À la suite de la nomination du nouveau conseil des ministres, le Secteur des forêts relève désormais du ministère des Ressources naturelles et des Forêts alors que les secteurs de la faune et des parcs relèvent du ministère de l’Environnement, de la Lutte contre les changements climatiques, de la Faune et des Parcs. Les ajustements requis seront apportés progressivement au site Web.

Premières mentions de vers de terre dans trois écosystèmes forestiers du Bouclier canadien

Paru dans Le Naturaliste Canadien 133(1) : 31-37

Dix espèces de ver de terre furent dénombrées lors de travaux effectués à Duchesnay, à la Forêt Montmorency et dans le parc des Grands-Jardins, trois écosystèmes forestiers du Bouclier canadien dont les conditions de pH du sol et de climat étaient, en apparence, indéquates pour la survie de ces organismes. La présence de vers de terre dans les deux écosystèmes boréaux visités s’ajoute aux rares mentions de vers de terre en forêt boréale nord-américaine. Les résultats de nos travaux laissent supposer que le territoire propice à leur présence ou à leur colonisation au Québec est plus étendu que ce que l’on croyait antérieurement. La présence de vers de terre dans ces trois écosystèmes forestiers semble liée à leur utilisation comme appât pour la pêche sportive. Aussi, nos résultats démontrent que la tolérance à l’acidité de certaines espèces de ver de terre est encore mal connue. Compte tenu de l’effet probable de la colonisation des écosystèmes forestiers par les vers de terre sur certains processus (p. ex. : recyclage des éléments nutritifs, cycle du carbone) et composantes (p. ex. : diversité faunique et floristique), il appert qu’une meilleure connaissance de la répartition des vers de terre pourra nous aider à mieux expliquer les changements susceptibles de survenir dans les écosystèmes colonisés.

Suivi après 2 ans – Détermination des conditions de réussite de la CPE dans les peuplements à dominance résineuse de la forêt mixte (Dispositif du lac Belette)

Rapport final – Volet 1, CERFO. 40 p.

Dans les peuplements forestiers mixtes de l’érablière à bouleau jaune, une régénération déficiente en bouleau jaune et en épinette rouge est fréquemment observée. Le dispositif du lac Belette est situé dans la Réserve faunique Mastigouche (Aire commune 41-02) dans un peuplement mélangé à dominance résineuse (RBj) dont le type écologique dominant est MJ22 (MJ25). Ce dispositif vise à comparer l’installation de la régénération dans une coupe progressive d’ensemencement (CPE) par pied d’arbre, dans des trouées de 1 à 2 fois la hauteur des arbres (500 à 1400 m²), avec ou sans scarifiage, et dans une CPRS de 1 ha.

Deux années après traitement, la régénération est abondante dans tous les traitements (78 à 95 %). Cependant, le bouleau jaune est plus abondant (> 15 000 tiges/ha) et mieux distribué (59 à 72 %) dans les trouées de 500 m². Les traitements n’ont pas eu d’effets significatifs sur l’épinette rouge qui est plutôt rare (2 à 15 %), surtout suite à la préparation de terrain. Cependant, les résineux sont plus abondants (8 000 tiges/ha) et mieux distribués (75 %) dans la CPE par pied d’arbre que dans les autres traitements, sauf pour le témoin. Quant à la compétition, elle est réduite par la préparation de terrain et par le maintien d’un couvert partiel (CPE) ou par la création de petites ouvertures (500 m²).

Les résultats suggèrent que le meilleur procédé de régénération du bouleau jaune et de maintien des semis préétablis d’épinette rouge, parmi ceux à l’essai, pourrait être la coupe progressive irrégulière ou par très petites trouées scarifiées (maximum 500 m², une fois la hauteur des arbres). Des trouées non scarifiées pourrait être réalisées pour favoriser le développement de la régénération préétablie en épinette rouge. De plus, des trouées scarifiées pourraient permettre d’arracher la compétition (érable à épis) et de créer des conditions favorables à l’installation du bouleau jaune. Le suivi prévu en 2006 devraient permettre de valider ces hypothèses et de préciser les besoins de dégagement.

Suivi après trois ans – Installation de la régénération naturelle dans un peuplement mixte à dominance feuillue de la région de la Mauricie (Dispositif du lac Marcotte)

Rapport final de CERFO. 39 p.

Dans les peuplements forestiers mixtes de l’érablière à bouleau jaune, une régénération déficiente en bouleau jaune et en épinette rouge est fréquemment observée. Le dispositif du lac Marcotte vise donc à comparer l’installation de la régénération dans différents systèmes de trouées et de parquets dans un peuplement mélangé à dominance feuillue sur les types écologiques FE32 et MJ22. Au total, six traitements utilisant des trouées de 500 m² à 1 ha, ont été comparés en ce qui a trait à la distribution et à la densité de leur régénération respective sur les types.

Après 3 ans, le parquet avec réserve de semenciers et les trouées de 799 et 1657 m² ont donné les meilleurs résultats de régénération en bouleau jaune : coefficients de distribution de 88 à 91% et densité de 22 000 à 32 000 semis/ha. Les semenciers de bouleau jaune conservés dans les parquets amènent une régénération plus abondante, mieux distribuée et plus haute. Dans les trouées du jardinage (799 et 1657 m²), la régénération en bouleau jaune est aussi abondante que dans le parquet avec réserve de semenciers. La dominance des érables, au détriment du bouleau jaune, dans les trouées de la coupe progressive d’ensemencement pourrait être due à leur plus petite taille (533 m²).

La régénération en épinette rouge dans le témoin a diminué significativement de 1999 à 2001, ce qui indique que les traitements ne sont pas les seuls responsables des diminutions observées. Néanmoins, l’épinette rouge est plus abondante sous couvert jardiné que dans les trouées et le parquet sans réserve de semenciers.

La régénération abondante et plus haute dans le parquet avec réserve de semenciers pourrait avoir contrôlé l’envahissement par les espèces compétitrices. Les résultats après trois ans n’indiquent pas qu’il y a nécessité de dégager la régénération dans les traitements, mais le parquet sans réserve de semenciers pourrait en nécessiter un au cours des prochaines années

Note technique – La réduction de l’orniérage dans les coupes de régénération au Québec : état de la situation et moyens d’action prévus

Ce document présente les actions que le ministère des Ressources naturelles et de la Faune a entrepris pour réduire l’orniérage en territoire public. Celles-ci ont déjà permis de réduire l’orniérage de façon significative et la situation devrait s’améliorer davantage grâce à la mise en oeœuvre de nouvelles mesures dans le cadre des plans généraux d’aménagement forestier (PGAF) de 2008-2013.