en valeur de la faune lors de la saison de chasse et de piégeage pour la chair et la fourrure.

Ces méthodes doivent être appliquées dans le respect des réglementations. La capture doit notamment faire l’objet d’une demande de permis à des fins scientifiques, éducatives ou de gestion de la faune. Communiquez avec nous en cas de doute.

Pratiquer la chasse et le piégeage en saison

Lorsque la réglementation le permet, vous pouvez pratiquer la chasse et le piégeage des espèces reconnues comme gibier ou animal à fourrure. Vous exercez alors une activité de mise en valeur de la faune qui contribue, par la même occasion, à diminuer les problèmes que vous causent ces animaux.

Consultez la réglementation sur la chasse sportive ainsi que celle sur le piégeage.

Capturer un animal au moyen d’un piège mortel ou l’abattre avec une arme à feu 

Si vos méthodes de prévention se sont avérées sans succès, vous pouvez capturer l’animal à l’aide de pièges ou l’abattre, et ce, même en dehors des dates réglementaires de chasse et de piégeage. Aucune autorisation n’est alors nécessaire. Toutefois, vous devrez déclarer à un agent ou une agente de protection de la faune les animaux faisant partie de la liste des animaux à déclaration obligatoire et les lui remettre s’il ou elle l’exige.

Avis d'avertissement

Respecter la réglementation applicable

Il est fortement conseillé de consulter les firmes spécialisées ou l’association de piégeurs Cet hyperlien s'ouvrira dans une nouvelle fenêtre. de votre région. Peu importe la méthode utilisée, vous devez respecter la réglementation applicable.

Ne pas relocaliser l’animal

Dans tous les cas, il est fortement déconseillé, voire interdit de relocaliser les animaux sauvages loin de leur lieu de capture. Lorsqu’un animal est déplacé d’un milieu où il trouvait nourriture et abri, et que ces derniers demeurent toujours accessibles, ce n’est qu’une question de temps pour qu’un autre animal vienne prendre la place de celui déplacé. Le problème recommencera.

Chaque déplacement d’animaux sauvages augmente les risques d’introduire de nouvelles maladies ou de nouveaux parasites dans une région où ces derniers sont absents. Ainsi, la relocalisation peut avoir des conséquences néfastes importantes pour la santé publique, l’agriculture ou la conservation des espèces menacées.

Le déplacement d’un animal peut contribuer à perpétuer son comportement nuisible dans un autre milieu. Cela peut être d’autant plus problématique si l’animal se montre agressif envers les personnes.

Contrôler par l’empoisonnement

L’empoisonnement doit être utilisé en dernier recours seulement et après avoir appliqué, sans succès, tous les autres moyens de contrôle. Cette méthode peut avoir des effets néfastes sur des animaux non visés, des prédateurs ou encore sur l’environnement. Respectez toutes les mesures de sécurité nécessaires lors de la manipulation des produits utilisés et veillez à n’utiliser que des produits autorisés et en vente libre. L’utilisation de produits chimiques est réglementée. Certains ne peuvent être utilisés que par des firmes de contrôle d’animaux nuisibles accréditées.

Renseignements sur la faune sauvage au Québec

Dernière mise à jour : 1er février 2024

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