par Claire Morin | 2 février 2023
Le poulamon atlantique (Microgadus tomcod), une espèce de poisson fourrage de l’estuaire du Saint-Laurent, revêt une importance écosystémique, économique et culturelle. Aucune évaluation récente de l’état du stock de poulamons de l’estuaire du Saint-Laurent n’est disponible à ce jour. La présente étude visait à déterminer si les pêches scientifiques du Réseau d’inventaire des poissons de l’estuaire (RIPE), menées au site de Rivière-Ouelle au cours de la période 2009-2020, peuvent être utilisées pour évaluer l’état du stock de cette espèce. Les résultats suggèrent que ces captures sont représentatives de la structure du stock de poulamons de l’estuaire du Saint-Laurent. Toutefois, les reproducteurs ne sont que partiellement représentés par la trappe. L’analyse des tendances temporelles des captures par unité d’effort (CPUE) a permis de déceler une diminution significative de l’abondance globale du stock de l’ordre de 27% entre 2009 et 2020. Cette diminution est majoritairement attribuable à une baisse significative de l’abondance des jeunes de l’année de l’ordre de 58% observée entre 2010 et 2020. Le stock de poulamons ne serait pas à l’abri d’un déséquilibre compte tenu de la diminution du recrutement à l’âge 0+ observée depuis 2010 et des taux annuels de mortalité élevés mesurés de 2018 à 2020 (69,1-71,0%).
par Marie-Claude Boileau | 1 février 2023
En l’absence de régénération préétablie, une coupe avec protection de la régénération et des sols est assimilable à une coupe à blanc. Ce genre de pratique suscite de vives controverses, particulièrement en rapport avec la faune. Afin d’évaluer l’utilisation de la forêt résiduelle par la faune dans ce type de mosaïque forestière, le ministère des Ressources naturelles et la Société de la faune et des parcs du Québec ont conduit un projet de recherche de 1997 à 2000. Dans le cadre de ce projet, des relevés hivernaux de pistes ont été effectués dans le but de mesurer l’utilisation hivernale de la forêt par l’écureuil roux (Tamiasciurus hudsonicus), le lièvre (Lepus americanus) et le tétras (Falcipennis canadensis) et de documenter la présence d’autres espèces. Ce rapport fait état de ce projet.
par Marie-Claude Boileau | 1 février 2023
Ce rapport présente la mesure de la réaction du castor (Castor canadensis), de l’orignal (Alces alces) et du lièvre d’Amérique (Lepus americanus) à la coupe avec protection de la régénération et des sols (CPRS) dans quatre blocs (36-99 km2) situés en Abitibi-Témiscamingue, qui avaient été coupés 10 ans plus tôt. Après 10 ans, on peut conclure que les peuplements mélangés coupés offrent déjà des conditions d’habitat propices pour l’orignal et le lièvre. À l’inverse, les conditions demeurent encore marginales pour le lièvre dans les peuplements d’épinette noire (Picea mariana) coupés. Le rapport aborde les implications de ces résultats pour l’aménagement.
par Marie-Claude Boileau | 1 février 2023
Le Programme d’aide à l’aménagement des ravages de cerfs (PAAR) a été conçu avec l’intention de protéger les peuplements de conifères dans les aires d’hivernage situées sur les terres privées en offrant aux propriétaires un incitatif pour d’autres modes de récolte que la coupe totale. Depuis sa mise en place, les effectifs du cerf de Virginie ont connu une croissance spectaculaire presque partout au Québec, au point où l’on vise maintenant à réduire son abondance dans plusieurs zones de chasse.
Ce rapport établit qu’il faut revoir la stratégie de conservation de l’habitat hivernal du cerf de Virginie au Québec à la lumière de la situation actuelle, tout en gardant à l’esprit que le climat risque de changer continuellement. À la suite de la réévaluation du PAAR, il faudra mettre en place un dispositif expérimental pour évaluer la réponse de la végétation aux traitements sylvicoles réalisés.
par Marie-Claude Boileau | 1 février 2023
La qualité de pêche à l’omble de fontaine (truite mouchetée) tend à diminuer dans un très grand nombre de lacs québécois en raison, notamment, de l’introduction d’espèces compétitrices. Devant cette problématique, les gestionnaires de la faune optent, dans certaines circonstances, pour une solution de rechange, soit l’introduction d’espèces d’intérêt sportif, tel l’omble moulac, qui s’alimentent d’autres poissons (espèce piscivore). Ce court rapport fait état de la performance de l’omble moulac comme solution pour redonner une certaine qualité de pêche dans les plans d’eau aux prises avec la présence d’espèces compétitrices et où il n’y a plus d’espoir de maintenir une population d’ombles de fontaine ou de touladis.