par Marie-Claude Boileau | 16 juillet 2020
Avis de recherche forestière no 146
Nous avons récolté et analysé la sève d’érables à sucre, 18 ans après un chaulage expérimental, afin de vérifier si les arbres chaulés, plus vigoureux, produisent plus de sucre que les arbres non chaulés. Les résultats révèlent que la sève des érables chaulés est plus sucrée et plus riche en minéraux que la sève des arbres témoins. Par un effet indirect sur la croissance des arbres, le chaulage engendre aussi de meilleurs rendements en sève et en sirop. Ces résultats, combinés aux effets positifs reconnus du chaulage sur la nutrition, la densité de feuillage, la croissance et la régénération de l’érable à sucre, laissent croire que le chaulage peut améliorer le rendement en sirop d’érable à court et à long terme sur les sites moins fertiles.
par Marie-Claude Boileau | 16 juillet 2020
Note de recherche forestière no 154
Le bouleau jaune (Betula alleghaniensis Britton) est la deuxième essence feuillue la plus récoltée au Québec. Son bois est recherché par l’industrie et les consommateurs. Les peuplements à dominance feuillue abritant cette espèce sont susceptibles de générer des produits d’une grande valeur, et leur proximité géographique par rapport aux zones habitées facilite une sylviculture plus intensive. Malgré cela, peu de connaissances sont disponibles au sujet de l’effet des traitements sylvicoles comme l’éclaircie commerciale (EC) sur des peuplements composés majoritairement de cette essence. Un dispositif expérimental a donc été installé sur le territoire de la Station touristique Duchesnay, dans une bétulaie jaune issue d’une coupe totale faite en 1971. Ce peuplement âgé de 41 ans avait 1 103 arbres à l’hectare avec un diamètre moyen quadratique de 16,6 cm, ce qui représentait une surface terrière (ST) de 22,0 m2·ha−1. Le dispositif comprenait 4 traitements : un témoin sans intervention, une EC faible, une EC modérée et une EC forte (ST résiduelles moyennes de 14,4 m2·ha−1, 11,9 m2·ha−1 et 9,6 m2·ha−1 dans les EC, respectivement). Les résultats après 5 ans montrent que les EC n’ont pas eu d’effet significatif sur l’accroissement annuel périodique net, calculé sur la base de la ST du peuplement. Elles ont surtout permis d’accroître la présence du bouleau jaune et des arbres d’avenir dans le peuplement, grâce à la récolte prioritaire des peupliers et d’espèces peu désirées. Les arbres de plus petits diamètres situés en bordure des sentiers sont ceux dont la croissance a le mieux réagi aux éclaircies. L’accroissement annuel périodique du témoin était encore très bon dans la période quinquennale suivant la récolte (0,4 m2·ha−1·an−1), en particulier pour les arbres de plus gros diamètres et ceux d’avenir.
par Marie-Claude Boileau | 7 juillet 2020
Au Québec, la tortue mouchetée a été désignée comme espèce menacée en 2009 en vertu de la Loi sur les espèces menacées ou vulnérables du Québec. Selon l’état actuel des connaissances, l’aire de répartition principale de l’espèce au Québec se limite à une seule population, soit celle de la vallée de l’Outaouais et du parc de la Gatineau.
Malgré les efforts des dernières décennies visant le rétablissement de cette espèce, l’abondance des populations de tortues mouchetées et les tendances démographiques ne sont pas connues précisément. De plus, la perte et la modification de l’habitat ainsi que la mortalité routière et ferroviaire constituent encore de sérieuses menaces pour l’espèce.
Le but qui sera poursuivi entre 2020 et 2030 consistera donc à maintenir ou à améliorer l’état des habitats et des populations de tortues mouchetées afin que des populations viables évoluent dans l’ensemble de l’aire de répartition de l’espèce au Québec. L’atteinte de ce but passe par la protection des individus de l’espèce, mais aussi par la protection et la restauration des habitats. Des efforts pour améliorer les connaissances sur la répartition de l’espèce et l’utilisation des habitats, de même que sur la connectivité et l’état des populations, devront également être déployés.
Le Groupe de mise en œuvre du rétablissement de la tortue mouchetée et de la tortue musquée, issu de l’Équipe de rétablissement des tortues du Québec, est d’avis que le rétablissement de cette espèce est possible et réalisable, malgré les menaces qui pèsent toujours sur l’espèce. Mentionnons que les efforts déployés pour le rétablissement de la tortue mouchetée seront vraisemblablement bénéfiques pour l’ensemble des composantes des écosystèmes aquatiques et riverains où vit l’espèce.
par Marie-Claude Boileau | 7 juillet 2020
Au Québec, la tortue-molle à épines a été désignée comme espèce menacée en 2000 en vertu de la Loi sur les espèces menacées ou vulnérables. La population du lac Champlain demeure la seule population québécoise connue.
Le présent Bilan du rétablissement constitue une synthèse des travaux réalisés du 1er avril 2005 au 31 mars 2019 et donne suite au plan d’intervention lié à cette espèce (aujourd’hui intitulé « plan de rétablissement »), publié en 1997. Il a permis de faire le point sur la mise en œuvre du nouveau Plan de rétablissement, également publié en 2020.
Au total, 26 des 30 actions inscrites au plan de 1997 ont été réalisées ou sont toujours en cours. Bien que les superficies de rives et d’habitats protégés aient augmenté depuis 2005 grâce aux efforts concertés du Ministère et de ses partenaires, les menaces pesant sur la tortue-molle à épines demeurent nombreuses. De plus, la répartition de l’espèce est très restreinte au Québec et on n’observe qu’un faible nombre d’individus. Selon l’état actuel des connaissances, le Groupe de mise en œuvre de la tortue-molle à épines, issu de l’Équipe de rétablissement des tortues du Québec, estime que la population du lac Champlain et de ses tributaires demeure en situation précaire et juge qu’il est nécessaire de poursuivre les efforts en conservation pour permettre le rétablissement de cette espèce au Québec.
par Marie-Claude Boileau | 7 juillet 2020
Au Québec, la tortue-molle à épines a été désignée comme espèce menacée en 2000 en vertu de la Loi sur les espèces menacées ou vulnérables. La population du lac Champlain demeure la seule population québécoise connue. Bien que les superficies de rives et d’habitats protégés aient augmenté depuis 2005 grâce aux efforts concertés du Ministère et de ses partenaires, les menaces pesant sur la tortue-molle à épines demeurent nombreuses. De plus, la répartition de l’espèce est très restreinte au Québec et on n’observe qu’un faible nombre d’individus. Selon l’état actuel des connaissances, il est estimé que la population du lac Champlain et de ses tributaires demeure en situation précaire.
Le but qui sera poursuivi entre 2020 et 2030 consistera donc à améliorer l’état des habitats et de la population de tortues-molles à épines afin que la population du lac Champlain et de ses tributaires soit viable. La situation de la tortue-molle à épines pourrait être améliorée par la mise en œuvre de mesures visant notamment à réduire les effets néfastes d’origine anthropique comme les blessures associées au nautisme et le dérangement, à soutenir le recrutement et à protéger les habitats fréquentés par l’espèce. Ainsi, le Groupe de mise en œuvre de la tortue-molle à épines, issu de l’Équipe de rétablissement des tortues du Québec, est d’avis que le maintien à long terme de cette espèce est possible et réalisable, malgré les menaces qui pèsent toujours sur l’espèce.