par Claire Morin | 15 avril 2021
Un inventaire a été réalisé pour valider la présence du crapet vert (Lepomis cyanellus), une espèce exotique envahissante, dans des étangs privés situés en Montérégie en novembre 2018. Dans un seul coup de seine, un total de 91 crapets verts a été capturé. Ces étangs et ces milieux humides sont connectés entre eux et avec la rivière Yamaska. Les spécimens étaient tous de stade juvénile, dont plusieurs de très petite taille. D’après les informations colligées dans cette étude, il appert que ces étangs pourraient aussi être un point d’origine de l’introduction du crapet vert dans le système de la rivière Yamaska puisque qu’ils sont situés en tête de bassin et qu’ils sont connectés à la rivière Yamaska. La possibilité que l’espèce ait été introduite ailleurs dans le bassin versant, soit dans d’autres étangs ou même directement dans le cours principal de la rivière, ne peut toutefois être exclue. Le crapet vert a été détecté pour la première fois au Québec dans la rivière Yamaska en 2007. L’origine de la présence du crapet vert dans ce bassin versant n’a jamais été déterminée. Le relâchement d’individus dans le milieu naturel par un aquariophile est l’hypothèse la plus plausible, mais celle-ci ne peut être confirmée. La faible abondance apparente du crapet vert au Québec depuis la première mention laisse croire que son établissement pourrait être ralenti par le fait que le bassin versant de la rivière Yamaska est situé au nord de son aire de répartition connue au Canada. L’introduction du crapet vert au Québec démontre une fois de plus que l’activité humaine, notamment par le relâchement d’individus provenant de l’aquariophilie, représente un vecteur important d’introduction d’espèces exotiques et envahissantes.
par Claire Morin | 14 avril 2021
Les espèces exotiques envahissantes (EEE) sont une menace pour l’environnement, l’économie et la société. Afin de limiter leur introduction, leur propagation et leurs effets néfastes sur le territoire, il est nécessaire d’agir et d’avoir une stratégie de lutte.
Le présent plan balise les activités de gestion et d’acquisition de connaissances visant les EEE. Il s’agit de la première stratégie de lutte contre les EEE appliquées aux animaux sauvages et aux phytoravageurs forestiers. Le plan présente les grands enjeux, les axes d’intervention et les objectifs prioritaires en matière de prévention, de surveillance et de contrôle des EEE. De nombreuses mesures concrètes sont déjà déployées pour lutter efficacement contre les EEE et sont données dans le plan.
par Claire Morin | 8 avril 2021
La fiche résume différentes informations à propos du distemper, une maladie virale présente chez certaines espèces sauvages au Québec.
par Marie-Claude Boileau | 29 mars 2021
La salamandre pourpre est désignée comme espèce vulnérable depuis 2009 en vertu de la Loi sur les espèces menacées ou vulnérables du Québec. En raison de ses exigences écologiques strictes, sa répartition au Québec est discontinue, limitée au piémont des Adirondacks et à divers massifs montagneux qui forment les Appalaches.
Ces mêmes exigences constituent un facteur limitant, de même que sa maturité sexuelle tardive. La contrainte physiologique imposée par la respiration cutanée limite sa capacité de dispersion, en plus de la rendre particulièrement sensible à toute modification, détérioration et perte d’habitat. Au Québec, les effluents agricoles et sylvicoles, causant l’apport de sédiments et l’altération de la qualité de l’eau, constituent la menace ayant le plus de répercussions négatives sur l’espèce selon les experts. Ceux-ci lui attribuent une cote d’impact élevée. Parmi les autres menaces, trois catégories ont également un impact jugé modéré sur les populations soit : la gestion et l’utilisation de l’eau, les corridors de transport et de service, ainsi que l’exploitation forestière.
Ce deuxième plan de rétablissement pour la salamandre pourpre a pour but de maintenir le nombre et la viabilité des occurrences connues de l’espèce afin que des populations viables occupent l’ensemble de son aire de répartition au Québec. Pour l’atteindre, l’Équipe de rétablissement des salamandres de ruisseaux du Québec a établi 9 mesures et 31 actions, dont la réalisation est prévue sur un horizon de 10 ans (2021-2031). L’Équipe est d’avis que le rétablissement de la salamandre pourpre est possible et réalisable.
par Marie-Claude Boileau | 29 mars 2021
La salamandre sombre des montagnes est désignée comme espèce menacée depuis 2009 en vertu de la Loi sur les espèces menacées ou vulnérables du Québec. Elle vit exclusivement dans l’est de l’Amérique du Nord. Sa répartition connue se limite au versant nord du mont Covey Hill en Montérégie.
La faible superficie et l’isolement de son aire de répartition la rendent vulnérable aux évènements stochastiques ainsi qu’à toute modification, détérioration et perte d’habitat ou de connectivité. La contrainte physiologique imposée par la respiration cutanée limite sa capacité de dispersion, en plus de la rendre particulièrement sensible à l’altération de son habitat. Au Québec, le captage de l’eau souterraine, l’altération de la qualité de l’eau, dont font partie la sédimentation et la pollution, ainsi que l’exploitation forestière représentent les menaces les plus susceptibles d’affecter les populations dans l’avenir, bien que l’impact de ces activités soit présentement jugé faible-moyen par les experts.
Ce deuxième plan de rétablissement pour la salamandre sombre des montagnes a pour but de maintenir le nombre et la viabilité de chacune des occurrences connues de l’espèce au Québec. Pour l’atteindre, l’Équipe de rétablissement des salamandres de ruisseaux du Québec a établi 8 mesures et 29 actions, dont la réalisation est prévue sur un horizon de 10 ans (2021-2031). L’Équipe est d’avis que le rétablissement de la salamandre sombre des montagnes est possible et réalisable.