À la suite de la nomination du nouveau conseil des ministres, le Secteur des forêts relève désormais du ministère des Ressources naturelles et des Forêts alors que les secteurs de la faune et des parcs relèvent du ministère de l’Environnement, de la Lutte contre les changements climatiques, de la Faune et des Parcs. Les ajustements requis seront apportés progressivement au site Web.

Une nouvelle génération de modèles de prévision pour les forêts du Québec

Avis de recherche forestière n° 32

La modélisation est un processus en constante amélioration. Deux modèles de croissance forestière ont été mis au point dans les années 1980 et 1990 pour certains types de forêts. Jusqu’à tout récemment, leurs prévisions étaient utilisées comme intrants dans le calcul de la possibilité forestière (CPF). Vers la fin des années 2000, les recommandations de divers comités ont mené à l’élaboration de nouveaux modèles. En voyant le jour, les modèles ARTÉMIS-2009, NATURA-2009 et SUCCÈS-2009 ont tiré profit de nouvelles approches de modélisation et d’un plus grand nombre de données disponibles. Ils sont désormais utilisés dans le CPF par le Bureau du forestier en chef.

Forêt d’enseignement et de recherche Mousseau – Synthèse des travaux 1981-2005

Rapport hors-série

La forêt d’enseignement et de recherche Mousseau est située près de Sainte-Véronique à environ 50 kilomètres au sud-est de Mont-Laurier et 200 km au nord-ouest de Montréal. D’une superficie de près de 3 500 hectares, cette forêt se trouve en plein coeur du domaine de l’érablière à bouleau jaune. Par sa diversité et son historique de perturbations, elle constitue un échantillon représentatif de ce domaine bioclimatique. Les premiers travaux de recherche effectués dans la forêt Mousseau ont débuté en 1981, par des études écologiques et dendrométriques. Ces travaux ont permis d’acquérir des connaissances de base sur la composition, les caractéristiques de l’habitat et la croissance de la forêt de feuillus. La Direction de la recherche et du développement, maintenant la Direction de la recherche forestière (DRF), s’est d’ailleurs appuyée sur ces travaux pour entreprendre un projet de recherche appliquée portant sur les coupes de jardinage, en collaboration avec l’unité de gestion de La Lièvre.

L’intérêt grandissant pour l’acquisition de connaissances sur l’aménagement des forêts de feuillus a incité le gouvernement du Québec à conférer à ce territoire une vocation d’enseignement et de recherche. Ainsi, depuis sa création en 1990, la forêt Mousseau a été visitée par plusieurs groupes de forestiers et d’intervenants du milieu forestier. Les visiteurs peuvent prendre connaissance de divers types de travaux comme la coupe de jardinage par pieds d’arbres, la coupe de jardinage par trouées, la coupe progressive d’ensemencement et la coupe de succession et la coupe rase par bandes. Par ailleurs, les résultats des travaux de recherche réalisés dans la forêt Mousseau permettent de vérifier certaines hypothèses de rendement de la forêt de feuillus après une première rotation de quinze ans.

IRREC : un système informatisé de calcul des besoins en irrigation pour les plants produits en récipients dans les pépinières forestières du Québec

Mémoire de recherche forestière n° 162

Depuis 2008, les pépinières forestières publiques du Québec ont à leur disposition un logiciel de calcul des besoins en irrigation des cultures en récipients : IRREC (Système de calcul des besoins en IRrigation pour les plants forestiers en RÉCipient). IRREC est une feuille de calcul « Excel » conçue sur la base des méthodes de calcul des besoins d’irrigation, mises au point dans le cadre des dispositifs expérimentaux implantés dans les pépinières forestières publiques du Québec. Lorsque les teneurs en eau volumétriques du substrat (%, v/v) des plants en récipients sont en deçà d’un minimum fixé par le pépiniériste, IRREC calcule automatiquement les besoins d’irrigation nécessaires pour atteindre une valeur ciblée de teneur en eau du substrat. Ce logiciel assure ainsi une réserve d’eau du substrat optimale pour la croissance des plants produits en récipients, tout en limitant les pertes d’eau et de minéraux par lessivage. IRREC peut calculer les teneurs en eau volumétriques du substrat à partir de deux types de mesures : 1) des masses, converties en « %, v / v » à l’aide des variables mémorisées dans le système ou 2) des mesures prises à l’aide d’un appareil MP-917, qui utilise la réflectométrie dans le domaine temporel (RDT). Les besoins d’irrigation des cultures en récipients calculés par IRREC sont exprimés en minutes ou en nombre de passages de la rampe d’arrosage, selon le type de système d’irrigation utilisé. IRREC permet de saisir en pépinière des mesures de teneurs en eau du substrat (masse des récipients ou RDT) au moyen d’un ordinateur de poche, doté du système d’exploitation « Windows Mobile » et du logiciel « Excel Mobile ». Les mesures saisies dans « Excel Mobile » sont ensuite transférées vers l’ordinateur de bureau avec un minimum d’interventions de la part de l’usager, ce qui permet à des non-initiés de faire fonctionner facilement le système IRREC avec un minimum d’erreurs. En une seule opération, IRREC permet de calculer facilement les besoins d’irrigation de multiples cultures (essences, âges, types de récipients ou phases de croissance différents), de visualiser l’évolution saisonnière des teneurs en eau du substrat et d’archiver toutes les informations saisies et traitées par le système. Le logiciel IRREC a été testé dans deux pépinières forestières gouvernementales du Québec (Normandin et Grandes-Piles, DGPSP, MRNF), sur plusieurs essences résineuses produites en récipients, durant deux saisons de croissance. Avec l’usage de paramètres de gestion de l’irrigation bien adaptés au contexte opérationnel de production, IRREC a permis d’effectuer une gestion efficace des besoins en eau des différentes essences forestières en récipients, tout en assurant une protection accrue de la qualité des eaux souterraines.