par Marie-Claude Boileau | 29 avril 2022
La population de perchaudes du lac Saint-Pierre et du secteur du fleuve Saint-Laurent situé en aval, entre le pont Laviolette et Saint-Pierre-les-Becquets, a connu un déclin important depuis le milieu des années 1990. En 2012, un moratoire sur les pêches sportive et commerciale à la perchaude a été instauré au lac Saint-Pierre et a été étendu au tronçon fluvial situé en aval en 2013.
Le Comité scientifique sur la gestion de la perchaude du lac Saint-Pierre a analysé les données des pêches scientifiques recueillies en 2021. Les résultats indiquent que l’état de la population de perchaudes du lac Saint-Pierre et du secteur du pont Laviolette–Saint-Pierre-les-Becquets est préoccupant. Une levée, même partielle, du moratoire n’est pas envisageable puisqu’elle aurait pour effet d’accentuer le déclin de la population de perchaudes dans les deux secteurs.
Le comité recommande de maintenir le moratoire jusqu’à nouvel ordre et de réévaluer la situation sur la base de suivis scientifiques périodiques et de critères permettant de juger de la capacité future du stock à soutenir une pêcherie durable.
par Marie-Claude Boileau | 25 avril 2022
Des thermographes ont été installés dans deux cours d’eau agroforestiers de la région de la Chaudière-Appalaches de manière à évaluer les différences de température entre des stations situées en milieux boisé et ouvert. L’enregistrement des données a été effectué toutes les deux heures, de juin à novembre 2006.
L’ombrage au-dessus de l’eau était le principal paramètre utilisé pour expliquer les différences de température notées. Les résultats montrent une différence de température de l’eau statistiquement significative de l’ordre de 1 à 2 o C, selon la rivière. Cette différence peut suffire à changer la disponibilité du cours d’eau chez des espèces sensibles comme l’omble de fontaine et à entraîner des effets négatifs sur l’alimentation, la croissance, la densité et la biomasse des salmonidés. Quelques degrés de différence peuvent avantager des espèces compétitrices de l’omble de fontaine et même déterminer sa présence ou son absence.
L’implantation d’une bordure de végétation riveraine suffisamment haute et dense pour ombrager les cours d’eau en milieu agricole apparaît donc comme une mesure simple et efficace pour conserver une température de l’eau adéquate et satisfaire les besoins de la faune aquatique. De plus, cette bordure favorise le contrôle de la turbidité, un paramètre qui accentue le réchauffement de l’eau.
par Claire Morin | 12 avril 2022
L’abondance de la population de touladis au lac Papineau augmente, mais les poissons sont plus petits. Par ailleurs, la biomasse de femelles capables de se reproduire diminue.
L’habitat de vie est excellent. Le taux de mortalité est stable et faible, mais la combinaison de la biomasse et de la mortalité caractérise la population comme étant dégradée.
L’état de la population s’améliore, mais il demeure précaire. La réglementation mise en place en 2018, soit une longueur minimale à la récolte de 55 cm, devrait permettre d’augmenter la biomasse de femelles reproductrices, favorisant ainsi le rétablissement de la population à long terme.
par Marie-Claude Boileau | 12 avril 2022
L’objectif général poursuivi par cette politique est de prévenir et de limiter les impacts négatifs associés à la réalisation de certains projets en milieu hydrique, dont ceux ayant trait à l’exploitation de toute centrale hydroélectrique sur les tronçons de cours d’eau touchés par ce type d’aménagement.
L’objectif spécifique consiste à définir un cheminement méthodologique qui mène à la détermination de mesures de conservation et de mise en valeur adéquates permettant d’assurer en permanence le maintien des habitats du poisson et de sa libre circulation dans les cours d’eau.
par Audrey Verreault | 7 avril 2022
Le bar rayé est un prédateur opportuniste se nourrissant d’une grande diversité de proies, incluant les invertébrés et les poissons-fourrage. Deux populations de bar rayé sont présentes au Québec : la population du fleuve Saint-Laurent et celle du sud du golfe du Saint-Laurent. Au cours des dernières années, ces deux populations ont connu une croissance démographique importante, en particulier celle du sud du golfe du Saint-Laurent, suscitant des inquiétudes quant à l’impact du bar rayé sur certaines espèces exploitées, principalement le saumon atlantique (Salmo salar), l’omble de fontaine anadrome (Salvelinus fontinalis), l’éperlan arc-en-ciel (Osmerus mordax) et le homard d’Amérique (Homarus americanus). Plusieurs projets portant sur le régime alimentaire du bar rayé ont été réalisés par le ministère des Forêts, de la Faune et des Parcs entre 2014 et 2019 afin de répondre à ces préoccupations.
Les résultats présentés dans ce rapport semblent indiquer qu’au Québec, une faible pression de prédation est exercée par le bar rayé sur le saumon atlantique, l’omble de fontaine anadrome et le homard d’Amérique et qu’une pression faible à modérée est observée en ce qui concerne l’éperlan arc-en-ciel. De plus, les résultats démontrent que l’espèce est un prédateur opportuniste qui ne cible pas de proies en particulier, mais qui se nourrit d’une grande variété d’organismes présents dans le milieu.