À la suite de la nomination du nouveau conseil des ministres, le Secteur des forêts relève désormais du ministère des Ressources naturelles et des Forêts alors que les secteurs de la faune et des parcs relèvent du ministère de l’Environnement, de la Lutte contre les changements climatiques, de la Faune et des Parcs. Les ajustements requis seront apportés progressivement au site Web.

Retombées économiques des activités de chasse, de pêche et de piégeage au Québec en 2018

Le ministère des Forêts, de la Faune et des Parcs (MFFP) a mandaté le Bureau d’études stratégiques et techniques en économique (B.E.S.T.E.) afin d’évaluer les retombées économiques des dépenses des Québécois qui pratiquent la chasse, la pêche et le piégeage en 2018.

Sommairement, le mandat consistait en premier lieu à calculer les retombées économiques des dépenses des Québécois qui pratiquent la chasse, la pêche et le piégeage à partir de sondages effectués par le MFFP auprès des participants à ces activités, et ce, dans le but d’obtenir un portrait d’ensemble pour le Québec par type d’activités. En deuxième lieu, les retombées économiques devaient être ventilées par région et par espèce ou groupe d’espèces à l’aide de méthodes statistiques et/ou d’hypothèses de répartition.

Stimulation par la calcite granulaire de la colonisation ectomycorhizienne des racines et de la croissance des plants d’épinette blanche (2+0) dans les substrats tourbeux en pépinière forestière

Mémoire de recherche forestière n° 182

L’acidité et les variations des propriétés physicochimiques des substrats tourbeux limitent la nutrition minérale, la croissance des plants et l’activité des micro-organismes en pépinière forestière. Plusieurs recherches ont étudié si l’incorporation de différents produits (chaux dolomitique ou calcique) dans les substrats tourbeux, lors de leur confection, pouvait augmenter le pH dans la rhizosphère. À notre connaissance, aucune étude n’a encore évalué l’utilisation de la calcite granulaire comme matériel de recouvrement. Cette pratique viserait i) à stimuler la colonisation précoce des racines par les champignons ectomycorhiziens présents naturellement en pépinière et l’extension de leur phase extramatricielle; et ii) à améliorer la croissance et la nutrition minérale des plants 2+0 d’épinette blanche (Picea glauca (Moench) Voss) en pépinière forestière.

Trois traitements ont été utilisés pour recouvrir les cavités des plants : Silice (29 g/cavité; traitement témoin), Calcite (24 g/cavité) et Calcite+ (31 g/cavité). Ces traitements ont été distribués aléatoirement à l’intérieur de chacun des 5 blocs complets du dispositif expérimental installé à une échelle opérationnelle. La colonisation moyenne externe des carottes des plants (2+0) par les champignons ectomycorhiziens était significativement supérieure, dans les traitements Calcite et Calcite+ (61 %), à celle dans le traitement Silice (8 %). Les plants des traitements Calcite et Calcite+ montraient des gains significatifs en hauteur (21,7 %) et en masse sèche (20,6 % pour les parties aériennes et 18,3 % pour le plant entier) comparativement au traitement Silice. Des
modèles logistiques ont montré qu’un recouvrement de calcite avait significativement amélioré la croissance des plants et la nutrition minérale, par rapport à la silice.

Les auteurs discutent de la portée opérationnelle des résultats et ont élaboré des recommandations pour favoriser l’installation des ectomycorhizes qui améliorent la qualité morphophysiologique et la tolérance aux stress environnementaux des plants, tant en pépinière qu’en site de reboisement, dans un contexte de changements climatiques.

Évaluation du biais des modèles et des matrices de répartition par produits

Avis technique SSRF-21

Une particularité du bois des feuillus est la très grande variété de produits possibles de bois transformé, notamment pour le déroulage, le sciage de grande valeur, celui de faible valeur et le bois à pâte. Afin de mieux estimer la valeur des arbres sur pied et les volumes disponibles pour approvisionner les usines de transformation, on doit pouvoir estimer comment le volume marchand brut des arbres sera réparti entre ces différents produits. De nombreuses méthodes sont disponibles pour ces calculs. Nous les avons comparées afin de déterminer quelles équations sont les moins biaisées.

Évolution de la maladie corticale du hêtre au Québec 2019

Afin de mettre à jour l’état d’avancement de la maladie corticale du hêtre au Québec, la Direction de la protection des forêts (DPF) et la Direction des inventaires forestiers (DIF) ont visité les stations déjà en place en 2013 ; de nouvelles stations ont été évaluées en 2019. Un total de 92 stations a été visité.

Effets des coupes d’éclaircie et des variations climatiques interannuelles sur la production et la teneur en sucre de la sève d’une érablière

Paru dans Canadian Journal of Forest Research 25: 1815-1820

Une étude amorcée en 1975 dans une érablière de la station forestière de Duchesnay (46°57′ de latitude nord, 71°39′ de longitude ouest) a permis de vérifier les effets de l’intensité d’une éclaircie sur la récolte annuelle de sève d’érable à sucre (Acer saccharum Marsh.). Entre 1975 et 1989, le volume de sève récoltée au printemps et sa teneur en sucre ont été mesurés dans 58 parcelles échantillons réparties dans cinq blocs à l’intérieur desquels trois intensités de prélèvement (0, 22 et 35% de la surface terrière initiale) étaient représentées. Les niveaux d’éclaircie n’ont expliqué qu’une très faible partie de la variation du volume de sève récoltée par entaille et de sa teneur en sucre. Toutefois, plus de 60% de la variation de ces deux variables a été relié à leurs fluctuations interannuelles, ce qui suggère qu’elles sont largement dépendantes des conditions météorologiques prévalant au cours d’une année. Ainsi, le volume de sève récoltée est fortement corrélé au nombre de jours présentant des oscillations de température autour de 0 °C pendant la période printanière et aux précipitations hivernales. La teneur en sucre de la sève a aussi été reliée au nombre de jours caractérisés par des oscillations de température autour de 0 °C au printemps, mais aucune autre variable météorologique testée n’a pu améliorer cette relation. Quoique les intensités d’éclaircie n’ont pas semblé influencer directement le volume de sève récoltée par entaille et sa teneur en sucre, la production acéricole d’une érablière pourrait tout de même profiter de ce traitement parce que, à long terme, il a provoqué une augmentation marquée du nombre potentiel d’entailles à l’hectare.