À la suite de la nomination du nouveau conseil des ministres, le Secteur des forêts relève désormais du ministère des Ressources naturelles et des Forêts alors que les secteurs de la faune et des parcs relèvent du ministère de l’Environnement, de la Lutte contre les changements climatiques, de la Faune et des Parcs. Les ajustements requis seront apportés progressivement au site Web.

État de situation du touladi au lac Forant. Bilan des inventaires de 2004 et 2022

Les populations de touladis (Salvelinus namaycush) au Québec font l’objet d’un plan de gestion depuis 2014. Depuis sa mise en œuvre, l’exploitation du touladi se fait selon un contingent (quota) annuel, ce qui signifie qu’une quantité définie et limitée de touladis (peu importe leur longueur) peut être conservée par les pêcheurs annuellement. Dans l’objectif de suivre l’état de santé de la population de touladis au lac Forant, le ministère de l’Environnement, de la Lutte contre les changements climatiques, de la Faune et des Parcs (MELCCFP) y a réalisé des inventaires normalisés en 2004 et 2022. Le dernier inventaire a été réalisé dans la semaine du 6 septembre 2022 par la pose de 10 filets maillants dans l’habitat du touladi. Un inventaire normalisé de communauté de poissons a également été réalisé en 2022 avec la moitié de l’effort prévu dans le guide. Ce bilan a pour but de présenter les principaux résultats de ces inventaires et les tendances qui s’en dégagent.

Le lac Forant est situé dans une pourvoirie avec droits exclusifs (pourvoirie du lac Forant) dans la zone de pêche 12 et il fait partie du territoire non organisé de Lac-Nilgaut. La superficie du plan d’eau est de 746 hectares et sa profondeur maximale est de 48 mètres. Le barrage situé à son émissaire a été construit en 1991. Depuis 2010, le niveau d’eau du lac Forant est géré pour la protection de la fraie du touladi. Au moins quatre années sur dix, l’eau du lac doit rester au-dessus d’un certain niveau, et ce, jusqu’au début de la crue du printemps.

État de situation du doré jaune au lac des Polonais – Bilan de l’inventaire de 2021-2022

Le lac des Polonais, d’une superficie de 966 ha, est localisé dans le territoire de la zec Mitchinamecus, dans la région des Laurentides. Une pêche expérimentale normalisée a été effectuée en 2021 et en 2022 par le ministère de l’Environnement, de la Lutte contre les changements climatiques, de la Faune et des Parcs (MELCCFP) selon une prise de mesures sur les populations de poissons avec un protocole scientifique normé.  L’information obtenue permet l’évaluation de l’état de la population de dorés jaunes.  Ce document a pour but de résumer les principales constatations issues de la pêche expérimentale 2021-2022 et les tendances qui s’en dégagent.

Portrait de la vulnérabilité des écosystèmes aquatiques des MRC de Brome-Missisquoi et de La Haute-Yamaska à la moule zébrée et à la moule quagga

La région de l’Estrie a connu une première introduction de la moule zébrée (Dreissena polymorpha) en 2017, dans le lac Memphrémagog. Depuis, l’espèce s’est répandue vers l’aval du bassin versant, soit dans la rivière Magog, dans le lac Magog et dans la rivière Saint-François. Elle a également été introduite dans un lac situé à proximité, soit le lac Massawippi, puis en aval dans la rivière Massawippi.

Une fois qu’elle est introduite dans un milieu dont les conditions lui sont favorables, la moule zébrée peut proliférer rapidement. Les principaux facteurs limitants de cette espèce sont la concentration en calcium et le pH de l’eau. En Amérique du Nord, l’espèce nécessite une concentration de calcium minimum d’environ 12 mg/l pour se reproduire et se développer.

Régime alimentaire des poissons capturés dans le cadre du Réseau de suivi ichtyologique du fleuve Saint-Laurent – Secteur Montréal-Sorel en 2023

Les contenus stomacaux examinés et présentés dans ce rapport proviennent des poissons prélevés dans le cadre des activités du Réseau de suivi ichtyologique du fleuve Saint-Laurent (RSI). Cet ouvrage fait état des résultats obtenus durant la campagne d’échantillonnage réalisée en 2023 dans le secteur du fleuve Saint-Laurent situé entre Montréal et Sorel. Un total de 324 contenus stomacaux ont été examinés chez 6 espèces de poissons : le grand brochet (Esox lucius), l’achigan à petite bouche (Micropterus dolomieu), le baret (Morone americana), la perchaude (Perca flavescens), le doré jaune (Sander vitreus) et le doré noir (Sander canadensis). Une grande diversité de proies a été répertoriée dans les contenus stomacaux. La fréquence des estomacs vides, le nombre moyen de proies par 10 estomacs non vides ainsi que la fréquence d’occurrence des proies dans les estomacs examinés sont présentés. Les travaux de 2023 ont permis de confirmer la consommation de certaines espèces exotiques et envahissantes, soit le gobie à taches noires (Neogobius melanostomus), la tanche (Tinca tinca) et la crevette rouge sang (Hemimysis anomala). La présente étude laisse supposer que, dans le secteur Montréal-Sorel, le gobie à taches noires représente depuis au moins 2010 une proie importante pour la majorité des espèces piscivores, plus particulièrement pour l’achigan à petite bouche, le doré noir et le doré jaune. La crevette rouge sang a été répertoriée dans l’estomac d’un baret, ce qui constitue une première mention pour ce tronçon du fleuve Saint-Laurent. La campagne d’échantillonnage a aussi permis de confirmer dans la chaîne trophique du secteur Montréal-Sorel la présence de tanches, une espèce maintenant intégrée en faible quantité à la diète du doré jaune.