par Claire Morin | 26 juin 2024
La qualité des habitats de reproduction des ombles de fontaine a été évaluée à partir des températures de l’eau dans quatre tributaires aménagés du lac Turcotte, un lac de 410 hectares situé sur le territoire libre à proximité de la ville de La Tuque. Les températures de l’eau ont été suivies du 12 octobre 2021 au 25 juillet 2022 à l’aide d’enregistreurs de données de température sans fil. Les enregistreurs étaient fixés sur des piquets de bois et ont prélevé des données de température, toutes les heures, en surface et à 20 centimètres sous le substrat. Janvier, février et mars étaient les mois les plus froids, avec des températures mensuelles de surface stables (entre 0,14 °C et 0,19 °C) et similaires dans tous les tributaires. Durant cette période, la température mensuelle du substrat variait de 0,75 °C à 0,25 °C suivant les mois ou les tributaires. Les seules températures sous le point de congélation ont été enregistrées entre les 3 et 5 janvier 2022 pour les températures de surface d’un seul des tributaires, la température minimale étant de -0,05 °C. Pendant cette période, la température moyenne du substrat était de 0,81 °C. Ce résultat indique que les données de température de surface seules ne permettent pas de juger de la qualité de l’habitat de reproduction.
Des activités de reproduction ont été documentées dans un seul des quatre tributaires lors de l’installation des équipements. Le substrat de ce tributaire présentait des températures 0,36 °C plus chaudes en moyenne que celles d’un autre tributaire entre janvier et mars. Ce résultat laisse supposer un apport d’eau souterraine, ce qui crée des habitats de meilleure qualité et plus résilients aux fluctuations environnementales. Ainsi, les températures hivernales moyennes du substrat pourraient constituer un des indicateurs à utiliser pour classifier les habitats de reproduction. La présente étude porte à croire que les œufs n’étaient pas à risque de gel pendant la période suivie et propose des pistes d’amélioration du protocole utilisé. Des études complémentaires sont toutefois nécessaires pour préciser les indicateurs à suivre pour poser un meilleur diagnostic sur la qualité des habitats thermiques de reproduction des ombles de fontaine pendant la période d’incubation des œufs.
par Claire Morin | 26 juin 2024
L’inventaire aérien de l’orignal de la zone de chasse 26, excluant les réserves fauniques Mastigouche et du Saint-Maurice ainsi que le parc national de la Mauricie, visait à estimer les principaux paramètres démographiques de la population d’orignaux. L’inventaire réalisé entre le 14 et le 31 janvier 2022 a permis d’estimer la densité hivernale de la population à 3,3 (IC 90 % : 2,9 –3,8) orignaux / 10 km2 (tableau 1). Par rapport au dernier exercice effectué en 2012, ceci représente une diminution de la population de 39 %. La structure de la population a également évolué comparativement au dernier inventaire. Les mâles adultes composent désormais 18,2 %, les femelles adultes 56,6 % et les faons 25,2 % de la population hivernale. C’est au niveau des femelles et des faons que l’on observe un changement significatif comparativement à 2012 où ils représentaient respectivement 66,5 % et 16,0 % de la population. Le taux d’exploitation total à l’automne 2021 a été estimé à 18,4 %, alors qu’il s’établissait à 15 % en 2012. Rappelons que le Plan de gestion de l’orignal 2012-2019 visait l’augmentation de la population d’orignaux dans cette zone dans le but de générer une récolte intéressante pour la chasse sportive.
par Claire Morin | 26 juin 2024
Un plan de rétablissement définit la stratégie et les objectifs de rétablissement d’une espèce sur 10 ans. Il résume la situation de l’espèce en fournissant des données, notamment sur l’état des populations et les menaces qui pèsent sur elles. Ce document est une synthèse du Plan de rétablissement de trois espèces de chauves-souris résidentes du Québec : la petite chauve-souris brune (Myotis lucifugus), la chauve-souris nordique (Myotis septentrionalis) et la pipistrelle de l’Est (Perimyotis subflavus) — 2019-2029.
par Claire Morin | 21 juin 2024
Lorsque des poissons malades ou des morts anormales de poissons sont observés au Québec en milieux naturels, le MELCCFP est sollicité. Ce dernier doit alors évaluer l’ampleur de la situation et déterminer, si possible, la cause de la mortalité des poissons. Dans la plupart des cas, il s’agit de causes naturelles liées au mode de vie des poissons ou à des changements environnementaux soudains. Un bilan des signalements fait au MELCCFP est réalisé afin d’avoir un portrait global de la situation.
De plus, depuis plusieurs années, le MELCCFP mène différents projets de recherche afin d’acquérir des connaissances sur les maladies et les parasites de la faune aquatique sauvage que l’on trouve au Québec ou qui menacent de s’y introduire. Ces connaissances permettent, entre autres, de répondre aux préoccupations de la clientèle en plus de contribuer à la gestion des espèces animales et des activités socioéconomiques qui s’y rattachent.
par Claire Morin | 20 juin 2024
Les changements climatiques représentent le deuxième facteur responsable de l’érosion de la biodiversité, après la perte d’habitat. Ils agissent en synergie avec les autres menaces à la biodiversité telles que la perte d’habitats, la surexploitation de certaines espèces, l’arrivée d’espèces envahissantes, la pollution et les co-extinctions. Cet ensemble de menaces engendre un énorme défi pour la conservation de la biodiversité.
Ce guide a pour objectif de décrire les mesures d’adaptation aux changements climatiques les plus prometteuses et de présenter des exemples d’actions concrètes. L’initiative vise à inciter l’ensemble des intervenants à adopter des pratiques de conservation des espèces et des écosystèmes qui tiennent explicitement compte des changements climatiques.
Ce document a été réalisé dans le cadre de l’action 29.2 « Protection et gestion de la biodiversité et des écosystèmes » du Plan d’action 2013-2020 sur les changements climatiques. Il a été écrit en collaboration entre le Bureau d’écologie appliquée et le ministère de l’Environnement, de la Lutte contre les changements climatiques, de la Faune et des Parcs. Il s’adresse particulièrement aux intervenants québécois du domaine de la conservation de la biodiversité et de l’aménagement des milieux naturels qui désirent adapter leurs pratiques en regard des enjeux découlant des changements climatiques.