À la suite de la nomination du nouveau conseil des ministres, le Secteur des forêts relève désormais du ministère des Ressources naturelles et des Forêts alors que les secteurs de la faune et des parcs relèvent du ministère de l’Environnement, de la Lutte contre les changements climatiques, de la Faune et des Parcs. Les ajustements requis seront apportés progressivement au site Web.

Bilan du rétablissement de trois espèces de salamandres de ruisseaux du Québec : la salamandre sombre des montagnes (Desmognathus ochrophaeus), la salamandre pourpre (Gyrinophilus porphyriticus) et la salamandre sombre du Nord (Desmognathus fuscus) pour la période 2007-2019

Ce document présente les mesures entreprises de 2007 à 2019 pour rétablir trois espèces en situation précaire de salamandres de ruisseaux au Québec, à savoir la salamandre sombre des montagnes (Desmognathus ochrophaeus), la salamandre pourpre (Gyrinophilus porphyriticus) et la salamandre sombre du Nord (Desmognathus fuscus). La publication de ce document a été rendue possible grâce à l’Équipe de rétablissement des salamandres de ruisseaux du Québec qui participe activement à la mise en œuvre du précédent plan d’intervention publié en 2003 (ce type de document étant maintenant intitulé « plan de rétablissement »), dont l’avancement des actions est décrit dans ce Bilan du rétablissement.

Une grande proportion des actions ciblées dans le Plan de 2003 a été réalisée ou entamée, grâce aux efforts du Ministère et de ses partenaires. Néanmoins, la tendance de la population des trois espèces de salamandres de ruisseaux faisant l’objet du présent bilan est impossible à évaluer en fonction de nos connaissances actuelles. Un suivi des occurrences à long terme doit être élaboré et mis en œuvre pour mieux comprendre la dynamique des populations des salamandres de ruisseaux au Québec. La salamandre sombre des montagnes est faiblement répartie au Québec, alors que la salamandre pourpre est également rare, bien que répartie dans plusieurs secteurs des Appalaches. La salamandre sombre du Nord, quant à elle, est la plus répandue parmi ces espèces.

Selon l’état actuel des connaissances, l’Équipe de rétablissement des salamandres de ruisseaux du Québec estime que la salamandre sombre des montagnes et la salamandre pourpre demeurent en situation précaire. Quant à la salamandre sombre du Nord, elle serait probablement en meilleure situation. Celle-ci nécessiterait tout de même un suivi, puisqu’elle est soumise à des menaces communes aux deux autres espèces. La perte et la dégradation de l’habitat sont les principales menaces qui guettent les salamandres de ruisseaux et des actions de conservation ainsi que de protection doivent se poursuivre pour permettre le rétablissement des trois espèces visées dans ce bilan.

Plan de rétablissement du dard de sable (Ammocrypta pellucida) au Québec — 2020-2030

Au Québec, le dard de sable a été désigné comme espèce menacée en octobre 2009 en vertu de la Loi sur les espèces menacées ou vulnérables du Québec. Un premier Plan de rétablissement concernant cette espèce a été publié en 2008, puis un Bilan en 2019. Malgré les efforts d’échantillonnage qui ont permis de confirmer la présence de l’espèce dans plusieurs sites historiques et de découvrir de nouvelles localités, le dard de sable demeure une espèce rare et peu abondante et la tendance de ses populations est toujours inconnue. De plus, la pollution d’origine agricole et urbaine constitue encore une menace sérieuse pour l’espèce.

Le but qui sera poursuivi entre 2020 et 2030 consistera donc à améliorer la qualité des habitats de l’espèce dans les bassins versants qu’elle occupe. Des actions visant l’atténuation des menaces et l’amélioration de la qualité des habitats dans les bassins versants occupés par le dard de sable favoriseront le rétablissement de l’espèce au Québec. Ainsi, l’Équipe de rétablissement des cyprinidés et petits percidés est d’avis que le rétablissement de cette espèce est possible et réalisable, malgré les menaces qui pèsent toujours sur l’espèce.

Plan de rétablissement de la population de caribous (Rangifer tarandus caribou) de la Gaspésie — 2019-2029

Vers 1950, le caribou de la Gaspésie comptait de 700 à 1 500 individus. Aujourd’hui, la population actuelle est évaluée à près de 70 individus. La perte et la fragmentation de l’habitat, ainsi que la prédation sont les principales menaces qui pèsent sur l’espèce. Par le passé, la population de caribous de la Gaspésie a fait l’objet de deux plans de rétablissement. Le premier Plan couvrait la période de 1990 à 1996 et le deuxième, celle de 2002 à 2012. Le présent document représente donc un troisième plan de rétablissement pour cette population.

