par Audrey Verreault | 21 septembre 2021
Avis technique n° SSRF-25
Prévoir l’évolution à long terme des caractéristiques des peuplements naturels résineux traités en éclaircie précommerciale (EPC) est un enjeu tant pour le calcul des possibilités forestières que pour l’élaboration des stratégies d’aménagement forestier. À l’aide du simulateur EsPaCe, nous avons comparé les courbes d’évolution du volume marchand brut, du diamètre moyen quadratique et de l’âge d’exploitabilité absolue de peuplements traités en EPC aux courbes de peuplements naturels non traités. Les différences entre les courbes des peuplements traités ou non varient en fonction du groupement d’essences, du sous-domaine bioclimatique et du type de station.
par Audrey Verreault | 21 septembre 2021
Note de recherche forestière n° 157
La régénération préétablie de sapin baumier (Abies balsamea) et d’épinette rouge (Picea rubens), une essence en raréfaction, joue un rôle essentiel dans le renouvellement des bétulaies jaunes résineuses du Québec. Le peu d’information disponible sur leur développement relatif fait qu’il est difficile d’anticiper les effets des interventions sylvicoles sur ces deux essences, qui se concurrencent souvent. Nous avons utilisé un dispositif expérimental mis en place en 2003 dans une bétulaie jaune résineuse des Appalaches pour étudier la survie, l’acclimatation, l’état de santé et le développement de la basse régénération préétablie de ces deux essences (hauteur initiale : de 0,3 m à 1,3 m) dans des trouées de différentes superficies (petite = < 100 m2; moyenne = 100−300 m2; grande = 700 m2). Après 5 ans, nos données écophysiologiques avaient démontré que les moyennes trouées facilitaient l’acclimatation de l’épinette rouge préétablie aux conditions d’ouverture du couvert. Dans ce traitement, contrairement aux deux autres, l’épinette arrivait à concurrencer le sapin. Dix ans plus tard, nous avons pris de nouvelles données pour vérifier si ces effets perduraient à moyen terme. Après 15 ans, les deux essences ont atteint une hauteur maximale de 3,5 m, mais en accord avec les croissances observées, cela n’a été le cas que dans les moyennes trouées pour l’épinette et dans les grandes trouées pour le sapin. Dans leur ensemble, les résultats démontrent que des trouées de 100 à 300 m2 sont bénéfiques à la survie, à l’acclimatation, à la croissance et au maintien du statut compétitif de la basse régénération préétablie d’épinette rouge pendant au moins 15 ans après l’ouverture du couvert. Toutefois, la baisse de la croissance en diamètre laisse penser qu’un manque de lumière persiste. Un second traitement sylvicole pourrait s’avérer nécessaire pour maintenir le développement de cette régénération préétablie.
par Claire Morin | 14 septembre 2021
Les chauves-souris jouent un rôle important dans les écosystèmes où elles se trouvent. Suite à l’introduction, en Amérique du Nord, du champignon causant le syndrome du museau blanc chez les chauves-souris, des déclins de population inquiétants ont été observés. Il est alors apparu nécessaire d’instaurer des suivis afin d’évaluer l’état ainsi que la tendance des populations de chauves-souris au Québec, dont celui des colonies estivales, afin de mettre en place les mesures de conservation appropriées.
Ce recueil renferme trois protocoles standardisés à utiliser pour le suivi des colonies. Ils visent 1) la validation de la présence d’une colonie estivale; 2) le décompte du nombre de chauves-souris à l’intérieur des colonies et 3) le prélèvement de guano de chauves-souris pour évaluer leur diète. Il s’adresse aux biologistes et techniciens de la faune du Ministère, ainsi qu’aux collaborateurs ou toute autre personne qui souhaiterait participer à cet effort concerté d’inventaire, notamment par la science citoyenne.
Afin de faciliter la cueillette de données, le Ministère a mis en place un réseau de suivi des colonies de chauves-souris qu’il gère grâce à un site Internet consacré aux chauves-souris : Chauves-souris aux abris (chauve-souris.ca).
par equipewp | 9 septembre 2021
L’obovarie olivâtre (Obovaria olivaria) est une espèce en voie de disparition en vertu de la Loi sur les espèces en péril du Canada et est susceptible d’être désignée comme menacée ou vulnérable en vertu de la Loi sur les espèces menacées ou vulnérables (LEMV) du Québec. L’obovarie olivâtre est actuellement en processus de désignation en vertu de la LEMV. Compte tenu de sa précarité et du peu de données existantes en Montérégie, un inventaire a été réalisé à l’été 2019 dans cinq cours d’eau de la région, soit le fleuve Saint-Laurent et les rivières Richelieu, Châteauguay, Yamaska et des Outaouais. Les objectifs étaient de valider et préciser la distribution de l’obovarie olivâtre et de décrire son habitat. Des relevés terrain ont été réalisés à l’aide de fouilles actives, en apnée et avec caméra sous-marine. Des captures accidentelles ont également été analysées, découlant d’un inventaire bisannuel d’esturgeons jaunes juvéniles dans le fleuve Saint-Laurent. Un total de 13 obovaries olivâtres a été capturé, dont 6 spécimens vivants. Les résultats montrent un nouveau secteur dans le fleuve Saint-Laurent fréquenté par l’espèce et confirment que le secteur de Saint-Ours sur la rivière Richelieu est important pour l’espèce. La distribution de l’obovarie olivâtre est influencée par la répartition connue de son poisson hôte probable, l’esturgeon jaune. Cette étude pourra servir de renseignement complémentaire dans une approche intégrée pour le rétablissement de l’espèce. Il est souhaitable de poursuivre les efforts d’acquisition de connaissances afin de documenter d’autres secteurs de la Montérégie.
par Claire Morin | 7 septembre 2021
Le Plan de lutte contre la maladie débilitante chronique des cervidés (MDC) présente la façon dont le ministère des Forêts, de la Faune et des Parcs entend lutter contre la MDC pour éviter que la maladie ne s’établisse sur le territoire québécois. Le Plan de lutte porte aussi sur les acteurs concernés, les caractéristiques de la MDC, les moyens de prévention déployés pour contrer la maladie, la surveillance pour l’ensemble de la province, les mesures de contrôle en cas de détection de la maladie et le volet communications.