À la suite de la nomination du nouveau conseil des ministres, le Secteur des forêts relève désormais du ministère des Ressources naturelles et des Forêts alors que les secteurs de la faune et des parcs relèvent du ministère de l’Environnement, de la Lutte contre les changements climatiques, de la Faune et des Parcs. Les ajustements requis seront apportés progressivement au site Web.

Inventaire des héronnières du Québec — 2017

Ce rapport présente les résultats de l’inventaire quinquennal des héronnières réalisé en 2017 dans 14 régions administratives du Québec. Cet inventaire avait pour principal objectif de valider l’utilisation des héronnières connues. L’inventaire des héronnières sur une base quinquennale est requis afin de répertorier les héronnières qui comportent au moins cinq nids actifs et d’assurer ainsi leur protection sur les terres publiques en vertu du Règlement sur les habitats fauniques. Le rapport présente les méthodes utilisées et fait état des résultats obtenus.

Au total, 493 héronnières ont été visitées en 2017. De ce nombre, 296 (60,0 %) comportaient au moins 1 nid de grand héron actif et 173 (35,1 %) répondaient aux critères du statut d’habitat légal avec au moins 5 nids actifs. Le nombre total de nids occupés a légèrement augmenté par rapport à l’inventaire précédent de 2012 avec un total de 4 265 nids dénombrés pour l’ensemble des héronnières. Le nombre moyen de nids occupés par héronnière en 2017 est de 14,4 nids. Ce rapport est destiné aux biologistes et aux techniciens impliqués dans la gestion et la protection des héronnières ainsi qu’à toute personne intéressée à la gestion des habitats fauniques au Québec.

Évaluation non destructive des propriétés du bois. Partie 3 — La spectroscopie proche infrarouge

Avis de recherche forestière n° 156

Cet avis de recherche est le troisième d’une série portant sur l’évaluation non destructive des propriétés du bois. Nous nous intéressons ici à la spectroscopie proche infrarouge (SPIR), qui peut être utilisée pour estimer rapidement les propriétés physiques, mécaniques et chimiques du bois. La SPIR offre plusieurs autres possibilités en foresterie, par exemple pour évaluer rapidement la présence de divers composés de défense des plants forestiers contre les herbivores et les pathogènes.

Effets à moyen terme du chaulage des érablières sur les écosystèmes : le cas de la salamandre cendrée

Avis de recherche forestière n° 158

Le chaulage forestier est utilisé dans des érablières poussant sur un sol acide et pauvre en cations basiques (principalement le calcium) et démontrant des signes de dépérissement. Au cours des dernières décennies, l’utilisation de ce traitement a augmenté étant donné son efficacité pour combattre le dépérissement de l’érable à sucre dans les stations peu fertiles. Cependant, peu d’études ont évalué comment l’application d’amendements riches en calcium affecte l’écosystème à moyen et à long terme. Notre étude s’est intéressée à la salamandre cendrée, une espèce bio-indicatrice abondante dans les érablières du Québec. Les résultats permettent d’éclairer les forestiers sur la compatibilité du chaulage avec des objectifs d’aménagement forestier durable.

Sensibilité de la croissance radiale des arbres en forêt boréale en réponse aux sécheresses ponctuelles et à la variabilité interannuelle du bilan hydrique climatique

Mémoire de recherche forestière n° 185

En réponse à un mandat confié par le Service des orientations d’aménagement de la Direction de  l’aménagement et de l’environnement forestiers du Ministère des Forêts, de la Faune et des Parcs (MFFP), nous avons évalué la sensibilité des arbres aux sécheresses ponctuelles et à la variabilité interannuelle du bilan hydrique climatique. L’analyse a porté sur les mesures de cernes de croissance de près de 70 000 arbres-études échantillonnés dans le cadre du programme ministériel d’inventaire écoforestier du Québec méridional. La réduction relative de croissance lors de déficits hydriques historiques (1961-2000) a servi à déterminer la sensibilité des arbres à la sécheresse. Les analyses révèlent que la sensibilité des arbres varie selon l’essence, les conditions climatiques et le milieu physique de la station. Les résultats montrent que le pin rouge (Pinus resinosa Aiton), le pin blanc (Pinus strobus Linnaeus), le peuplier à grandes dents (Populus grandidentata Michaux) et le thuya occidental (Thuja occidentalis Linnaeus) sont les essences les plus sensibles à la sécheresse. Par contraste, l’épinette noire (Picea mariana (Miller) Britton, Sterns & Poggenburgh), le sapin baumier (Abies balsamea (Linnaeus) Miller), le bouleau àpapier (Betula papyrifera Marshall) et l’épinette rouge (Picea rubens Sargent) sont les moins sensibles. Chez plusieurs essences, les sécheresses peuvent être défavorables dans les milieux qui reçoivent moins de précipitations et dont le bilan hydrique climatique est plus faible; en même temps, elles peuvent être favorables dans des milieux qui reçoivent plus de précipitations et dont le bilan hydrique est plus élevé. De manière générale, les sécheresses sont associées à des croissances plus faibles que la normale dans les territoires où la température annuelle moyenne est élevée. En revanche, dans les territoires caractérisés par des températures annuelles moyennes plus faibles, les sécheresses sont moins sévères et peuvent même être associées à des croissances supérieures à la normale. Pour certaines essences, les arbres sont plus sensibles à la sécheresse sur les sols minces ou très pierreux (milieu physique 0) ainsi que sur les sols de texture grossière et dont la classe de drainage synthèse est xérique ou mésique (milieu physique 1). La sensibilité des arbres a été compilée par essence et par milieu physique pour chaque territoire des guides de reconnaissance des types écologiques produits par le MFFP. Ces connaissances peuvent contribuer à l’évaluation locale de la vulnérabilité des essences forestières aux changements climatiques et à l’élaboration de stratégies d’adaptation visant à réduire les impacts des changements climatiques sur la productivité des forêts.