À la suite de la nomination du nouveau conseil des ministres, le Secteur des forêts relève désormais du ministère des Ressources naturelles et des Forêts alors que les secteurs de la faune et des parcs relèvent du ministère de l’Environnement, de la Lutte contre les changements climatiques, de la Faune et des Parcs. Les ajustements requis seront apportés progressivement au site Web.

Problématique des pépinières forestières en Afrique du Nord et stratégies de développement

Paru dans Cahiers Agricultures 9: 369-380

En Afrique du Nord (Algérie, Maroc et Tunisie), la dégradation des forêts naturelles et des plantations est très liée aux activités humaines : défrichements, surpâturages, coupes délictueuses et incendies. Le reboisement est l’un des facteurs déterminants dans la conservation des forêts et dans l’atténuation du déficit en produits ligneux. Depuis son indépendance, chaque pays a instauré une politique de reboisement de grande envergure axée sur l’introduction des espèces exotiques, la défense et la restauration des sols, sans donner toutefois une priorité à l’amélioration de la qualité des plants et à l’établissement de normes spécifiques à chaque essence. Les déformations racinaires engendrées par le sachet et la mauvaise qualité initiale des plants rendent ceux-ci sensibles aux différents stress environnementaux après plantation. Actuellement, la Tunisie organise une modernisation complète mais progressive du secteur des pépinières forestières. Les résultats de cette stratégie sont fort encourageants et sa généralisation reste prometteuse pour les pays aux situations comparables.

Enquête 2018 sur les enjeux et besoins associés à la chasse au petit gibier au Québec

Dans le but de mettre à jour les connaissances sur les attentes des chasseurs de petit gibier et sur les contraintes auxquelles ils sont confrontés, le MFFP a effectué un sondage entre février et avril 2018 auprès de 5 000 personnes ayant acheté un permis de chasse au petit gibier entre 2013 et 2017. Les objectifs spécifiques étaient de documenter les habitudes et les préférences liées à la pratique de la chasse au petit gibier, d’identifier les difficultés de pratique de cette activité et d’actualiser le profil des utilisateurs. 

Cette enquête confirme que la chasse au petit gibier constitue toujours une activité d’initiation à la chasse importante et que les motivations pour pratiquer cette activité n’ont pas changé depuis 30 ans. Par contre, l’âge moyen des chasseurs de petit gibier a augmenté se situant dans la tranche des 50 à 59 ans et on remarque une chute importante des adeptes à partir de 70 ans.

Identifier les traitements sylvicoles préservant les microhabitats arborescents à l’aide des inventaires de défauts des arbres?

Avis de recherche forestière n° 141

Les traitements sylvicoles ont généralement pour but d’améliorer la qualité des peuplements en retirant les arbres présentant des défauts pour la production de bois. Néanmoins, ces défauts peuvent être des habitats essentiels à de nombreuses espèces animales, végétales ou fongiques. Dans un contexte d’aménagement forestier durable, l’amélioration de la qualité des peuplements ne devrait pas se faire au détriment de la biodiversité.

Structure de sapinières aménagées et anciennes du massif des Laurentides (Québec) et diversité des plantes invasculaires

Paru dans Canadian Journal of Forest Research 32: 2077-2093

Cette étude avait pour objectif d’évaluer la contribution des forêts anciennes et des peuplements en sénescence régénérés après coupe à la biodiversité de la sapinière boréale pluviale de l’Est du Québec. L’étude se situe dans le contexte de la raréfaction des peuplements ayant dépassé le stade de la maturité sylvicole dans cette région. Les travaux ont été effectués dans le Massif des Laurentides, au nord de la ville de Québec. La structure et la composition des communautés de plantes invasculaires (mousses, hépatiques, lichens et champignons saprophytes) de forêts anciennes ont été comparées à celles de sapinières coupées il y a 60 ans et parvenues au stade de la maturité sylvicole ou au stade de la sénescence. Les forêts à maturité sylvicole présentent une structure plus uniforme et une diversité en plantes invasculaires plus faible comparativement aux peuplements en sénescence et aux forêts anciennes. Celles-ci comportent des guildes d’espèces lignicoles et terricoles spécialisées plus diversifiées, et plusieurs espèces rares qui n’ont pas été retrouvées dans les sapinières mûres régénérées après une coupe à blanc. Les sapinières de seconde venues parvenues au stade de la sénescence acquièrent une diversité structurale comparable à celle des sapinières anciennes, en raison de la mortalité dans la strate dominante. Ces traits structuraux permettent le développement de communautés de plantes invasculaires diversifiées, notamment en ce qui concerne les espèces lignicoles des débris ligneux peu dégradés et les espèces terricoles colonisant les sols perturbés.