À la suite de la nomination du nouveau conseil des ministres, le Secteur des forêts relève désormais du ministère des Ressources naturelles et des Forêts alors que les secteurs de la faune et des parcs relèvent du ministère de l’Environnement, de la Lutte contre les changements climatiques, de la Faune et des Parcs. Les ajustements requis seront apportés progressivement au site Web.

La coupe partielle pour éviter l’enfeuillement et augmenter le volume des conifères

Avis de recherche forestière n° 25

Les peuplements mixtes de peuplier faux-tremble et conifères abondent au Québec. Leur aménagement est problématique en raison du fort drageonnement du tremble à la suite de la coupe. Une étude amorcée en 1995 a montré qu’il est possible de réduire considérablement la régénération du tremble en n’ouvrant que partiellement le couvert d’un tel peuplement. Une analyse récente indique que les gains significatifs de croissance des tiges résiduelles s’ajoutent au bilan positif de cette approche sylvicole. Il ressort que l’ouverture du couvert a surtout stimulé la croissance des résineux des étages intermédiaire et opprimé. La coupe partielle apparaît donc comme un moyen de favoriser la fraction résineuse d’un peuplement mixte dominé par le tremble, et de limiter ainsi le phénomène d’enfeuillement.

Évolution contemporaine des principales caractéristiques dendrométriques des stations du RÉSEF

Mémoire de recherche forestière n° 149

Le suivi intensif des stations du Réseau d’étude et de surveillance des écosystèmes forestiers (RÉSEF) a débuté en 1986, à la suite de l’observation du phénomène de dépérissement dans de nombreuses érablières au Québec. Le réseau, actuellement constitué de 31 stations, s’étend sur cinq des huit domaines écologiques forestiers du Québec. Les observations effectuées dans chacune des 31 stations du réseau ont pour objectif de caractériser les principales composantes de l’écosystème (sol – végétation – atmosphère), de suivre leur évolution et de documenter les liens fonctionnels qui existent entre elles. (…)

Floraison précoce et production de graines par des clones somatiques d’épinette noire (Picea mariana) : intégration potentielle dans le programme d’amélioration génétique et l’aménagement des vergers à graines

Paru dans Revue canadienne de recherche forestière 40(7) : 1421-1433

Afin d’évaluer la possibilité d’intégrer des clones somatiques d’épinette noire (Picea mariana (Mill.) Britton, Sterns & Poggenb.) dans le programme d’amélioration génétique de cette espèce, nous avons vérifié la qualité de leur floraison précoce et leur capacité à produire des cônes et des graines de qualité. Des clones d’épinette noire produits par embryogénèse somatique ont fleuri dès l’âge de 4 ans. Sur les arbres âgés de 6 ans, des pollinisations supplémentaires ont été réalisées avec du pollen provenant d’un verger à graines de première génération. Les graines obtenues ont ensuite été caractérisées (dimensions, masse, germination en milieu artificiel), et des plants ont été produits en pépinière. Les résultats montrent que les clones somatiques d’épinette noire produisent des fleurs femelles normales, dont la durée de réceptivité et la position dans la cime sont comparables à celles des fleurs produites par des semenciers issus de semis cultivés dans des vergers à graines. Il en est de même pour les graines, qui présentent des caractéristiques tout à fait comparables à celles des graines produites dans des vergers à graines, ainsi que pour les plants issus de ces graines. Nos résultats montrent clairement qu’il est avantageux, aussi bien en terme de précocité de la floraison que de gains génétiques accrus, d’intégrer des clones somatiques d’élite dans un programme d’amélioration génétique et de les utiliser comme semenciers dans des vergers à graines et pour des croisements dirigés.