Écrevisse marbrée

Nom français
Écrevisse marbrée

Nom anglais
Marbled crayfish

Nom scientifique
Procambarus virginalis

Grand groupe
Invertébrés

Sous-groupe
Mollusques et crustacés

Description

L’écrevisse marbrée est une espèce envahissante préoccupante.

Identification

Taille

L’adulte peut atteindre une taille de 13 cm, mais les individus sont habituellement inférieurs à 10 cm.

Traits caractéristiques

L’écrevisse marbrée est reconnaissable par les marbrures de sa carapace. Contrairement aux individus en captivité qui ont des couleurs plus claires, les motifs tachetés de la carapace des individus trouvés en milieu naturel sont plus foncés, dans les tons de brun ou de vert.

Distinction

L’écrevisse marbrée serait le résultat d’un croisement en captivité avec l’écrevisse des marécages, il y a environ 25 ans. En raison de la très récente apparition de cette espèce, aucune caractéristique morphologique ne permet de distinguer les deux espèces d’écrevisse. L’écrevisse marbrée a également des ressemblances avec une autre espèce d’écrevisse exotique (non indigène), l’écrevisse bleue de la Floride.

Espèces similaires

Écrevisse des marécages

Écrevisse bleue de la Floride

Répartition

Des populations d’écrevisses marbrées ont été recensées au Japon et dans plusieurs pays d’Europe, notamment l’Allemagne, la Hollande, l’Italie, la Hongrie, l’Ukraine, la Suède, la Slovaquie, la République tchèque, la Croatie et la Roumanie. Les risques de propagation de l’espèce à travers toute l’Europe sont élevés.

À ce jour, l’espèce n’est pas introduite en Amérique du Nord. Toutefois, la région des Grands Lacs, le centre et le nordest des États-Unis seraient des zones climatiques propices à l’implantation d’une population.

Présence au Québec

La première mention connue de l’espèce date de 1995 et provient d’un éleveur de poissons ornementaux (aquariophile) allemand. L’espèce a été introduite au Japon et dans plusieurs pays d’Europe.

Introduite comme source alimentaire à Madagascar, l’écrevisse marbrée est maintenant considérée comme une nuisance dans les rizières. Les populations d’écrevisses marbrées d’Europe et de Madagascar sont génétiquement homogènes et extrêmement semblables à la première population d’écrevisses d’Allemagne observée en 1995. Les individus de toutes les populations introduites seraient donc les descendants d’un seul clone issu de l’aquariophilie.

Origine

Exotique

Statut de résidence des populations

Cette espèce est absente du Québec.

État de la situation

L’écrevisse marbrée n’est pas présente au Québec.

Signalement

L’écrevisse marbrée est une espèce envahissante. Sa présence dans un plan d’eau doit nous être signalée. Consultez la procédure pour savoir comment nous signaler la présence d’une espèce exotique envahissante animale.

Habitat

Comme l’écrevisse marbrée est issue d’un croisement en captivité, elle n’est indigène à aucun territoire. Des populations introduites sont trouvées en eau douce.

L’écrevisse marbrée s’adapte aux habitats d’eau calme ou d’eau courante tels que les rizières, les rivières, les lacs, les marais, les étangs et même les fossés de drainage.

La température de l’eau optimale pour les plus hauts taux de survie est 20 °C, mais l’espèce résiste au climat des zones tempérées. Elle peut survivre jusqu’à trois jours à des conditions de sécheresse prolongée.

Alimentation

L’écrevisse marbrée est omnivore. Elle se nourrit de débris végétaux, d’algues, de plantes, d’invertébrés et de petits poissons.

Reproduction

L’écrevisse marbrée est le seul décapode connu qui se reproduit exclusivement par parthénogenèse. Cela signifie que cette espèce est composée uniquement de femelles qui génèrent des rejetons (œufs) génétiquement identiques, c’estàdire des clones.

La température optimale pour la reproduction se situe entre 20 et 25 °C et celle-ci cesse sous la barre des 15 °C. Les femelles se reproduisent lorsqu’elles atteignent l’âge approximatif de six mois. Elles peuvent produire jusqu’à 400 œufs, et le temps de couvaison varie de 22 à 42 jours.

Durant un cycle de vie de deux à trois ans en laboratoire, cette espèce peut se reproduire jusqu’à sept reprises. L’écrevisse marbrée est une espèce très féconde à croissance et à maturation rapides.

Prévention et contrôle de son introduction

La prévention est cruciale. Une fois l’espèce établie dans un plan d’eau, son éradication est presque impossible. Son contrôle demande alors des actions récurrentes et coûteuses.

Apprenez-en plus sur les facteurs d’introduction et les conséquences que les espèces envahissantes peuvent avoir.

En Europe et en Amérique du Nord, l’écrevisse marbrée est l’écrevisse la plus répandue en aquariophilie. Son mode de reproduction attire l’attention et implique que son propriétaire aura tôt ou tard à faire face à un nombre grandissant d’écrevisses dans son aquarium. Il est primordial que les propriétaires ne relâchent pas ces spécimens dans le milieu naturel ou dans les conduites d’eau publiques. Relâché en milieu naturel, un seul individu suffit à permettre l’établissement d’une population.

Conséquences de son introduction

Puisqu’il est omnivore, les comportements de prédation de l’écrevisse marbrée peuvent avoir un sérieux impact sur les populations de poissons locales.

À travers le monde, l’espèce est reconnue comme une nuisance pour les rizières. En haute densité, le broutage des végétaux aquatiques entraîne la destruction des habitats de reproduction des espèces de poissons et d’invertébrés indigènes.

Dernière mise à jour : 16 avril 2024

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