par equipewp | 8 août 2022
La gestion des populations de dorés au Québec est balisée par un plan de gestion depuis 2011. Depuis 2012, seuls les dorés jaunes mesurant de 37 à 53 cm peuvent être conservés au lac aux Sangsues, et ce, afin d’assurer la reproduction de l’espèce. De 1996 à 2011, une taille minimale de 37 cm était en vigueur pour ce plan d’eau. Avant 1996, aucune limite de taille n’était imposée. Afin de suivre l’état de santé de la population de dorés jaunes dans le lac aux Sangsues, le ministère des Forêts, de la Faune et des Parcs (MFFP) y réalise des inventaires normalisés. Le dernier inventaire a été effectué en septembre 2018 et 2019 par la pose de 18 filets maillants dans l’habitat du doré, comprenant les lacs aux Sangsues et Malouin, puisqu’ils forment un même plan d’eau. Cinq autres inventaires normalisés ont également été réalisés de 1988 à 2011. Durant les inventaires de 1994, 2000 et 2006, le nombre de filets maillants installés a été plus élevé. Ce bilan a pour but de présenter les principaux résultats de ces inventaires et les tendances qui s’en dégagent.
par Audrey Verreault | 3 août 2022
Notre recherche examine les répercussions des changements climatiques sur les espèces fauniques clés du système alimentaire des Inuits du Nunavik ainsi que les stratégies d’adaptation permettant aux communautés, aux organisations régionales et aux gouvernements d’envisager des pratiques et des politiques qui maintiendront la sécurité alimentaire traditionnelle malgré les changements environnementaux. Une partie centrale de notre approche consiste à coproduire nos recherches avec les intervenants locaux, régionaux et gouvernementaux ayant des mandats liés à la santé et à la sécurité alimentaire, à la récolte et à la gestion de la faune ou à la gouvernance, à la protection de l’environnement et au développement durable dans le Nord québécois.
Ce rapport final présente des chapitres distincts portant sur les sujets suivants : les activités d’engagement, d’échange et de transfert de connaissances avec les partenaires (chapitre 1), l’état des connaissances sur les répercussions des changements climatiques sur les espèces fauniques clés (chapitre 2), les travaux sur l’expansion du castor au Nunavik (chapitre 3), une nouvelle méthode d’évaluation du coût de remplacement de la récolte faunique (chapitre 4), les déterminants socio-écologiques des systèmes alimentaires autochtones (chapitre 5), et le développement d’une nouvelle initiative de recherche portant sur les enjeux et les solutions d’adaptation des systèmes alimentaires autochtones du Nord québécois (chapitre 6).
par Audrey Verreault | 3 août 2022
L’augmentation projetée des températures modifiera la température de l’eau des rivières du Nunavik, ce qui pourrait entraîner des changements dans la distribution de l’omble chevalier et du saumon atlantique. Les températures de l’eau ont été simulées au moyen de modèles climatiques, de deux scénarios d’émission et des modèles thermiques construits à l’aide des températures observées de l’air et de l’eau. Les séries temporelles de l’eau ont été créées pour 78 stations réparties sur 30 rivières. Le niveau de confiance attribué aux séries est variable d’une station à l’autre. Les résultats indiquent une augmentation de la température moyenne estivale de l’eau, par rapport à la période de référence (1981-2010), de 0,16 °C à 2,46 °C pour 2041-2070 et de 0,21 °C à 4,14 °C pour 2071-2100, selon les stations et les scénarios. Globalement, l’augmentation des températures estivales entraîne l’accroissement du nombre de jours de croissance optimale par rapport à la période de référence pour les deux espèces de poissons. Pour certaines rivières, où la température moyenne estivale simulée est de 10 °C à 12 °C à la période de référence, l’augmentation combinée des stress thermiques pour l’omble chevalier et des conditions thermiques favorables à la colonisation par le saumon pourrait modifier la répartition actuelle des deux espèces. Ces conditions concernent les secteurs Tasiujaq et baie d’Hudson.
par André Boily | 3 août 2022
L’étude a pour but de modéliser les changements potentiels dans la biodiversité animale au Nunavik au cours du 21e siècle. Cela inclut la modélisation de la répartition potentielle future de toutes les espèces de mammifères et d’oiseaux durant cette période. À cet effet, un indice de vulnérabilité aux changements climatiques des écosystèmes terrestres a été créé. Il tient compte de l’ampleur des changements du climat (exposition) et de la réorganisation potentielle du réseau trophique, c’est-à-dire des liens de prédation qu’entretiennent les espèces entre elles (sensibilité). Nous avons noté que l’amplitude des changements climatiques est nettement plus élevée dans la toundra de la péninsule d’Ungava, et cette amplitude est d’autant plus forte à mesure que l’on se déplace vers le nord. Ainsi, une forte réorganisation des réseaux trophiques sera provoquée par les changements climatiques, ce qui implique une vulnérabilité importante des écosystèmes.
L’avenir potentiel des communautés végétales nordiques a été décrit. Nous présentons, entre autres, des scénarios de biomasse et de productivité potentiels d’ici 2100.
Pour terminer, nous avons décrit les liens potentiels entre les changements appréhendés dans la couverture végétale et le déplacement des aires de répartition des espèces animales jugées importantes au Nunavik, notamment le caribou migrateur, la bernache du Canada et l’ours noir.
par Marie-Claude Boileau | 22 juillet 2022
Avis de recherche forestière n° 173
En réponse aux changements climatiques, les aménagistes et les scientifiques élaborent de nouvelles stratégies pour soutenir la résilience et la productivité des forêts. Toutefois, des herbivores comme le cerf de Virginie et l’orignal pourraient limiter le succès de celles-ci en raison de leurs répercussions sur la régénération. Nous avons
exploré la littérature pour évaluer dans quelle mesure les stratégies d’adaptation proposées sont compatibles avec le broutement de ces herbivores.