À la suite de la nomination du nouveau conseil des ministres, le Secteur des forêts relève désormais du ministère des Ressources naturelles et des Forêts alors que les secteurs de la faune et des parcs relèvent du ministère de l’Environnement, de la Lutte contre les changements climatiques, de la Faune et des Parcs. Les ajustements requis seront apportés progressivement au site Web.

Protocole standardisé pour le suivi des populations de rainettes faux-grillon dans le sud du Québec

La rainette faux-grillon est un petit anoure dont la taille réduite, la coloration et le comportement cryptique compliquent la détection. L’écoute des chants de reproduction demeure pour ces raisons la meilleure méthode pour déceler la présence et déterminer l’abondance relative de cette espèce dans un milieu donné. Étant donné son fort déclin au Québec, cette espèce menacée fait l’objet d’un suivi des populations permanent, mis en place en 2008 par le gouvernement du Québec. Les inventaires doivent être réalisés sur le long terme pour permettre de déceler des déclins ou des croissances et de mieux évaluer la viabilité des populations.

Les principaux objectifs de ce protocole sont : 1) Détecter les variations dans la répartition spatiale (occupation) de l’espèce et 2) Détecter les variations dans son abondance relative (répartition temporelle).

Il a été écrit dans le but d’accompagner les biologistes et les techniciens de la faune du ministère de l’Environnement, de la Lutte contre les changements climatiques, de la Faune et des Parcs et leurs collaborateurs dans la réalisation du programme de suivi à long terme des populations de rainettes faux-grillon dans le sud du Québec.

Inventaire de la héronnière de La Grande Île – Archipel du lac Saint-Pierre – 1975 à 2011

Ce rapport a comme objectif de regrouper l’information et de rendre accessible la méthodologie et les résultats de suivi de la plus grande héronnière du Québec. Les inventaires terrestres ont été réalisés entre 1975 et 2011 sur La Grande Île, située à Saint-Ignace-de-Loyola dans la région de Lanaudière. On y présente le dénombrement et la localisation des nids, une description de l’habitat ainsi que les principales menaces reliées à la protection des espèces nicheuses.

Les unités homogènes de végétation du Québec méridional


Les unités homogènes de végétation se définissent comme des « portions de territoires aux caractéristiques semblables du point de vue des relations de la végétation (actuelle et potentielle) et de ses variables explicatives ». Cette définition repose sur le concept que les paysages forestiers, formés d’un assemblage de peuplements d’âge et de composition variés, se forment sous l’effet combiné de variables du climat (C), des perturbations naturelles (PN), du milieu physique (MP) et des perturbations humaines (PH).

À titre d’exemple, le passage de la forêt résineuse de l’ouest à la forêt résineuse de l’est est en grande partie occasionné par les changements du climat (C) (augmentation des précipitations), du milieu physique (MP) (relief peu marqué vers un relief accentué) et des perturbations naturelles (PN) (allongement du cycle de feu).

La triple combinaison des variables C∩PN∩MP est la façon d’exprimer les changements observés dans les paysages forestiers naturels de la forêt résineuse.

Les unités homogènes et leur originalité

Les unités homogènes sont le résultat d’une classification basée sur les récentes méthodes numériques d’analyse de données liées à l’écologie, intégrant des connaissances sur les perturbations naturelles accumulées au cours des 30 dernières années. Les unités homogènes incluent également les perturbations humaines permettant de cibler, par exemple, les territoires soumis à d’importants changements de composition au cours de la colonisation.

Les unités homogènes et les districts écologiques

Afin de délimiter les unités homogènes, la description des 2 539 districts écologiques du Québec méridional a été bonifiée par rapport à la végétation actuelle et potentielle, d’une part, et par les quatre familles de variables explicatives (C, MP, PN, PH), d’autre part.

Les traitements numériques de ces données ont permis de quantifier l’apport respectif des quatre familles de variables, prises individuellement ou en combinaison, à la formation des paysages forestiers, et de regrouper les districts écologiques selon une hiérarchie formée de cinq niveaux d’unités homogènes, chacun présentant des territoires plus finement découpés (voir la carte).

Les unités homogènes sont bien adaptées à la mise en œuvre de l’aménagement écosystémique, car elles représentent des territoires homogènes eu égard à la végétation et aux régimes de perturbations. Ces deux éléments sont au cœur même du concept de l’aménagement écosystémique dont l’objectif principal est d’aménager nos forêts en s’inspirant de la dynamique naturelle.

Critères de l’aménagement durable des forêts : Le maintien et l’amélioration de l’état et de la productivité des écosystèmes forestiers

L’état d’un écosystème forestier varie en fonction des effets et de l’ampleur des perturbations naturelles (ex. : feux et épidémies d’insectes) et anthropiques (ex. : activités forestières) qui l’affectent. La productivité d’un écosystème forestier, qui correspond à sa capacité de produire de la biomasse végétale et animale, est déterminée en grande partie par le climat, la fertilité du sol et sa composition végétale.

Le maintien et l’amélioration de l’état et de la productivité des écosystèmes forestiers dépendent de leur capacité à résister et à récupérer après des perturbations ponctuelles (ex. : feux) ou chroniques (ex. : précipitations acides). Le suivi des territoires touchés par les perturbations permet de documenter l’évolution de l’état des écosystèmes forestiers et d’en évaluer les effets sur la productivité.

Critères de l’aménagement durable des forêts : Le maintien des avantages socio-économiques multiples que les forêts procurent à la société

La forêt joue un rôle important dans la vie des Québécois. L’ensemble de la société en retire des avantages qu’il importe de maintenir. La capacité de production du milieu forestier, la compétitivité des industries associées à la forêt, la contribution du secteur forestier à l’économie nationale, régionale et locale, de même que la possibilité d’utiliser les multiples ressources autres que le bois en sont de nombreux exemples.