par Claire Morin | 29 octobre 2020
Le Rendez-vous de la forêt privée s’est déroulé en 2011 en présence de partenaires du Ministère, soit le Regroupement des sociétés d’aménagement forestier du Québec (RESAM), la Fédération des producteurs de bois du Québec (FPBQ), la Fédération québécoise des municipalités (FQM), le Conseil de l’industrie forestière du Québec (CIFQ), les agences régionales de mise en valeur des forêts privées et les représentants des conférences régionales des élus (CRE). Ce rassemblement avait pour but d’orienter les actions des partenaires selon les enjeux qui les concernent. Le document présente les décisions retenues qui sont regroupées en neuf sujets : la nouvelle gouvernance, l’engagement et l’enregistrement des propriétaires de boisés privés, la protection des investissements passés, le financement, le programme de remboursement des taxes foncières, la reconnaissance du modèle d’affaires des groupements forestiers, la connaissance et la planification, le virage multiressource et le bilan relatif aux décisions prises ces dernières années.
par Claire Morin | 29 octobre 2020
Le Plan d’action sur la mobilisation des bois pour la période 2016-2019 identifie les actions à mettre en œuvre afin d’améliorer l’environnement d’affaires des producteurs forestiers en vue d’accroître la récolte du bois et sa transformation dans les usines du Québec. Au terme d’un processus de concertation mené auprès des partenaires de la forêt privée, trois grands axes, découlant d’enjeux et d’objectifs, sont apparus primordiaux, soit : les occasions financières; le cadre administratif, réglementaire et légal; les motivations des propriétaires et des entrepreneurs de récolte.
La démarche de mobilisation des bois 2016-2019 est une pièce maîtresse de la Planification stratégique de soutien au développement durable de la forêt privée pour la période 2015-2019. Cette planification avait notamment pour but d’augmenter les bois livrés aux usines de 4,6 Mm3 en 2014 à 6,4 Mm3 d’ici la fin de 2018.
par Marie-Claude Boileau | 21 octobre 2020
Avis de recherche forestière n° 153
Cet avis de recherche est le deuxième d’une série portant sur l’évaluation non destructive des propriétés du bois. Nous nous intéressons ici aux principales méthodes d’imagerie par rayons X permettant de mesurer les variations de microdensité du bois ou d’étudier les éléments de structure interne d’une bille : la densitométrie, la diffractométrie et la tomodensitométrie à rayons X.
par André Boily | 21 octobre 2020
Mémoire de recherche forestière n° 184
Traditionnellement, au Québec, les bétulaies à bouleau à papier (Betula papyrifera Marshall) sont aménagées par coupe totale lorsqu’elles atteignent la classe d’âge de 70 ans. Comme cette espèce peut vivre plus de 200 ans, l’éclaircie commerciale pourrait être un moyen d’augmenter la valeur en bois d’oeuvre de ces peuplements. Trois traitements ont été comparés dans une bétulaie à bouleau à papier de 100 ans près de La Tuque, en Mauricie (type écologique MJ22, indice de qualité de station de 18,2 m) : un témoin sans prélèvement (Témoin), une éclaircie de moyenne intensité avec prélèvement de 35 % du volume (EC35; surface terrière résiduelle : 18 m2/ha) et une éclaircie de forte intensité avec prélèvement de 50 % du volume (EC50; surface terrière résiduelle : 14 m2/ha).
La distribution diamétrale initiale du bouleau à papier diminuait avec l’augmentation de sa grosseur. Plusieurs petits bouleaux à papier (diamètre à hauteur de poitrine [DHP] de 9 à 12 cm) étaient âgés de plus de 75 ans. Près des trois quarts (soit un peu moins de la moitié de la surface terrière des bouleaux à papier du peuplement) n’avaient pas le DHP minimal requis (23,1 cm) pour produire une bille de sciage. Sur la trentaine de bouleaux à papier à l’hectare de DHP ≥ 33,1 cm, à peine 20 % étaient
de qualité A ou B de sciage.
Après 10 ans, dans les parcelles témoins, l’accroissement en diamètre des bouleaux à papier augmentait significativement avec leur grosseur, alors que dans les parcelles éclaircies, cette relation entre l’accroissement et la grosseur variait en fonction de la structure diamétrale des parcelles. Ainsi, l’accroissement décennal en diamètre d’un bouleau à papier de DHP de 15 cm variait en moyenne de 1,0 à 1,3 cm dans les parcelles témoins, de 1,6 à 1,8 cm dans celles de l’EC35 et de 2,0 à 2,6 cm dans celles
de l’EC50. Par comparaison, les valeurs correspondantes pour un bouleau de DHP de 30 cm étaient de 2,0 à 2,6 cm, de 2,3 à 3,3 cm et de 2,0 à 4,1 cm.
Pour les bouleaux à papier de dimensions de sciage (DHP ≥ 23,1 cm), la production décennale nette a été en moyenne de 3,1 m2/ha pour le Témoin, de 3,9 m2/ha pour l’EC35 et 2,8 m2/ha pour l’EC50. Les traitements ne différaient pas significativement quant aux composantes de la production, sauf en ce qui concerne la mortalité, qui a été plus forte pour le Témoin. À la suite des éclaircies, seulement quelques bouleaux à papier à l’hectare ont développé des branches adventives à moins de 5,5 m de hauteur sur le fût. Comme le bouleau à papier est sensible au dépérissement après une coupe partielle et que l’armillaire ( Armillaria (Fr.) Staude) peut contribuer à ce phénomène, les sporophores de ce champignon ont été inventoriés. Dès la première année après la coupe, ils ont été observés sur les souches des bouleaux à papier abattus. Dix ans plus tard, ils étaient présents sur la moitié d’entre elles, en particulier les plus grosses.
Dans cette bétulaie de 100 ans, l’éclaircie de moyenne intensité semble préférable à celle de forte intensité pour augmenter la production de bouleaux à papier de haute qualité. À partir de ces résultats, il ne faut pas présumer que les éclaircies doivent se pratiquer à un âge avancé dans les bétulaies à bouleaux à papier, bien au contraire. Comme la croissance en diamètre culmine très tôt dans la vie du bouleau à papier et qu’elle diminue ensuite, les interventions sylvicoles devraient être concentrées en bas âge afin d’exploiter au maximum le potentiel de croissance de cette espèce.
par Marie-Claude Boileau | 21 octobre 2020
Avis de recherche forestière n° 150
Les tourbières abondent dans le sous-domaine bioclimatique de la pessière à mousses de l’Ouest et certaines d’entre elles sont recouvertes de forêts productives justifiant une récolte de matière ligneuse. Les études paléoécologiques révèlent que l’évolution millénaire de cet écosystème est issue d’interactions complexes entre les feux, la topographie et le climat. Dans le contexte des changements climatiques, il est probable que les tourbières s’assècheront et seront colonisées davantage par les conifères. Elles pourraient donc devenir plus vulnérables aux feux, et ainsi transformer ces grands réservoirs de carbone en une importante source de gaz à effet de serre. Ces nouvelles connaissances permettront d’améliorer les pratiques sylvicoles, notamment en considérant la fonction de séquestration de carbone dans ces milieux.