À la suite de la nomination du nouveau conseil des ministres, le Secteur des forêts relève désormais du ministère des Ressources naturelles et des Forêts alors que les secteurs de la faune et des parcs relèvent du ministère de l’Environnement, de la Lutte contre les changements climatiques, de la Faune et des Parcs. Les ajustements requis seront apportés progressivement au site Web.

Des trouées sylvicoles pour favoriser la réussite de la plantation d’enrichissement en épinette rouge

Avis de recherche forestière n° 154

La plantation d’enrichissement en épinette rouge peut compenser un manque de régénération ou permettre la réintroduction de l’espèce. Toutefois, la survie et la croissance de l’épinette rouge plantée sont habituellement meilleures dans les ouvertures de couvert plutôt que sous un couvert partiel uniforme parce que les plants de pépinières sont déjà acclimatés aux conditions de pleine lumière. Ainsi, la plantation d’épinette rouge dans les trouées issues de coupes partielles, telle la coupe de jardinage par pieds d’arbres et groupes d’arbres, pourrait se révéler une solution efficace pour enrichir les peuplements inéquiennes ou irréguliers.

Le bon produit chaulant pour mon érablière

Paru dans Progrès forestier 223(été): 12-13. 

Le déséquilibre minéral dans le sol des érablières, de même que l’action du chaulage sur la croissance des arbres et la régénération se situent au coeur des préoccupations des acériculteurs depuis plus de 15 ans. Des études réalisées dans l’État du Vermont et au Québec indiquent que le chaulage est la meilleure façon de corriger le déséquilibre des sols et aussi leur acidification, qui est causée entre autres choses par les précipitations acides. D’ailleurs, le système DELFES a été mis au point par le ministère des Forêts, de la Faune et des Parcs (MFFP) pour déterminer les bons amendements à recommander en fonction des résultats des analyses de sol et du feuillage des érables à sucre.

Enracinement des boutures de différentes familles d’épinette blanche en réponse à la fertilisation en bore de pieds-mères en pépinière forestière

Note de recherche forestière n° 155

La fertilisation en bore des pieds-mères est déterminante pour assurer des concentrations foliaires en bore adéquates et favoriser l’enracinement des boutures produites. L’objectif de cette étude est de comparer l’enracinement et la qualité morphophysiologique des boutures d’épinette blanche (Picea glauca (Moench) Voss) prélevées sur des pieds-mères issus de 10 familles biparentales ayant reçu différents traitements de fertilisation en bore (Témoin : 0 mg B/plant; Bore 1 : 0,095 mg B/plant; Bore 2 : 0,190 mg B/plant) au cours des deux années de culture précédentes (1+0 et 2+0).

À la fin des 12 semaines d’enracinement, plusieurs variables d’enracinement et de croissance (nombre de branches latérales débourrées, masse sèche totale et celle des racines et des parties
aériennes, et accroissement de la masse sèche des parties aériennes) avaient une moyenne significativement plus élevée pour les boutures des deux traitements de fertilisation en bore que
pour celles du traitement Témoin. En moyenne, les boutures du traitement Bore 2 avaient une masse racinaire 23,4 % plus grande que celles du Témoin. L’effet significatif de la famille sur le taux d’enracinement indique que celui-ci est sous contrôle génétique, et l’absence d’interaction significative famille × traitement pour cette variable montre que l’effet familial était le même pour tous les traitements de fertilisation en bore. À la fin de la phase d’enracinement, la concentration en bore des parties aériennes des boutures avait diminué de 19 %, 41 % et 43 %, respectivement, pour les traitements Témoin, Bore 1 et Bore 2, par rapport à la concentration initiale.

Ces résultats montrent que l’épinette blanche est exigeante en bore. Le calendrier de fertilisation en bore du traitement Bore 2 pourrait être appliqué pour la production de plants et de piedsmères de différentes sources génétiques (vergers, familles et clones somatiques) de cette espèce, sans que des effets négatifs sur la croissance soient à craindre.

L’histoire postglaciaire de la végétation boréale : son utilité en aménagement écosystémique

Avis de recherche forestière n° 149

Les paléoécologues étudient l’évolution de la végétation et du climat depuis le retrait des glaciers il y a plus de 10 000 ans. Dans un climat changeant, les connaissances acquises permettent de guider l’élaboration de cibles et de stratégies d’aménagement écosystémique. Par exemple, on sait que le climat a déjà été plus chaud qu’actuellement. La végétation observée lors de la période plus chaude pourrait-elle se réinstaller dans le contexte du climat futur?

Reboisement des chemins forestiers pour l’amélioration de l’habitat du caribou : suivi à court terme

Avis de recherche forestière n° 152

Le déclin des populations de caribous et les mesures à mettre en place pour leur conservation sont des enjeux d’actualité. La présence d’un réseau routier est l’une des principales perturbations affectant le caribou forestier, une espèce désignée comme « vulnérable » au Québec depuis 2005. Si seul l’accès aux chemins est fermé, la végétation peine à se réinstaller naturellement et plusieurs dizaines d’années sont nécessaires pour la fermeture partielle du couvert forestier. C’est pourquoi le démantèlement et le reboisement des chemins ont été envisagés. Toutefois, le substrat compact, pauvre en nutriments et retenant peu l’eau, présente un véritable défi pour les plants mis en terre. Afin de tester la faisabilité du reboisement des chemins forestiers ainsi que le temps nécessaire à leur revégétalisation, un banc d’essai a été réalisé en 2017 par le ministère des Forêts, de la Faune et des Parcs (MFFP). Deux ans plus tard, qu’en est-il ?