par Marie-Claude Boileau | 17 février 2023
Les deux rivières témoins pour le saumon au Québec procurent annuellement des informations de première importance pour la compréhension de l’évolution des stocks des saumons au Québec. On constate cette année que la survie des oeufs jusqu’au stade smolt a été de 3,37 % sur la rivière Saint-Jean ce qui est plus élevé que la moyenne qui est de 2,98 % sur cette rivière. Sur la rivière de la Trinité, la survie en rivière avait connu un bas historique après la crue estivale exceptionnelle de 1996, mais la situation ne cesse de s’améliorer depuis. Cette année, la survie en rivière a été de 2,23 %, soit tout près de la moyenne qui est de 2,32 %.
Les montaisons de saumons, particulièrement celle des grands saumons, a été nettement meilleure que celle des années précédentes. La survie en mer est près de la moyenne sur la rivière Saint-Jean avec 1,38 % alors que la moyenne est de 1,28 % sur cette rivière. Sur la rivière de la Trinité, la survie en mer s’est améliorée mais demeure faible à 0,83 % alors que la moyenne est de 2,48 %. Les reproducteurs sur la rivière Saint-Jean ont déposé près de trois fois plus d’oeufs que ce qu’exige le seuil de conservation. Par contre, le nombre d’oeufs déposés sur la rivière de la Trinité n’a pas atteint le seuil de conservation pour une troisième année consécutive, ce qui est nettement insuffisant.
Les indicateurs de la montaison montrent que la survie en mer s’améliore lentement. La montaison de madeleineaux devrait diminuer légèrement sur la rivière Saint-Jean en 2004 et la montaison de grands saumons devrait être inférieure à celle de l’année précédente mais tout de même demeurer une bonne montaison à l’égard de celles observées depuis 1995. Sur la rivière de la Trinité, la montaison de madeleineaux pourrait être moindre que celle des deux dernières années mais la montaison des grands saumons sera, selon nos modèles, supérieure à celle des quatre dernières années. Le seuil de conservation devrait être facilement atteint sur la rivière Saint- Jean; par contre, sur la rivière de la Trinité, il faudrait restreindre la pêche pour atteindre le seuil de conservation.
Si les rivières du Québec se comportent comme les rivières témoins, on devrait donc s’attendre à de bonnes montaisons de saumons en 2004, un peu moindres que celles de l’année dernière au sud du Saint-Laurent. Sur la rive nord du Saint-Laurent, les montaisons devraient s’améliorer mais demeurer sous le seuil de conservation à maints endroits.
par Marie-Claude Boileau | 17 février 2023
Les smolts produits par les oeufs de 1996 ont maintenant tous quitté leur rivière. La survie de l’oeuf jusqu’au stade smolt a été supérieure à la moyenne sur la rivière Saint-Jean mais est demeurée nettement inférieure à la moyenne sur la rivière de la Trinité. Ce contraste semble relié aux conditions hydrologiques qui ont été normales sur la Saint-Jean alors que la crue exceptionnelle de l’été 1996 sur la rivière de la Trinité aurait profondément bouleversé le lit de la rivière un peu avant la fraye, entraînant une mortalité plus élevée.
Cette crue aurait donc affecté non seulement la survie des jeunes des cohortes de 1993 à 1995 présents en rivière mais aussi la survie des oeufs déposés dans les nids dans les mois qui ont suivi la crue.
La survie en mer s’est améliorée sur la rivière Saint-Jean tout en demeurant sous la moyenne observée depuis 1989. Sur la rivière de la Trinité, la survie en mer touche des niveaux planchers sans précédent, ce qui, combiné à de faibles productions de smolts au cours des dernières années, résulte en une montaison anémique. Les reproducteurs sur la Saint-Jean ont déposé deux fois plus d’oeufs que ce qu’exige le seuil de conservation. Par contre, le nombre d’oeufs déposés sur la rivière de la Trinité n’atteint que 64 % du seuil de conservation ce qui est nettement insuffisant.
Les prévisions de retour sont à l’effet que la montaison de madeleineaux pourrait s’améliorer en 2002 compte tenu d’une meilleure production de smolts sur les rivières, mais le degré de fiabilité de cette prévision est faible étant donné la grande variabilité interannuel du taux de survie en mer. La montaison de grands saumons serait moindre que celle de 2001, cette prévision était basée sur la faible montaison de madeleineaux observée en 2001. Le seuil de conservation serait toutefois atteint sur la rivière Saint-Jean; par contre, on doit s’attendre à une très faible montaison de grands saumons sur la rivière de la Trinité, en deçà même du seuil de conservation. Étant donné qu’il s’agit d’une rivière témoin, cette situation, qui ne menace pas l’espèce, crée une opportunité intéressante pour notre projet de recherche en permettant d’observer la dynamique de cette population à faible densité de géniteurs. En théorie, on devrait s’attendre à une amélioration de la survie et de la croissance des juvéniles.
Si les rivières du Québec se comportent comme les rivières témoins, on devrait donc s’attendre à de faibles montaisons de grands saumons, en 2002, particulièrement sur la rive nord du Saint-Laurent.
par Marie-Claude Boileau | 17 février 2023
Le caribou de la Gaspésie est considéré comme une espèce menacée au Québec en vertu de la Loi sur les espèces menacées ou vulnérables. Le présent document présente les axes du plan d’action qui a été élaboré par le ministère des Forêts, de la Faune et des Parcs pour favoriser le rétablissement de cette population.
par Marie-Claude Boileau | 17 février 2023
Le caribou de la Gaspésie est considéré comme une espèce menacée au Québec en vertu de la Loi sur les espèces menacées ou vulnérables. Le présent plan d’action a été élaboré par le ministère des Forêts, de la Faune et des Parcs et s’inscrit dans la continuité des efforts et des mesures déjà mis en place tout en visant à les renforcer, à les accroître ou à les optimiser. Il fait appel autant à l’évolution des connaissances acquises sur cette espèce menacée qu’aux résultats des stratégies de conservation déjà déployées.
par Marie-Claude Boileau | 17 février 2023
Le suivi de la population de caribous montagnards de la Gaspésie, qui a débuté en 1983, prévoit un survol de dénombrement automnal annuel afin d’évaluer l’évolution démographique de la population. Le dernier inventaire aérien automnal, réalisé en 2020, avait recensé 29 caribous pour une estimation de la population de 32 à 36 individus. Afin d’actualiser les connaissances sur l’abondance de cette population, de suivre sa tendance démographique et de comparer des méthodes d’inventaire non traditionnelles, deux inventaires ont été réalisés à l’automne 2021, soit un survol de dénombrement dans tous les secteurs et un inventaire par pièges photographiques dans le secteur du mont Logan, où il s’avère particulièrement difficile de dénombrer les caribous avec les survols aériens.
Ce rapport présente les résultats de l’inventaire des caribous montagnards (Rangifer tarandus) de la Gaspésie à l’automne 2021.