Le but de ce présent Plan est de rétablir les conditions permettant à la métapopulation d’être autosuffisante dans l’aire de répartition actuelle. Pour être considérée comme autosuffisante, cette dernière doit présenter un taux de croissance stable ou à la hausse à moyen ou à long terme (10 à 20 ans) et compter un nombre de caribous suffisamment élevé pour supporter des phénomènes aléatoires sans compromettre la persistance à long terme. Aucune mesure de gestion active continue ne doit être nécessaire.

Afin de conserver et de rétablir la dernière population de caribous des bois évoluant au sud du fleuve Saint-Laurent, deux objectifs ont été ciblés par l’Équipe : rétablir les conditions d’habitat favorables à la persistance de la population, ainsi qu’enrayer le déclin et accroître le nombre d’individus de la population de caribous de la Gaspésie. Pour les atteindre, l’Équipe a établi un total de 12 mesures et de 35 actions, dont la réalisation est prévue sur un horizon de 10 ans (2019-2029).

Bilan du rétablissement de l’aigle royal (Aquila chrysaetos) au Québec pour la période 2005-2018

Au cours du 20e siècle, l’aigle royal a connu un déclin important partout en Amérique du Nord, principalement en raison de la persécution par les humains (abattage, piégeage et dérangement). À partir de la fin des années 1970, à la suite de la réduction des cas d’abattage et de la diminution de certaines sources de contamination, l’espèce a connu une augmentation dans l’est de l’Amérique du Nord. Néanmoins, au tournant des années 2000, la situation de l’aigle royal demeurait précaire. Afin de favoriser le rétablissement de l’espèce à l’échelle provinciale, un premier plan de rétablissement a été publié en septembre 2005.

Le présent Bilan constitue une synthèse des travaux réalisés par l’Équipe de rétablissement des oiseaux de proie du Québec (EROP) depuis cette précédente publication et il a contribué à la préparation du nouveau Plan de rétablissement. À l’heure actuelle au Québec, il y a lieu de croire que la population continuera de croître au cours des prochaines années, du fait, entre autres, que la capacité de support du milieu n’a pas été atteinte dans la majorité des régions où niche l’espèce. Toutefois, considérant l’état de la population d’aigles royaux à l’échelle de la province, ainsi que les différentes menaces qui pèsent toujours sur l’espèce, notamment les captures accidentelles, l’intoxication au plomb et le dérangement anthropique, l’EROP juge qu’il est nécessaire de poursuivre des actions de rétablissement.

Plan de rétablissement de l’aigle royal (Aquila chrysaetos) au Québec — 2020-2030

Au cours du 20e siècle, l’aigle royal a connu un déclin important partout en Amérique du Nord, principalement en raison de la persécution par les humains (abattage, piégeage et dérangement). À partir de la fin des années 1970, à la suite de la réduction des cas d’abattage et de la diminution de certaines sources de contamination, l’espèce a connu une augmentation dans l’est de l’Amérique du Nord. Néanmoins, au tournant des années 2000, la situation de l’aigle royal demeurait précaire. Afin de favoriser le rétablissement de l’espèce à l’échelle provinciale, un premier plan de rétablissement a été publié en septembre 2005. En 2020, le Bilan du rétablissement pour cette espèce a été publié. Ce document présente une synthèse des travaux réalisés par l’Équipe de rétablissement des oiseaux de proie du Québec (EROP) pour la période de 2005 à 2018 et a servi de base pour la rédaction de ce présent plan de rétablissement.

À l’heure actuelle au Québec, il y a lieu de croire que la population continuera de croître au cours des prochaines années, du fait, entre autres, que la capacité de support du milieu n’a pas été atteinte dans la majorité des régions où niche l’espèce. Toutefois, considérant l’état de la population d’aigles royaux à l’échelle de la province, ainsi que les différentes menaces qui pèsent toujours sur l’espèce, notamment les captures accidentelles, l’intoxication au plomb et le dérangement anthropique, l’EROP juge qu’il est nécessaire de poursuivre des actions de rétablissement.

Dans le cadre du nouveau plan de rétablissement, le but qui sera poursuivi au cours des 10 prochaines années est de maintenir ou d’accroître la taille de la population par rapport au niveau de 2018 pour le Québec méridional, alors qu’il est de maintenir une population autosuffisante pour le Québec nordique. L’EROP est d’avis que les mesures proposées dans ce plan favoriseront non seulement le maintien de la population d’aigles royaux au Québec, mais également une hausse des effectifs à l’échelle de l’est de l’Amérique du Nord.