par Claire Morin | 22 mars 2023
Afin de faciliter le suivi des populations d’espèces fauniques en situation précaire au Québec, le ministère de l’Environnement, de la Lutte contre les changements climatiques, de la Faune et des Parcs a entrepris de bonifier les données du Centre de données sur le patrimoine naturel du Québec (CDPNQ) en y intégrant des informations liées à leur viabilité et aux menaces qui les affectent. Développée dans le cadre de l’approche intégrée de rétablissement (AIR), cette démarche consiste en des analyses qui documentent les menaces et les actions de conservation qui touchent les occurrences des espèces suivies au CDPNQ.
Ce rapport synthétise les résultats des analyses concernant la tortue-molle à épines et fournit des constats pouvant orienter les actions de conservation visant l’atteinte des objectifs fixés dans le Plan de rétablissement de la tortue-molle à épines 2020-2030.
Ce document s’adresse aux partenaires gouvernementaux, aux membres des organismes de conservation ainsi qu’à tous les autres acteurs de la conservation au Québec intéressés à en apprendre plus sur la situation de cette espèce et sur les facteurs qui affectent la viabilité de ses populations
par Audrey Verreault | 21 mars 2023
Publié dans Progrès forestier Printemps 2023: 10-11.
Le chaulage forestier est utilisé dans des érablières poussant sur un sol acide et pauvre en cations basiques (principalement le calcium) et démontrant des signes de dépérissement. Au cours des dernières décennies, l’utilisation de ce traitement a augmenté étant donné son efficacité pour combattre le dépérissement de l’érable à sucre dans les stations peu fertiles. Cependant, peu d’études ont évalué comment l’application d’amendements riches en calcium affecte l’écosystème à moyen et à long terme. Notre étude s’est intéressée à la salamandre cendrée, une espèce bio-indicatrice abondante dans les érablières du Québec. Les résultats permettent d’éclairer les forestiers sur la compatibilité du chaulage avec des objectifs d’aménagement forestier durable.
par Claire Morin | 15 mars 2023
La rainette faux-grillon de l’Ouest (RFGO), Pseudacris triseriata, a obtenu le statut d’espèce vulnérable en 2001 selon la Loi sur les espèces menacées ou vulnérables du Québec (L.R.L.Q., E-12.01, r. 2). Le suivi des populations indique que la tendance à la baisse de son abondance se poursuit malgré les efforts de rétablissement. Devant la situation très préoccupante de l’espèce et de ses habitats, même au sein des habitats conservés, il devient nécessaire d’envisager la restauration de ces milieux et de la connectivité pour assurer son maintien à long terme.
Depuis 2015, des études en Montérégie ont porté sur différentes caractéristiques de l’habitat de la RFGO afin de déterminer les paramètres à utiliser pour en faciliter la restauration et l’aménagement. Le présent document vise à rendre disponibles les connaissances acquises et les techniques actuelles pour l’aménagement d’habitats pour la RFGO. Le paysage optimal occupé par l’espèce comporte 30 % de milieux humides, une majorité de milieux ouverts et une portion de milieux forestiers ne dépassant pas 25 %. L’hydrologie des habitats humides temporaires fréquentés par la RFGO pour la reproduction présente une variabilité intrinsèque corrélée avec la nature du bassin versant et la quantité de précipitations. Un aménagement pour la reproduction doit atteindre une hydropériode de 60 à 100 jours et disposer d’un ensoleillement direct de 10 h à 14 h. Le choix du milieu d’implantation et l’évaluation de ses caractéristiques hydrologiques sont donc primordiaux. La connaissance du milieu récepteur, de ses caractéristiques géomorphologiques et de la qualité de l’eau est essentielle afin d’optimiser le succès des aménagements.
Finalement, il faut adopter une nouvelle approche pour diminuer les impacts relatifs aux événements climatiques extrêmes et à la tendance au réchauffement observés ces dernières années. Pour assurer un habitat optimal pour l’espèce à long terme, il faut donc offrir une densité de milieux humides d’hydropériodes variées pour la reproduction et mettre sur pied un programme de suivi et d’entretien de la végétation ligneuse. Un protocole de suivi est présentement à l’essai
par Claire Morin | 15 mars 2023
Des pêches expérimentales normalisées ont été réalisées en 2009 et en 2019 au lac Brodtkorb dans la zec Pontiac. Dans ce plan d’eau, l’omble de fontaine coexiste avec différentes espèces de poissons à rayons mous. L’habitat est adéquat pour l’omble de fontaine, bien que la température de l’eau en surface soit limitante en été, où les poissons trouvent refuge en eaux plus profondes. L’abondance et la biomasse ont augmenté entre les deux inventaires, alors que le succès de pêche a poursuivi sa baisse malgré la révision du quota en 2013. La population montre toujours des signes de surexploitation tels qu’une mortalité élevée et une biomasse de femelle reproductrice trop faible. Il pourrait être nécessaire de réviser les modalités de gestion de la pêche sportive pour rétablir cette population.
par Claire Morin | 10 mars 2023
Une pêche expérimentale normalisée a été réalisée en 2019 au lac Cameronian dans la zec Pontiac. Dans ce plan d’eau, l’omble de fontaine coexiste avec différentes espèces de poissons à rayons mous. L’habitat est adéquat pour l’omble de fontaine, bien que la température de l’eau en surface soit limitante en été, où les poissons trouvent refuge en eaux plus profondes. L’abondance et la biomasse sont élevées et dépassent les moyennes régionales. Les ombles de fontaine du lac Cameronian sont plus âgés, plus lourds et de plus grande taille que ceux des lacs environnants. La biomasse de femelle reproductrice est très élevée, et la qualité de pêche du lac Cameronian est bonne. Toutefois, la mortalité estimée porte à croire que la population est près de la surexploitation. Il est donc important de prendre des mesures pour éviter le dépassement du quota annuel.