À la suite de la nomination du nouveau conseil des ministres, le Secteur des forêts relève désormais du ministère des Ressources naturelles et des Forêts alors que les secteurs de la faune et des parcs relèvent du ministère de l’Environnement, de la Lutte contre les changements climatiques, de la Faune et des Parcs. Les ajustements requis seront apportés progressivement au site Web.

Les changements climatiques et les forêts du Canada : des impacts à l’adaptation

Rapport du Réseau de gestion durable des forêts et Service canadien des forêts, Centre de foresterie du Nord, Edmonton (Alberta). 86 p. 

Les changements climatiques affectent déjà les forêts du Canada. Les effets actuels les plus visibles prennent la forme d’une modification de la fréquence et de la gravité des perturbations (feux, sécheresses, tempêtes violentes, infestations d’insectes et maladies). Mais d’autres changements moins évidents sont déjà présents, notamment dans la période de débourrement au printemps. L’une des conséquences des changements climatiques à venir se présentera comme une augmentation supplémentaire de la fréquence et de la gravité des dérèglements et des manifestations extrêmes des conditions météorologiques. On s’attend également à des changements dans la productivité et la composition forestière et dans la distribution des classes d’âge. L’humidité et la température sont des facteurs clés de la productivité. On s’attend à ce que la productivité diminue dans les zones qui sont déjà sèches ou qui le deviendront, mais qu’elle augmente (du moins à court terme) dans les zones nordiques où les températures froides sont actuellement des facteurs limitants. Il est cependant important de tenir compte du génotype qui a tendance à être étroitement adapté au climat local. Les gains de productivité potentiels pourraient donc ne pas se réaliser à moins que les aménagistes forestiers ne fassent correspondre le génotype au climat approprié. Les forêts comprendront une proportion accrue de jeunes classes d’âges, d’essences pionnières et d’essences adaptées aux perturbations. Les habitats convenant à la plupart des essences sur le plan climatique vont se déplacer vers le nord et vont monter en altitude, mais le déplacement réel des essences sera retardé, car il ne pourra suivre le rythme de déplacement des niches climatiques. Les changements climatiques ont également des répercussions sur l’approvisionnement forestier, actuel et futur, mais le résultat net variera d’un endroit à l’autre. Le phénomène récent du dendroctone du pin ponderosa démontre que les facteurs reliés au climat peuvent avoir des effets considérables sur l’approvisionnement en bois dans une période relativement courte. Les changements climatiques vont avoir un impact sur les opérations d’exploitation forestière. Une partie importante de la coupe au Canada se fait en hiver quand le sol est gelé. Ce procédé permet l’accès aux zones humides, réduit la perturbation du sol et diminue les coûts de transport du bois. L’ampleur des changements climatiques auxquels devront faire face les forêts et le secteur forestier du Canada, ainsi que l’étendue des impacts prévus, n’ont aucun analogue dans l’histoire. Le secteur forestier du Canada devra s’adapter et il devra le faire sans l’avantage d’une expérience antérieure. Les aménagistes forestiers doivent prévoir l’imprévisible et s’attendre à ce que les changements soient continus et se poursuivent sans relâche. Le rapport présente quelques recommandations générales comme premier pas dans la lutte contre les changements climatiques dans le secteur forestier du Canada, notamment améliorer les capacités permettant d’entreprendre à différentes échelles des évaluations intégrées des éléments de vulnérabilité devant les changements climatiques; augmenter les ressources affectées à la surveillance des impacts des changements climatiques et celles qui sont destinées à la recherche scientifique sur l’impact et l’adaptation; réexaminer les politiques forestières, la planification forestière, les approches d’aménagement forestier, ainsi que les institutions pour déterminer si nous sommes en mesure de réaliser des objectifs sociaux compte tenu des changements climatiques; enchâsser les principes de gestion du risque et de gestion adaptative dans l’aménagement forestier; et préserver ou améliorer les capacités de communication, de réseautage et de partage de l’information avec tous les intervenants, notamment la population canadienne et les milieux forestiers.

Reconstitution historique du paysage préindustriel de la région écologique des hautes collines du Bas-Saint-Maurice

Paru dans Canadian Journal of Forest Research 37: 1147-1160

L’aménagement écosystémique nécessite une bonne connaissance de base des écosystèmes vierges et de leur fonctionnement. Toutefois, dans la plupart des régions du Québec, le paysage forestier d’origine a été altéré par les activités humaines. Afin de valider la gestion des écosystèmes effectuée en Basse-Mauricie, le paysage préindustriel des hautes collines du Bas-Saint-Maurice a été caractérisé par l’analyse de 18 inventaires forestiers de l’industrie des pâtes et papiers datant du début du 20e siècle. L’analyse de ces inventaires a révélé la prédominance des peuplements au stade mature ayant une structure diamétrale irrégulière. Les deux tiers de ces peuplements étaient de type mélangé, alors qu’une très faible proportion des peuplements matures était de type feuillu. Le volume résineux était principalement constitué de sapin baumier (Abies balsamea (L.) Mill.) et d’épinette rouge (Picea rubens Sarg.) et noire (Picea mariana (Mill.) BSP). Enfin, l’analyse des inventaires historiques nous indique l’existence, dans le paysage préindustriel, d’un régime de perturbations mixte où les feux et les épidémies d’insectes sévères coexistaient avec les perturbations partielles. Dans une perspective plus large, cette étude a démontré l’importance et l’utilité pour l’aménagement écosystémique de conserver les archives d’inventaires forestiers, car dans bien des cas, celles-ci constituent les seules références au paysage préindustriel.

Projet de développement d’une approche d’aménagement écosystémique dans la réserve faunique des Laurentides – Fiches techniques

Rapport du Comité d’experts sur les solutions – Les fiches techniques présentent les solutions identifiées par le comité d’experts pour répondre aux enjeux pris en compte par l’aménagement écosystémique. Elles ont été développées dans le contexte particulier de la réserve faunique des Laurentides pour le domaine de la sapinière à bouleau blanc de l’Est avec les connaissances disponibles à ce moment.

La première section des fiches, intitulée « en bref », présente une synthèse de la solution, la problématique à laquelle elle répond et les conditions d’application. La seconde portion des fiches fournie un « complément d’information » sur l’approche préconisée, l’impact de la solution sur les différents enjeux et les facteurs de risque.