par Audrey Verreault | 1 mai 2024
Note de recherche forestière no 161
L’érable à sucre (Acer saccharum Marshall) est une essence exigeante en éléments nutritifs. Dans cette note, nous avons voulu évaluer à quel point l’activité acéricole influence la fertilité en éléments minéraux du sol (Ca, K et Mg), en estimant leur bilan annuel dans deux régions géologiques importantes au Québec : les Laurentides et les Appalaches. Nous avons également effectué une analyse de sensibilité des bilans pédologique à l’aide de 3 scénarios de production. Lorsqu’on ajoute la récolte de sève (associée à la production acéricole) à celle de bois (associée à l’aménagement forestier), le bilan en Ca devient négatif dans les deux régions, avec un déficit de −1,7 à −1,0 kg Ca∙ha−1∙an−1. La perte de Ca la plus importante provient de la récolte de bois dans l’érablière. La récolte de sève a un effet non négligeable, mais elle représente seulement environ 9 % des pertes. La production de râche représente presque 100 % des pertes de Ca causées par la production de sirop. Dans un contexte de récolte de bois sans activité acéricole, le bilan en Ca s’améliore et devient pratiquement nul dans les deux régions. Le bilan en K est négatif seulement dans les Laurentides, tandis que celui en Mg demeure toujours positif dans les deux régions. L’augmentation de la production de sirop rend le bilan du Ca encore plus négatif. Le taux d’altération chimique du sol demeure le facteur qui entraîne la plus grande incertitude dans le calcul des bilans. Les analyses confirment que l’activité acéricole peut réduire à long terme les réserves du sol en Ca dans les deux régions étudiées, de même que celles en K dans les Laurentides.
par Audrey Verreault | 30 avril 2024
Paru dans Progrès forestier Printemps 2024: 28-31.
Dans les peuplements mixtes tempérés, les coupes partielles sont utilisées pour récolter périodiquement un volume de bois de qualité, tout en contribuant à l’établissement et à la croissance de la régénération d’essences désirées. L’atteinte de ces objectifs nécessite que la régénération préétablie contribue à remplacer le volume marchand prélevé. Ce sont les gaules, soit les tiges dont le diamètre à hauteur de poitrine (DHP) est de 1,1 à 9,0 cm, qui sont les plus susceptibles de remplir cette fonction à court et à moyen terme. Cependant, les méthodes quantitatives pour prévoir l’accroissement de leur DHP et leur contribution à la surface terrière marchande sont encore très limitées. Nous avons mis au point un modèle pour répondre à ce besoin.
par Claire Morin | 30 avril 2024
La population de caribous montagnards de la Gaspésie fait l’objet d’un suivi depuis les années 1950. Depuis les années 1980, des inventaires aériens sont réalisés chaque automne afin de suivre l’évolution de la population. Le ministère de l’Environnement, de la Lutte contre les changements climatiques, de la Faune et des Parcs (MELCCFP) a procédé à des survols de dénombrement le 3 octobre 2022 et le 2 octobre 2023. Ces survols ont couvert des superficies de 246 km² et 261 km² respectivement. S’ajoute à ces survols, depuis 2016 (excepté en 2018), un inventaire par pièges photographiques (c.-a.-d. par caméras automatisées) dans le secteur du mont Logan, où les caribous sont difficiles à détecter lors des survols aériens. En 2022, 114 caméras ont été installées aléatoirement sur une zone de 48 km² entre les mois de juin et de septembre. En 2023, le MELCCFP a installé 28 caméras entre le 21 juin et le 18 septembre afin de cibler un territoire restreint de ce secteur, où se concentrent les caribous depuis quelques années.