À la suite de la nomination du nouveau conseil des ministres, le Secteur des forêts relève désormais du ministère des Ressources naturelles et des Forêts alors que les secteurs de la faune et des parcs relèvent du ministère de l’Environnement, de la Lutte contre les changements climatiques, de la Faune et des Parcs. Les ajustements requis seront apportés progressivement au site Web.

Évolution des dommages causés par le longicorne et les champignons de dégradation sur les produits du bois à la suite d’un feu de printemps

Avis technique SSRF-32

Les feux qui ont dévasté les forêts du Québec au printemps 2023 ont marqué le territoire et affecté plusieurs milliers d’arbres. À la suite de leur passage, les conifères ont rapidement été colonisés par des insectes xylophages. Parmi ceux-ci, le longicorne noir (Monochamus scutellatus scutellatus (Say)) est connu pour les importantes pertes qu’il cause dans l’industrie du sciage. Cet avis technique présente une revue de littérature sur l’évolution des dommages causés par le longicorne ainsi que par les champignons qui dégradent les produits du bois à la suite d’un feu de printemps.

État de situation de l’omble de fontaine au lac Aimbault – Bilan des inventaires de 2014 et 2019

Des pêches expérimentales normalisées ont été réalisées en 2014 et 2019 au lac Aimbault dans la réserve faunique La Vérendrye. L’habitat est adéquat pour l’omble de fontaine malgré une légère diminution de l’oxygène et une augmentation des températures de 2014 à 2019. De 2014 à 2019, l’abondance est demeurée faible et la mortalité a augmenté de 20%. Il y a également peu de jeunes et de plus vieux individus et la biomasse des femelles reproductrices est faible, ce qui suggère un problème de recrutement. Ces résultats démontrent que l’état de la population d’ombles de fontaine s’est aggravé entre 2014 et 2019. La population est passée de dégradée en 2014 à une surexploitation avancée en 2019. Afin d’améliorer l’état de la situation, ainsi que l’offre de pêche sur ce plan d’eau, des actions sont à prévoir.

État de situation du doré jaune au lac Ouescapis – Bilan de l’inventaire de 2019-2020

Les populations de dorés au Québec font l’objet d’un plan de gestion depuis 2011. Depuis 2017, seuls les dorés jaunes ayant une taille comprise entre 37 et 53 centimètres, sauf un de plus de 53 centimètres, peuvent être conservés au lac Ouescapis, et ce, afin d’assurer la reproduction de l’espèce. Dans l’objectif de suivre l’état de santé de la population de dorés jaunes au lac Ouescapis et pour donner suite aux préoccupations de la clientèle recueillies par les agents de protection de la faune, le gouvernement du Québec alors représenté par le ministère des Forêts, de la Faune et des Parcs (MFFP) y a réalisé un inventaire normalisé. Cet inventaire a été effectué sur deux ans, soit 2019 et 2020, par la pose de 28 filets maillants dans l’habitat du doré. Ce bilan a pour but de présenter les principaux résultats de cet inventaire et les tendances qui s’en dégagent.

Influence du climat et des facteurs édaphiques sur la fertilité des sols dans la région écologique du Massif du lac Jacques-Cartier

Note de recherche forestière no 160

Des symptômes de carences minérales et de dépérissement sont observés dans les plantations d’épinettes blanches (Picea glauca (Moench) Voss) dans la région écologique du Massif du lac Jacques-Cartier (région écologique 5e). Dans cette note, nous avons voulu déterminer les caractéristiques des stations indicatrices de la richesse du sol. L’analyse des données de sol et d’inventaire écoforestier du réseau québécois de placettes-échantillons permanentes montre que la composition physicochimique du sol est associée à plusieurs caractéristiques des stations, en particulier l’altitude (une variable de substitution pour le régime de température), le groupe d’espèces indicatrices, l’épaisseur de l’humus, la classe d’âge du peuplement et les perturbations antérieures subies par celui-ci. Ces variables peuvent servir de guide pour déterminer les sites propices à la plantation d’épinettes blanches dans cette région de la forêt boréale.

Rapports d’inventaires des populations de caribous des bois, écotype forestier et écotype montagnard, au Québec

Le gouvernement effectue des inventaires aériens afin d’assurer un suivi des populations de caribous. Ces données permettent d’établir l’abondance et l’évolution de ces dernières dans des secteurs bien précis.

Méthodologie

Les méthodes d’inventaire sont adaptées aux différents contextes (par exemple, la superficie de la zone d’inventaire, la fréquence de réalisation des inventaires, le statut isolé d’une population, etc.). Les détails méthodologiques sont présentés dans les rapports et doivent être considérés dans toute interprétation des résultats d’inventaire.

Certains inventaires ont pour objectif d’assurer une couverture complète du territoire alors que d’autres ne visent que certains territoires où une concentration de caribous est observée à des moments particuliers de l’année (par exemple, durant le rut).

Les inventaires réalisés dans l’aire de répartition continue du caribou forestier au Québec (excluant les populations de caribous isolées de Charlevoix, de Val-d’Or et de la Gaspésie) ne couvrent pas nécessairement des populations distinctes de caribous. Dans certains cas, les zones inventoriées visent plutôt des secteurs connus d’utilisation par le caribou, qui peuvent correspondre en totalité ou en partie à une population en particulier.

Dans plusieurs cas, les inventaires de caribous d’une même région ont été réalisés dans des secteurs différents ou sur des superficies différentes. Cette approche permet de maximiser la couverture du territoire inventorié et d’avoir une image globale de l’abondance de caribous dans la région.

Les populations de caribous forestiers et montagnards occupent des habitats où la couverture forestière peut limiter la visibilité. Les rapports d’inventaire présentent donc :

  1. Un dénombrement minimal de caribous, qui correspond au nombre réel de caribous observés durant l’inventaire;
  2. Une approximation du nombre et de la densité de caribous sur le territoire inventorié, correspondant au dénombrement minimal et à la densité corrigés en fonction du taux de visibilité. Le taux de visibilité est estimé à partir de la présence de caribous munis de colliers télémétriques et permet de pallier la détection imparfaite de tous les individus au moment de l’inventaire.

Il est essentiel de prendre connaissance des détails méthodologiques et de les comprendre afin de bien utiliser les résultats d’inventaire.

Utilisation des résultats d’inventaire

Les résultats d’un inventaire aérien ne s’appliquent généralement qu’à l’aire d’inventaire décrite dans le rapport. En effet, les inventaires ont historiquement été réalisés dans les secteurs connus pour être utilisés par le caribou et peuvent ainsi exclure les zones peu propices. En ce sens, il n’est pas possible de considérer que les résultats de l’inventaire soient applicables à un secteur semblable ou adjacent, mais non inventorié.

La comparaison du dénombrement de caribous est possible dans le cas des petites populations isolées (populations de Charlevoix, de Val-d’Or et de la Gaspésie) où les territoires survolés sont similaires d’une année à l’autre et où le territoire utilisé par la population est assez bien connu.

Les résultats d’inventaire doivent être considérés en complémentarité avec la productivité et le taux de survie pour refléter adéquatement la situation d’une population. Lorsque l’information est disponible, les rapports présentent des données explicites sur celle-ci.