par Marie-Claude Boileau | 9 mars 2021
Au Québec, les densités et les tendances des populations de chauves-souris rousses ne sont pas bien connues. Les inventaires réalisés dans la province indiquent un faible taux moyen de détection avec des variations interannuelles. Cette espèce migratrice parcourt annuellement plusieurs territoires. La responsabilité de sa protection est donc partagée entre les autorités des États où elle migre en hiver et les différentes provinces canadiennes qu’elle fréquente l’été. Ce contexte complexifie la portée des mesures de rétablissement, mais accentue aussi l’importance des interventions réalisées ici, dans son habitat de reproduction, afin de maintenir un recrutement adéquat. De plus, l’effet combiné de la mortalité engendrée par la production d’énergie éolienne et de la perte d’habitats, occasionnée par le développement urbain, agricole et forestier, accentue les pressions sur les populations de chauves-souris rousses.
Le but du plan de rétablissement est d’atteindre et de maintenir des populations autosuffisantes, écologiquement fonctionnelles et largement réparties de chauves-souris rousses au Québec. Pour l’atteindre, l’Équipe de rétablissement des chauves-souris du Québec a établi 10 mesures et 24 actions, dont la réalisation est prévue sur un horizon de 10 ans (2021-2031). L’Équipe estime que le rétablissement de la chauve-souris rousse est réalisable, bien que cela dépende de la collaboration des intervenants dont les activités génèrent les menaces énumérées ci-dessus.
par Audrey Verreault | 3 mars 2021
Avis de recherche forestière n° 155
La quantité de semences produites par un arbre varie d’année en année et, généralement, les années marquées par une forte production de semences (années semencières) surviennent simultanément chez tous les arbres d’une même espèce, et cela, sur plusieurs centaines de kilomètres carrés. Ces variations interannuelles ont des conséquences importantes sur la régénération forestière ainsi que sur la présence et l’abondance de plusieurs espèces d’insectes (dont la tordeuse des bourgeons de l’épinette) et de mammifères, qui s’alimentent du pollen, des graines ou encore des fruits produits par les arbres.
par Audrey Verreault | 3 mars 2021
Avis de recherche forestière n° 160
La création d’ouvertures dans le couvert forestier jumelée au scarifiage du sol est recommandée dans la littérature scientifique afin d’installer la régénération du bouleau jaune. Quels sont les résultats de l’application opérationnelle et à grande échelle de cette recommandation après 15 ans?
par Audrey Verreault | 3 mars 2021
Avis de recherche forestière n° 161
La coupe de jardinage par trouées (CJT) et la coupe de jardinage par parquets (CJP) ont pour objectif de favoriser la régénération du bouleau jaune. L’évaluation du succès de cette régénération repose sur l’atteinte de coefficients de distribution (CD) minimaux pour les bouleaux et les essences commerciales lors d’un premier suivi de 2 à 5 ans après la coupe, et ensuite d’un deuxième suivi de 10 à 15 ans après la coupe. Considérant les coûts et les efforts associés aux suivis, il apparaît important de connaître leur efficacité à estimer, notamment, la densité et la composition future des peuplements.
par Audrey Verreault | 2 mars 2021
Note de recherche forestière n° 156
Une épidémie de tordeuse des bourgeons de l’épinette (Choristoneura fumiferana (Clemens), TBE) est actuellement en progression au Québec. Une meilleure compréhension de l’effet des épidémies précédentes aidera à mieux anticiper les répercussions de l’épidémie actuelle. Dans cette étude, nous avons utilisé les placettes-échantillon permanentes et les cartes écoforestières pour analyser les effets de la dernière épidémie (1968-1992) sur la dynamique forestière et les changements dans les volumes ligneux dans l’ensemble de la province. Nous avons utilisé des mesures effectuées lors des 4 premiers inventaires décennaux (1970-1983, 1981-1994, 1991-2003 et 2001-2018), en nous concentrant sur les peuplements qui n’ont pas été affectés par des perturbations sévères autres que la TBE lors de cette période. Les résultats indiquent que le volume marchand brut de sapin baumier (Abies balsamea (L.) Mill.) présent dans les strates vulnérables qui étaient matures au début de la dernière épidémie a chuté de 128,2 Mm3 entre le premier et le troisième inventaire, et de 104,8 Mm3 entre le premier et le quatrième inventaire. Toutefois, lorsque le volume total (toutes essences) est considéré, ces baisses n’ont été que de 57,8 Mm3 et de 4,6 Mm3, respectivement. Cette différence traduit une hausse compensatoire du volume marchand brut des essences non hôtes. Le volume cumulatif en épinettes a peu varié durant les mêmes périodes. Dans les années qui viennent, ce remplacement partiel du sapin baumier par des essences non hôtes à l’échelle de la province pourrait être consolidé par les effets cumulatifs de l’épidémie actuelle, des autres perturbations (coupe, brûlis) et des changements climatiques. Les décisions d’aménagement gagneraient à prendre en compte ces changements potentiels.