À la suite de la nomination du nouveau conseil des ministres, le Secteur des forêts relève désormais du ministère des Ressources naturelles et des Forêts alors que les secteurs de la faune et des parcs relèvent du ministère de l’Environnement, de la Lutte contre les changements climatiques, de la Faune et des Parcs. Les ajustements requis seront apportés progressivement au site Web.

Régénération naturelle de l’épinette de Norvège au Québec : aucun signe d’envahissement

Note de recherche forestière n° 135

Le potentiel envahissant de l’épinette de Norvège (Picea abies [L.] Karst.) a été évalué dans 23 plantations situées au Québec et âgées de 30 à 80 ans. Des virées parallèles ont été réalisées à 6 distances, soit à -10, 0, 10, 20, 50 et 100 m de la bordure de la plantation et généralement pour 2 expositions (est et ouest). Chacune des virées comprenait généralement 10 placettes circulaires de 4 m2 distancées de 5 m. La régénération a été dénombrée par espèce dans chaque placette et les épinettes de Norvège de faible taille ont été identifiées à l’aide de marqueurs moléculaires. La probabilité de présence d’au moins un semis d’épinette de Norvège par placette de 4 m2 est de 13,3 % à l’intérieur de la plantation (-10 m) et de 8,4 % en bordure (0 m). Les probabilités à 10 et 20 m à l’extérieur de la plantation sont de 1,4 et 1,3 %, respectivement. Aucun semis d’épinette de Norvège n’a été retrouvé à 50 m, ni à 100 m des plantations inventoriées. La régénération en épinette comporte également des espèces indigènes, telles les épinettes blanche, noire ou rouge. Les probabilités que la régénération en épinette soit effectivement de l’épinette de Norvège sont de 90 % à l’intérieur de la plantation et de 62 % en bordure. À l’extérieur de la plantation, ces valeurs ne sont que de 13 et 18 %, respectivement à 10 et 20 m de la bordure. Par conséquent, la probabilité de présence d’épinette de Norvège de même que la proportion de semis d’épinette de Norvège par rapport à l’ensemble de la régénération en épinette diminuent rapidement en s’éloignant de la bordure des plantations. À la lumière de ces résultats, l’épinette de Norvège ne peut être désignée comme étant envahissante.

Fertilisation d’un peuplement semencier d’épinette noire. Résultats de six ans

Note de recherche forestière n° 57

La fertilisation de cette plantation d’épinette noire a permis (jusqu’à maintenant) d’augmenter fortement la croissance des arbres et leur production de cônes et de graines. Les meilleurs traitements comprennent des applications répétées de 75 à 100 kg/ha d’azote, de phosphore et de potassium en 1987 et en 1989. Une troisième fertilisation a été réalisée en 1992. Les résultats actuels de cette étude montrent qu’il vaut mieux fertiliser les arbres à deux ou trois reprises plutôt que d’appliquer une forte dose d’engrais en un seul traitement.

Croissance en hauteur de la régénération d’Épinette noire et de Sapin baumier après la coupe

Note de recherche forestière n° 68

La croissance en hauteur d’épinettes noires et de sapins baumiers dominants, sur une période de dix ans après une coupe totale, a été observée dans une pessière noire en régénération de la partie sud de la forêt boréale. Le sapin a réagi plus rapidement que l’épinette à la disparition du peuplement mûr, mais il a atteint son taux maximal de croissance cinq ans après la coupe, pour décliner par la suite. Le taux de croissance de l’épinette, par contre, a augmenté graduellement, mais de façon continue, durant toute la période concernée. Si la tendance se maintient, l’épinette devrait occuper une place importante dans le nouveau peuplement, contrairement à ce que laissait supposer l’évolution de la croissance en hauteur au cours des premières années après la coupe.