À la suite de la nomination du nouveau conseil des ministres, le Secteur des forêts relève désormais du ministère des Ressources naturelles et des Forêts alors que les secteurs de la faune et des parcs relèvent du ministère de l’Environnement, de la Lutte contre les changements climatiques, de la Faune et des Parcs. Les ajustements requis seront apportés progressivement au site Web.

Réaction convergente du volume marchand 10 ans après l’éclaircie d’une sapinière très dense

Paru dans The Forestry Chronicle 91(3): 252-259. https://doi.org/10.5558/tfc2015-046

L’autoéclaircie joue un rôle important dans le développement des peuplements forestiers. Ce processus écologique ne s’opère pas efficacement à l’intérieur de certaines sapinières boréales très denses. Dans ces sapinières, la croissance des arbres a ralenti, ce qui a diminué les services écosystémiques rendus par le peuplement, tels que la production de matière ligneuse. Les principes sylvicoles de l’éclaircie par le bas se basent sur le processus écologique d’autoéclaircie. Ainsi, l’objectif de cette étude était de vérifier si l’application de ce traitement pouvait remplacer l’autoéclaircie et rétablir la croissance dans une sapinière très dense ayant atteint l’âge de la maturité commerciale. Dans un cadre expérimental, nous avons suivi l’évolution de cette sapinière soumise à trois intensités d’éclaircie par le bas. Dix ans après l’intervention, les placettes fortement éclaircies avaient retrouvé un volume marchand semblable à celles non traitées. Ce volume était distribué sur 43 % moins d’arbres, et le diamètre quadratique moyen a crû deux fois plus rapidement chez les 1000 plus gros d’entre eux. Il s’agit d’un des premiers cas recensés de réaction convergente du volume marchand après éclaircie. En définitive, nous avons démontré que l’éclaircie par le bas peut remplacer l’autoéclaircie et rétablir la croissance dans des sapinières très denses.

Plants de fortes dimensions produits en récipients ou à racines nues : quel type choisir?

Avis de recherche forestière n° 58

Depuis 2001, le dégagement des plantations établies en forêt publique au Québec est réalisé exclusivement de manière mécanique. L’abandon de l’usage des phytocides a nécessité le développement au préalable d’une stratégie de rechange visant à réduire les besoins en dégagement. Celle-ci inclut l’utilisation de plants de fortes dimensions (PFD) qui ont des potentiels de croissance et compétitif supérieurs à ceux des plants de dimensions conventionnelles. Or, les pépiniéristes peuvent produire les PFD selon des régies de culture en récipients ou à racines nues. Ces modes de production induisent des différences dans le système racinaire et l’architecture des plants, et peuvent donc influencer la performance de ceux-ci après la mise en terre. De plus, les PFD produits en récipients ou à racines nues peuvent réagir différemment aux traitements sylvicoles tels le scarifiage et le dégagement mécanique. Nous avons donc mené des études afin de déterminer les conditions qui permettraient d’orienter le choix d’un ou de l’autre type de plants.