À la suite de la nomination du nouveau conseil des ministres, le Secteur des forêts relève désormais du ministère des Ressources naturelles et des Forêts alors que les secteurs de la faune et des parcs relèvent du ministère de l’Environnement, de la Lutte contre les changements climatiques, de la Faune et des Parcs. Les ajustements requis seront apportés progressivement au site Web.

Révision des taux de carie des principales essences résineuses dans cinq régions du Québec

La Direction des inventaires forestiers (DIF) réalise depuis 2014 une étude d’envergure dans le but de produire des taux de carie du sapin baumier, de l’épinette blanche, de l’épinette noire et du pin gris dans les domaines bioclimatiques de la sapinière à bouleau jaune, de la sapinière à bouleau à papier et de la pessière à mousses. Il a été décidé de prioriser le calcul des taux de carie pour cinq régions forestières. Ainsi, les taux de carie des essences résineuses des régions du Saguenay–Lac-Saint-Jean, de la Capitale-Nationale, de l’Abitibi-Témiscamingue, de la Côte-Nord et du Nord-du-Québec ont été produits.

Le présent document s’adresse à ceux et celles qui ont à réaliser des activités nécessitant l’utilisation des taux de carie. Il explique le matériel, la méthode ainsi que le traitement et l’analyse des données menant à la production des résultats.

Suivi de la truite arc-en-ciel dans l’est du Québec

Afin de mieux documenter la propagation de la truite arc-en-ciel dans les rivières de l’est du Québec, le Ministère a mis sur pied en 2010 un suivi des captures basé sur la déclaration volontaire des pêcheurs sportifs. En cinq ans, ce suivi a permis d’enregistrer tout près de 450 truites arc-en-ciel provenant d’une trentaine de rivières, auxquelles s’ajoutent 410 observations et captures réalisées lors de l’opération des passes migratoires, des décomptes en apnée et des inventaires menés par le personnel du Ministère.

Après une pause d’un an en 2015, le suivi annuel des captures de truite arc-en-ciel est de retour. Lors de votre pêche, si vous capturez un spécimen de truite arc-en-ciel, déclarez-la dans l’une des stations d’enregistrement qui ont été mises en place dans la plupart des postes d’accueil des rivières à saumon et dans certains bureaux du Ministère.

Rappelons que le suivi annuel des captures de truite arc-en-ciel permet de mieux documenter l’évolution de la dispersion de cette espèce non indigène dans les rivières de l’est de la province et qu’il cible spécifiquement cinq régions du Québec : Bas-Saint-Laurent, Gaspésie, Capitale-Nationale (à l’est de la rivière Sainte-Anne), Saguenay–Lac-Saint-Jean et Côte-Nord.

Invasion de la truite arc-en-ciel (Oncorhynchus mykiss) dans l’est du Québec

Les invasions biologiques constituent l’une des plus grandes menaces pour la biodiversité. La truite arc-en-ciel, un salmonidé originaire de la côte ouest de l’Amérique du Nord, en est un bon exemple. Introduite dans près de cent pays pour des raisons essentiellement récréatives, elle a eu d’importants impacts négatifs sur la faune et les écosystèmes indigènes.

Au Québec, son introduction remonte à la fin du XIXe siècle. Bien que son ensemencement soit restreint aux régions situées dans la portion sud-ouest de la province, on dénombre de plus en plus de captures et d’événements de reproduction dans les rivières de l’Est du Québec, où elle pourrait entrer en compétition avec deux salmonidés indigènes : le saumon atlantique et l’omble de fontaine.

La présente étude avait pour objectif principal d’évaluer la capacité de la truite arc-en-ciel à franchir différents filtres hiérarchiques qui limitent le succès des invasions, soit la pression d’introduction, la résistance abiotique, la résistance biotique et la capacité de dispersion. Nous avons démontré que les populations naturalisées suite aux ensemencements dans les lacs Ontario et Memphrémagog étaient les principales sources de l’invasion de l’espèce dans l’Est du Québec. Elles ont notamment mené à l’établissement d’une population dans la région de Charlevoix, qui contribue désormais elle-aussi fortement au processus d’invasion.

La présence de l’espèce exotique dans les rivières à saumon semble principalement associée à la présence de tributaires, qui fourniraient un refuge contre les fluctuations de débit, notamment contre les crues printanières qui surviennent durant la période d’éclosion des œufs et d’émergence des alevins. Une relation positive a également été observée entre l’occurrence de l’espèce et la température moyenne durant la saison de croissance, laissant présager une intensification de l’invasion parallèlement au réchauffement climatique.

Au stade juvénile, nous avons observé que la présence des deux compétiteurs indigènes, malgré une taille supérieure au début de la première année de vie, n’affectait pas la croissance de la truite arc-en-ciel. Au contraire, l’espèce exotique, malgré de faibles densités, les obligerait à utiliser des habitats moins préférentiels et à partager plus intensément les ressources disponibles.

Finalement, nous avons observé que la présence d’un phénotype anadrome favorisait grandement la dispersion de l’espèce vers les rivières de l’Est du Québec.

Plan de gestion de l’ours noir 1998-2002

On estime qu’il y a 60 000 ours au Québec. En absence d’exploitation et dans les meilleurs habitats, les densités d’ours ont été estimées à 4 ours/10 km2 dans la partie sud du Québec, à 2 ours/10 km2 dans la partie centrale et à 1 ours/10 km2 dans la partie nord.

Dans les secteurs ouverts à la chasse et au piégeage, les densités sont cependant beaucoup moindres. Depuis 10 ans, la récolte d’ours a considérablement augmenté, atteignant le niveau record de 5 510 ours en 1995.

L’ours noir est une espèce sensible à l’exploitation, surtout en raison de sa faible productivité, et il est peu probable que les populations actuelles puissent supporter un tel prélèvement annuel de manière soutenue. Ce portrait de la situation a été présenté à des représentants du Groupe-faune national et des Groupes-faune régionaux ainsi qu’aux citoyens eux-mêmes lors de soirée d’information.

À la suite de ces consultations, des objectifs de récolte ont été déterminés pour la période 1998-2002 dans chacune des zones de chasse et de piégeage afin de rationaliser l’exploitation de cette espèce et d’équilibrer la récolte au potentiel. Ainsi, la saison printanière de chasse et de piégeage a été maintenue mais écourtée. À l’automne, la chasse est dorénavant interdite dans la majorité des zones et le début de la saison de piégeage a été retardé. Afin d’assurer un meilleur partage entre les usagers, des quotas annuels de un ours par chasseur et de deux ours par piégeur ou par terrain de piégeage ont été instaurés. De plus, la possession et le commerce de vésicules biliaires ainsi que la chasse à l’ours avec chiens sont désormais interdits au Québec.