par Marie-Claude Boileau | 1 novembre 2023
Le gouvernement effectue des inventaires aériens afin d’assurer un suivi des populations de caribous. Ces données permettent d’établir l’abondance et l’évolution de ces dernières dans des secteurs bien précis.
Méthodologie
Les méthodes d’inventaire sont adaptées aux différents contextes (par exemple, la superficie de la zone d’inventaire, la fréquence de réalisation des inventaires, le statut isolé d’une population, etc.). Les détails méthodologiques sont présentés dans les rapports et doivent être considérés dans toute interprétation des résultats d’inventaire.
Certains inventaires ont pour objectif d’assurer une couverture complète du territoire alors que d’autres ne visent que certains territoires où une concentration de caribous est observée à des moments particuliers de l’année (par exemple, durant le rut).
Les inventaires réalisés dans l’aire de répartition continue du caribou forestier au Québec (excluant les populations de caribous isolées de Charlevoix, de Val-d’Or et de la Gaspésie) ne couvrent pas nécessairement des populations distinctes de caribous. Dans certains cas, les zones inventoriées visent plutôt des secteurs connus d’utilisation par le caribou, qui peuvent correspondre en totalité ou en partie à une population en particulier.
Dans plusieurs cas, les inventaires de caribous d’une même région ont été réalisés dans des secteurs différents ou sur des superficies différentes. Cette approche permet de maximiser la couverture du territoire inventorié et d’avoir une image globale de l’abondance de caribous dans la région.
Les populations de caribous forestiers et montagnards occupent des habitats où la couverture forestière peut limiter la visibilité. Les rapports d’inventaire présentent donc :
- Un dénombrement minimal de caribous, qui correspond au nombre réel de caribous observés durant l’inventaire;
- Une approximation du nombre et de la densité de caribous sur le territoire inventorié, correspondant au dénombrement minimal et à la densité corrigés en fonction du taux de visibilité. Le taux de visibilité est estimé à partir de la présence de caribous munis de colliers télémétriques et permet de pallier la détection imparfaite de tous les individus au moment de l’inventaire.
Il est essentiel de prendre connaissance des détails méthodologiques et de les comprendre afin de bien utiliser les résultats d’inventaire.
Utilisation des résultats d’inventaire
Les résultats d’un inventaire aérien ne s’appliquent généralement qu’à l’aire d’inventaire décrite dans le rapport. En effet, les inventaires ont historiquement été réalisés dans les secteurs connus pour être utilisés par le caribou et peuvent ainsi exclure les zones peu propices. En ce sens, il n’est pas possible de considérer que les résultats de l’inventaire soient applicables à un secteur semblable ou adjacent, mais non inventorié.
La comparaison du dénombrement de caribous est possible dans le cas des petites populations isolées (populations de Charlevoix, de Val-d’Or et de la Gaspésie) où les territoires survolés sont similaires d’une année à l’autre et où le territoire utilisé par la population est assez bien connu.
Les résultats d’inventaire doivent être considérés en complémentarité avec la productivité et le taux de survie pour refléter adéquatement la situation d’une population. Lorsque l’information est disponible, les rapports présentent des données explicites sur celle-ci.
par Svetlana Savin | 30 octobre 2023
Ce rapport contient un profil exhaustif de l’étendue de l’épidémie de la tordeuse des bourgeons de l’épinette (TBE) ainsi que la description des méthodes d’évaluation de la défoliation annuelle utilisées, soit le relevé aérien et l’imagerie satellitaire, en 2023.
L’épidémie de la TBE se poursuit en 2023 dans plusieurs régions du Québec. Une augmentation des superficies défoliées et de l’intensité des dégâts causés par la TBE a été observée. Les superficies touchées au Québec atteignent 10 493 593 ha en 2023, comparativement à 9 159 154 ha en 2022.
par Claire Morin | 23 octobre 2023
L’objectif premier du Réseau de suivi de la biodiversité du Québec est d’être proactif à l’égard des effets des changements climatiques, en s’outillant pour suivre l’évolution rapide de la biodiversité au Québec et des services qu’elle nous rend.
Pour mieux comprendre les changements dans certains écosystèmes ou chez certaines espèces, des bio-indicateurs sont utilisés. Certains sont issus de données existantes ou de la télédétection, mais plusieurs impliquent des inventaires terrain. Pour ceux-ci, un protocole standardisé a été développé. Les méthodes ont été choisies afin de s’assurer que les données soient récoltées facilement par un grand nombre de partenaires et de manière standardisée. Elles visent aussi à faciliter des analyses à grande échelle.
Le présent document a été élaboré pour structurer l’ensemble des campagnes terrain visant à inventorier et à suivre les bio-indicateurs définis dans le cadre du Réseau, le tout selon les protocoles standardisés et les échéanciers prescrits.
Il a été écrit dans le but d’accompagner les biologistes et les techniciens de la faune du ministère de l’Environnement, de la Lutte contre les changements climatiques, de la Faune et des Parcs ainsi que ses partenaires dans la réalisation du projet de Réseau de suivi de la biodiversité du Québec.
par Claire Morin | 23 octobre 2023
Dans l’objectif de suivre l’état de santé des populations de touladis, des inventaires sont effectués périodiquement. Le plus récent inventaire réalisé au lac Massawippi remonte à l’été 2022.
Les travaux indiquent que l’habitat estival du touladi est optimal en ce qui concerne l’oxygène. La population de touladis dépend en grande partie des ensemencements de mise en valeur réalisés par le Ministère, étant donné que la proportion des poissons d’origine naturelle est faible.
L’abondance du touladi se maintient au-dessus du seuil visé pour une population à l’équilibre. La population est composée principalement de touladis de tailles moyennes. Bien que l’abondance des poissons de 60 centimètres et plus soit faible, la proportion de ces poissons parmi les captures est à la hausse.
Le régime alimentaire des touladis au moment de l’inventaire était dominé par l’éperlan arc-en-ciel. La vitesse de croissance des touladis est intermédiaire et ils peuvent atteindre de grandes tailles. Plusieurs espèces compétitionnent pour les mêmes ressources dans le plan d’eau.
par Claire Morin | 4 octobre 2023
La normalisation des méthodes d’échantillonnage est essentielle afin d’obtenir des données uniformes et comparables, et ainsi permettre une acquisition rigoureuse de connaissances sur la répartition et les habitats des espèces en situation précaire. Cela mène à une capacité accrue de protéger concrètement ces espèces lors de décisions de gestion, de prioriser les actions de rétablissement à réaliser et d’effectuer le suivi du rétablissement.
Le présent document vise à outiller tout chargé de projet qui doit préparer un projet d’échantillonnage ciblant les espèces de poissons de petite taille en situation précaire au Québec. Il vise principalement 13 espèces menacées, vulnérables ou susceptibles d’être ainsi désignées, mais pourrait être transposé à n’importe quelle autre espèce sans statut particulier, incluant les jeunes spécimens des autres familles de poissons du Québec qui peuvent atteindre une grande taille à l’âge adulte (salmonidés, catostomidés, autres), ou toute autre espèce de poisson de petite taille (fondulidés, gasterosteidés, etc.)