À la suite de la nomination du nouveau conseil des ministres, le Secteur des forêts relève désormais du ministère des Ressources naturelles et des Forêts alors que les secteurs de la faune et des parcs relèvent du ministère de l’Environnement, de la Lutte contre les changements climatiques, de la Faune et des Parcs. Les ajustements requis seront apportés progressivement au site Web.

Étude des facteurs de risque d’infection par la rouille vésiculeuse du pin blanc à l’échelle du paysage

La rouille vésiculeuse du pin blanc (Cronartium ribicola) est une maladie exotique qui s’attaque au pin blanc. Elle représente un obstacle majeur pour son aménagement. Au Québec, nous disposons de la cartographie des zones de risque de Lavallée (1974, 1986). Cette cartographie est toutefois rudimentaire; il subsiste une très grande variabilité de la fréquence de la maladie à l’intérieur de chacune des trois zones définies.

La Direction des inventaires forestiers (DIF), en collaboration avec la Direction de l’aménagement et de l’environnement forestiers (DAEF) et la Direction de la protection des forêts (DPF), a entrepris d’analyser les relevés de rouille effectués dans les plantations et les peuplements naturels de pin blanc du Québec depuis 1984. L’objectif était de déterminer si des facteurs climatiques, écologiques ou topographiques pouvaient être mis en évidence pour expliquer la fréquence de la maladie. Les résultats ont été mitigés en raison de la structure des données source.

À la lumière des connaissances actuelles, une cartographie à l’échelle des peuplements basée sur des variables de site a été produite. Cette cartographie est utilisée dans le tome 3 du Guide sylvicole du Québec pour orienter le choix des emplacements pour la culture du pin blanc.

Le substrat des chemins forestiers : un défi pour le reboisement

Avis de recherche forestière n° 171.

Le reboisement des chemins forestiers est une approche prometteuse afin d’atténuer leurs conséquences négatives sur l’écosystème, comme la fragmentation des peuplements forestiers, l’ouverture du couvert arboré ou encore la facilitation de l’accessibilité à certains habitats. Toutefois, la nature même des chemins forestiers peut représenter un véritable défi pour la revégétalisation : le substrat en surface est composé de sable et de gravier fortement compactés, des conditions peu propices à l’établissement de la végétation.

État de situation du touladi au lac Saint-Joseph : bilan de l’inventaire de 2015

Dans le but d’obtenir un portrait récent de la population de touladis, une pêche expérimentale normalisée a été réalisée en 2015 au lac Saint-Joseph, dans la région de la Capitale-Nationale. L’habitat de vie dans le bassin nord est
optimal pour le touladi, et peu de changements ont été observés de 2006 à 2015. Le mode de gestion du niveau d’eau mis en place en 2009 réduit la mortalité des œufs engendrée par la baisse du niveau d’eau à l’automne.
L’abondance et la biomasse de touladis ont toutefois diminué de moitié de 2006 à 2015. Ces deux indicateurs se situent maintenant à la limite entre une population en santé et une population surexploitée. La biomasse de femelles reproductrices a baissé de plus de la moitié entre les deux inventaires. Elle est maintenant à la limite de la valeur seuil établie pour que la population soit considérée comme en santé. Le grand corégone et le cisco de lac sont en abondance dans l’habitat du touladi, bien que l’abondance de ces deux espèces ait diminué entre les échantillonnages. La population de touladis du lac Saint-Joseph est dans un état précaire. La diminution de l’abondance observée entre les deux inventaires est préoccupante.

Récolte de la biomasse forestière : les conséquences à long terme sur la fertilité des sols et la productivité dans la forêt boréale

Avis de recherche forestière n° 170.

L’utilisation de la biomasse résiduelle issue de l’exploitation forestière pour produire de l’énergie est un moyen de réduire la consommation de combustibles fossiles. Toutefois, puisque des concentrations élevées de nutriments se trouvent dans les branches, les cimes et le feuillage, la récolte de toutes les parties de l’arbre au-dessus de la souche soulève des inquiétudes quant au maintien de la fertilité du sol et de la productivité des écosystèmes à long terme. Notre étude compare deux procédés de récolte utilisés dans la forêt boréale, soit la récolte des arbres entiers (biomasse) et la récolte des troncs où seul le bois marchand est récolté. Elle révèle que les caractéristiques du sol influencent grandement la sensibilité à la récolte de la biomasse forestière.