par Marie-Claude Boileau | 21 octobre 2021
Afin de déterminer l’impact du réchauffement climatique appréhendé d’ici la fin du 21e siècle sur les habitats du touladi et de l’omble chevalier dans les lacs du Nunavik, une analyse statistique a réparti les 95 395 lacs recensés au Nunavik en sept classes.
Le comportement de la thermie de chacune des sept classes a été simulé à l’aide d’un modèle numérique simple pour les périodes 1981-2010, 2041-2070 et 2071-2100. Huit indicateurs de la qualité des habitats, basés sur la température de l’eau, sont proposés, dont quatre indicateurs physiques :
- le contenu maximal en chaleur;
- la température estivale moyenne pour la couche 0-5 m;
- la température maximale en surface; et
- la température maximale en profondeur.
Quatre indicateurs biologiques touchent aux habitats thermiques lors :
- de la fraie;
- de l’incubation des œufs;
- de la croissance des juvéniles; et
- du stress thermique chez les adultes.
Les températures létales pour le touladi et l’omble chevalier ne devraient jamais être atteintes à l’horizon 2071-2100.
Les changements projetés relativement à la fraie, à la survie des œufs et à la croissance des juvéniles apparaissent en général plutôt bénéfiques. Toutefois, l’exposition à des températures stressantes au cœur de l’été apparaît potentiellement préjudiciable, particulièrement pour le touladi.
par Claire Morin | 20 octobre 2021
Durant la crue printanière de 2018, de la recherche active d’œufs aux filets troubleaux le long de transects standardisés a été effectuée dans trois secteurs agricoles de la plaine inondable du lac Saint-Pierre. L’objectif de cet échantillonnage était d’élaborer un protocole permettant d’évaluer l’utilisation de champs inondés comme habitat de fraye du grand brochet (Esox lucius) et de décrire les habitats de reproduction. L’utilisation de champs expérimentaux agricoles a été comparée à celle de secteurs témoins situés à proximité et qui présentaient une végétation naturelle. Des échantillons standardisés de plantes ont été récoltés à chaque station afin de caractériser la structure et la densité du substrat de fraye.
par Audrey Verreault | 15 octobre 2021
Avis technique SSRF-26
Contrairement à l’érable à sucre, le hêtre à grandes feuilles produit un bois de faible qualité qui est peu recherché par l’industrie de transformation. Dans les érablières du Québec, sa prolifération aux dépens de l’érable inciterait à le couper le plus possible afin d’en limiter l’expansion. Nous avons cherché à déterminer quelle quantité de hêtre pouvait être laissée sur pied après une coupe partielle sans compromettre la régénération en essences recherchées. L’analyse des données sur 20 ans du réseau établi en 1995-1999 pour le suivi des effets réels de la coupe de jardinage a permis de dégager certaines tendances.
par Audrey Verreault | 14 octobre 2021
Des inventaires de doré ont été réalisés au Lac Aylmer en 2000, 2013-2014 et 2019-2020 afin d’évaluer l’état de la population et mesurer l’efficacité des modalités en place.
Les résultats des travaux de 2019-2020 indiquent que l’habitat est favorable à l’espèce. L’abondance et la biomasse de dorés sont en augmentation depuis l’inventaire de l’année 2000. La structure de la population est caractéristique d’une population fortement exploitée par la pêche, soit majoritairement composée de petits et peu de grands spécimens. Une augmentation du nombre de grands spécimens pourrait toutefois être observée au cours des prochaines années vu l’abondance de jeunes dorés capturés.
Par ailleurs, la gamme de taille permise à la récolte apparaît adaptée comme plusieurs dorés sont en mesure de se reproduire avant d’entrer dans celle-ci pour maintenir le potentiel reproducteur.
Bien qu’un enjeu ait été noté au niveau de la faible abondance des grands reproducteurs, l’augmentation constante de l’abondance suggère qu’il ne s’agit pas d’un problème de conservation préoccupant.
Enfin, en plus d’augmenter la qualité de pêche, des mesures permettant de réduire la mortalité par la pêche permettraient à plus de dorés d’atteindre la gamme de taille protégée supérieure et assurer un stock reproducteur de meilleure qualité.
par Claire Morin | 8 octobre 2021
La tortue des bois est la plus terrestre des sept espèces de tortues d’eau douce du Québec. La répartition de cette tortue est irrégulière dans la province et elle est associée aux rivières sinueuses dont le lit est sablonneux et pierreux. Plusieurs menaces affectent les populations et la survie de l’espèce. Ainsi, sur le territoire québécois, l’espèce est désignée « vulnérable » selon la Loi sur les espèces menacées ou vulnérables. En raison de ce statut de protection, la tortue des bois fait l’objet d’un suivi au Québec afin d’évaluer l’état et les tendances des populations.
Le présent protocole fournit une approche méthodologique standardisée et rigoureuse d’inventaire pour le suivi des populations de tortue des bois. Il vise à accompagner les biologistes et techniciens de la faune du Ministère, les consultants et les acteurs du milieu dans la réalisation de suivis sur les rivières du Québec. Ce protocole standardisé est également destiné à être utilisé lors d’évaluations environnementales.
Ce protocole vise à outiller les chargés de projet dans l’élaboration de leur plan d’inventaire. Il fournit également aux équipes de terrain les information nécessaires à la détection de cette tortue sur terre et dans l’eau, à l’identification de l’espèce, à la description de ses habitats, à la recherche des menaces pesant sur la tortue des bois, ainsi que les bonnes pratiques pour le prélèvement de tissus pour faire des analyses génétiques.