Titre du projet : |
Effets de l’épandage sylvicole d’un fertilisant développé à partir de résidus industriels sur la productivité forestière et la chimie du bois |
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Titulaire du projet : |
Claude, Villeneuve (UQAC) |
André Pichette, Jean Legault, Maxime Paré, Rock Ouimet | |
Problématique : | L’augmentation de la productivité forestière dans le cadre de la Stratégie d’aménagement durable des forêts est un enjeu important de la foresterie de demain et est définie comme une priorité par le gouvernement du Québec. La plantation est le traitement le plus utilisé au Québec pour augmenter la production ligneuse. Seulement dans la région 02, il y a à ce jour plus de 500 000 ha en plantations existantes. La planification tactique régionale prévoit reboiser environ 40 millions de plants annuellement. La fertilisation sylvicole de plantations peut permettre d’en augmenter la croissance. L’épandage sylvicole des matières résiduelles fertilisantes traitées par bioprocédés provenant des industries des pâtes et papiers et de l’aluminium est une option prometteuse à évaluer. |
Objectifs : | Ce projet vise à déterminer les effets de l’épandage sylvicole d’un mélange de biosolides de papetières (BP), traités par bioprocédés, et d’anhydrite sur la 1) production forestière, 2) la qualité du sol, 3) la teneur en composés à valeur ajoutée, 4) la rentabilité financière d’une intervention et 5) la contribution pour la lutte contre les changements climatiques. |
Clientèles visées : | Industrie des pâtes et papiers Industrie de l’aluminium Industrie de la production sylvicole |
Retombées réalisées : | Le dispositif expérimental a été installé en juin-juillet 2018. Un livrable de cette opération est disponible sur demande. Les suivis sur les plantations et le sol auront lieu en 2019. Voici les retombées escomptées. Ces résultats feront l’objet de deux publications scientifiques, d’un rapport de recherche et d’une présentation dans un congrès du secteur de la foresterie portant sur ces sujets : 1-Effet de la fertilisation sur la teneur en composés à valeur ajoutée (e.g. stilbène et autres) de la biomasse foliaire et des écorces. 2-Effet de la fertilisation sur la fertilité des sols, la biomasse foliaire, le volume de bois, la séquestration du carbone, la rentabilité financière, les bilans GES et l’impact global sur la valorisation de la matière résiduelle fertilisante et la production sylvicole. Ce projet aura des retombées potentielles directes pour l’économie, l’environnement, la politique et la société au Québec. La nouvelle option de valorisation des BP permettrait aux industries des pâtes et papiers de disposer à faibles coûts environnementaux de résidus à pouvoir fertilisant augmenté représentant ainsi une gestion alternative à l’enfouissement. La valorisation de l’anhydrite, combinée aux BP, permettrait à l’industrie de l’aluminium d’appliquer cette matière fertilisante dans un nouveau créneau du marché, soit la production sylvicole. La combinaison des matières résiduelles fertilisantes à valeur ajoutée pourra bénéficier aux activités de production forestière qui verrait alors ses coûts de fertilisation diminués. Une gestion alternative à l’enfouissement des BP a le potentiel de réduire les émissions de GES. De plus, une substitution des engrais minéraux par des engrais organiques, produits localement, pourraient également réduire les émissions de GES provenant de la fertilisation. Ces actions pourraient permettre de générer des crédits compensatoires pour les marchés du carbone, contribueraient à la lutte contre les changements climatiques et à l’atteinte des cibles de réduction de GES du gouvernement québécois. Enfin, les industriels québécois ont besoin de maintenir leur réputation de bons citoyens corporatifs auprès des gouvernements, des citoyens et de leurs pairs à l’échelle internationale. De tels projets d’écologie industrielle peuvent alimenter les rapports de responsabilité sociale des entreprises, les rapports de développement durable et faire l’objet de communication avec les différents publics, voire de concours et de prix pour l’innovation et le développement durable. Il est difficile de quantifier ce type de retombées économiques, mais elles sont néanmoins appréciées par les industriels et le public au sens plus général. |
Numéro de projet : | 142332151-B |