par Audrey Verreault | 3 août 2022
L’augmentation projetée des températures modifiera la température de l’eau des rivières du Nunavik, ce qui pourrait entraîner des changements dans la distribution de l’omble chevalier et du saumon atlantique. Les températures de l’eau ont été simulées au moyen de modèles climatiques, de deux scénarios d’émission et des modèles thermiques construits à l’aide des températures observées de l’air et de l’eau. Les séries temporelles de l’eau ont été créées pour 78 stations réparties sur 30 rivières. Le niveau de confiance attribué aux séries est variable d’une station à l’autre. Les résultats indiquent une augmentation de la température moyenne estivale de l’eau, par rapport à la période de référence (1981-2010), de 0,16 °C à 2,46 °C pour 2041-2070 et de 0,21 °C à 4,14 °C pour 2071-2100, selon les stations et les scénarios. Globalement, l’augmentation des températures estivales entraîne l’accroissement du nombre de jours de croissance optimale par rapport à la période de référence pour les deux espèces de poissons. Pour certaines rivières, où la température moyenne estivale simulée est de 10 °C à 12 °C à la période de référence, l’augmentation combinée des stress thermiques pour l’omble chevalier et des conditions thermiques favorables à la colonisation par le saumon pourrait modifier la répartition actuelle des deux espèces. Ces conditions concernent les secteurs Tasiujaq et baie d’Hudson.
par André Boily | 3 août 2022
L’étude a pour but de modéliser les changements potentiels dans la biodiversité animale au Nunavik au cours du 21e siècle. Cela inclut la modélisation de la répartition potentielle future de toutes les espèces de mammifères et d’oiseaux durant cette période. À cet effet, un indice de vulnérabilité aux changements climatiques des écosystèmes terrestres a été créé. Il tient compte de l’ampleur des changements du climat (exposition) et de la réorganisation potentielle du réseau trophique, c’est-à-dire des liens de prédation qu’entretiennent les espèces entre elles (sensibilité). Nous avons noté que l’amplitude des changements climatiques est nettement plus élevée dans la toundra de la péninsule d’Ungava, et cette amplitude est d’autant plus forte à mesure que l’on se déplace vers le nord. Ainsi, une forte réorganisation des réseaux trophiques sera provoquée par les changements climatiques, ce qui implique une vulnérabilité importante des écosystèmes.
L’avenir potentiel des communautés végétales nordiques a été décrit. Nous présentons, entre autres, des scénarios de biomasse et de productivité potentiels d’ici 2100.
Pour terminer, nous avons décrit les liens potentiels entre les changements appréhendés dans la couverture végétale et le déplacement des aires de répartition des espèces animales jugées importantes au Nunavik, notamment le caribou migrateur, la bernache du Canada et l’ours noir.
par Marie-Claude Boileau | 22 juillet 2022
Avis de recherche forestière n° 173
En réponse aux changements climatiques, les aménagistes et les scientifiques élaborent de nouvelles stratégies pour soutenir la résilience et la productivité des forêts. Toutefois, des herbivores comme le cerf de Virginie et l’orignal pourraient limiter le succès de celles-ci en raison de leurs répercussions sur la régénération. Nous avons
exploré la littérature pour évaluer dans quelle mesure les stratégies d’adaptation proposées sont compatibles avec le broutement de ces herbivores.
par Marie-Claude Boileau | 15 juillet 2022
Ce rapport présente les principaux résultats des campagnes d’échantillonnage du Réseau de suivi ichtyologique (RSI) pour le secteur du Haut-Richelieu en 2012 et en 2018. Les observations montrent une hausse de l’abondance de la perchaude et de l’achigan à petite bouche ainsi qu’une baisse marquée de celle du grand brochet. Une tendance à la hausse a été observée dans l’abondance du doré jaune, de l’achigan à grande bouche et de la marigane noire durant cette même période. Les prochaines campagnes d’échantillonnage permettront de clarifier ces tendances. La tanche ainsi que le gardon rouge, deux espèces exotiques et envahissantes, ont été trouvés en plus grande abondance en 2018 par rapport à 2012. Trois espèces en situation précaire ont été trouvées dans le Haut-Richelieu soit le tête rose, le mené d’herbe et le brochet vermiculé.
Le RSI est un programme de suivi des communautés de poissons d’eau douce des principaux secteurs du fleuve Saint-Laurent et de ses lacs fluviaux. Il a pour but d’évaluer l’état des stocks de poissons exploités à la pêche récréative et commerciale dans une perspective de gestion, de suivre la biodiversité des poissons du fleuve Saint-Laurent, incluant les espèces exotiques et envahissantes, et d’évaluer l’état de santé des poissons.
par Marie-Claude Boileau | 14 juillet 2022
La statistique est un domaine fréquemment utilisé au quotidien, mais dont les lois sont souvent difficiles à interpréter. Pour aider à la compréhension des statistiques, la Direction de l’aménagement et de l’environnement forestiers a produit une série de fiches intitulée « Simplifions la statistique ». Ces fiches sont destinées aux praticiens, mais aussi aux usagers intéressés par le sujet. Elles ont pour but d’aider à bien planifier un sondage, à en interpréter les résultats et à démystifier certains concepts.
Les fiches portent sur les thèmes suivants :
Pour plus de renseignements ou pour toutes questions relevant de la statistique appliquée en foresterie, nous vous invitons à communiquer avec la Direction de l’aménagement et de l’environnement forestiers.