À la suite de la nomination du nouveau conseil des ministres, le Secteur des forêts relève désormais du ministère des Ressources naturelles et des Forêts alors que les secteurs de la faune et des parcs relèvent du ministère de l’Environnement, de la Lutte contre les changements climatiques, de la Faune et des Parcs. Les ajustements requis seront apportés progressivement au site Web.

Récolte de la biomasse forestière : les conséquences à long terme sur la fertilité des sols et la productivité dans la forêt boréale

Avis de recherche forestière n° 170.

L’utilisation de la biomasse résiduelle issue de l’exploitation forestière pour produire de l’énergie est un moyen de réduire la consommation de combustibles fossiles. Toutefois, puisque des concentrations élevées de nutriments se trouvent dans les branches, les cimes et le feuillage, la récolte de toutes les parties de l’arbre au-dessus de la souche soulève des inquiétudes quant au maintien de la fertilité du sol et de la productivité des écosystèmes à long terme. Notre étude compare deux procédés de récolte utilisés dans la forêt boréale, soit la récolte des arbres entiers (biomasse) et la récolte des troncs où seul le bois marchand est récolté. Elle révèle que les caractéristiques du sol influencent grandement la sensibilité à la récolte de la biomasse forestière.

Approche intégrée de rétablissement pour les espèces menacées ou vulnérables — Développement d’un nouvel outil pour la planification de la conservation

L’approche intégrée de rétablissement (AIR) cible les priorités et accroît les retombées des actions de conservation visant les espèces menacées ou vulnérables du Québec. Cette approche multiespèce est orientée vers la détermination des menaces ayant le plus d’impact sur les espèces et leurs habitats ainsi que des secteurs géographiques les plus à risque. Elle vise la mise en œuvre des actions de conservation prioritaires qui répondent aux enjeux communs de plusieurs espèces, le tout avec la participation des acteurs clés.

L’AIR se base sur l’état des populations d’espèces suivies au Centre de données sur le patrimoine naturel du Québec. Ces données sont utilisées pour analyser les menaces et les actions de conservation les concernant ainsi que pour évaluer leur viabilité et leur vulnérabilité. Les résultats des analyses permettent de cibler les besoins de restauration ou de protection des habitats et ainsi d’optimiser les ressources pour la conservation des espèces.

Ce document a pour but d’informer les partenaires gouvernementaux, les organismes et les acteurs clés de la conservation au sujet de l’AIR. On y traite des objectifs, de la méthodologie et des outils développés en lien avec cette approche, des premiers résultats obtenus ainsi que des retombées à court et à long terme.

État de la population d’ombles de fontaine du lac Down dans la pourvoirie Mekoos

L’équipe de la Direction de la gestion de la faune de Lanaudière et des Laurentides du ministère des Forêts, de la Faune et des Parcs (MFFP) a réalisé une première étude sur la population d’ombles de fontaine du lac Down en 2018. Les objectifs étaient de confirmer si cette population était allopatrique, de vérifier son état de santé et de convenir des modalités de pêche à privilégier pour conserver cette population.  

Les travaux réalisés ont confirmé que l’omble de fontaine vit en allopatrie. L’abondance de l’omble de fontaine est moyennement élevée. Le lac Down présente des limitations dans la température de l’eau et l’acidité est particulièrement élevée. La structure d’âge présente quelques jeunes individus et des plus vieux. Néanmoins, le nombre de géniteurs aptes à se reproduire est faible. Le nombre de femelles matures est considéré problématique pour le renouvellement de la population. Beaucoup d’indicateurs montrent des signes d’une population qui est à surveiller.

Dans le contexte où il est nécessaire de maintenir la situation de l’omble de fontaine du lac Down, le MFFP devra diminuer le contingent de pêche. Il recommande de maintenir l’accessibilité aux cours d’eau et la qualité des frayères.  

Inventaire aérien du troupeau de caribous migrateurs de la rivière George en juillet 2020

Des inventaires aériens du troupeau de la rivière George (TRG) sont réalisés à intervalle de deux ans depuis 2010. En 2018, le TRG atteignait son plus faible effectif répertorié, soit 5 500 caribous, un déclin de plus de 99 % depuis 1993.

Un inventaire post-mise bas a été effectué en juillet 2020, dans la continuité du partenariat entre les gouvernements de Terre-Neuve-et-Labrador et du Québec. L’effectif du TRG a été estimé à 8 100 individus (+/- 6 %; α = 0,10) en 2020, indiquant une augmentation de 47 % depuis 2018. Cette croissance de la population est principalement attribuable à une très forte proportion de faons (35 %). Le taux de survie de cette cohorte jusqu’à l’âge adulte demeure toutefois potentiellement faible.

L’amélioration de la survie des adultes se traduit par une augmentation d’environ 24 % du nombre d’adultes dans la population depuis 2018. Bien que cette mise à jour démographique soit encourageante, le statut du TRG demeure précaire en raison de sa faible abondance persistante et de la variabilité de la survie des adultes et des faons.

Une séquence de résultats d’inventaires démontrant une croissance soutenue sera donc nécessaire pour confirmer si le troupeau est en voie de rétablissement.