Les unités homogènes de végétation du Québec méridional

Un système complémentaire de classification de la végétation

Figure 1. Modèle conceptuel des unités homogènes

Figure 1. Modèle conceptuel des unités homogènes

Les unités homogènes de végétation se définissent comme des « portions de territoires aux caractéristiques semblables du point de vue des relations de la végétation (actuelle et potentielle) et de ses variables explicatives ». Cette définition repose sur le concept que les paysages forestiers, formés d’un assemblage de peuplements d’âge et de composition variés, se forment sous l’effet combiné de variables du climat (C), des perturbations naturelles (PN), du milieu physique (MP) et des perturbations humaines (PH).

À titre d’exemple, le passage de la forêt résineuse de l’ouest à la forêt résineuse de l’est est en grande partie occasionné par les changements du climat (C) (augmentation des précipitations), du milieu physique (MP) (relief peu marqué vers un relief accentué) et des perturbations naturelles (PN) (allongement du cycle de feu).

La triple combinaison des variables C∩PN∩MP est la façon d’exprimer les changements observés dans les paysages forestiers naturels de la forêt résineuse (Figure 1).

Les unités homogènes et leur originalité

Les unités homogènes sont le résultat d’une classification basée sur les récentes méthodes numériques d’analyse de données liées à l’écologie, intégrant des connaissances sur les perturbations naturelles accumulées au cours des 30 dernières années. Les unités homogènes incluent également les perturbations humaines permettant de cibler, par exemple, les territoires soumis à d’importants changements de composition au cours de la colonisation.

Les unités homogènes et les districts écologiques

Figure 2. Découpage des unités homogènes au second niveau de perception (n = 6) :
FO : forêt feuillue de l’ouest,
MO : forêt mélangée de l’ouest,
ME : forêt mélangée de l’est,
RO : forêt résineuse de l’ouest,
RE : forêt résineuse de l’est,
RC : forêt résineuse du centre

Afin de délimiter les unités homogènes, la description des 2 539 districts écologiques du Québec méridional a été bonifiée par rapport à la végétation actuelle et potentielle, d’une part, et par les quatre familles de variables explicatives (C, MP, PN, PH), d’autre part.

Les traitements numériques de ces données ont permis de quantifier l’apport respectif des quatre familles de variables, prises individuellement ou en combinaison, à la formation des paysages forestiers, et de regrouper les districts écologiques selon une hiérarchie formée de cinq niveaux d’unités homogènes, chacun présentant des territoires plus finement découpés (Figure 2).

Les unités homogènes sont bien adaptées à la mise en œuvre de l’aménagement écosystémique, car elles représentent des territoires homogènes eu égard à la végétation et aux régimes de perturbations. Ces deux éléments sont au cœur même du concept de l’aménagement écosystémique dont l’objectif principal est d’aménager nos forêts en s’inspirant de la dynamique naturelle.

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