Titre du projet : |
Caractérisation spatiale de la productivité forestière par l’intégration de variables spatialement continues |
Titulaire du projet : |
Sergio, Rossi (UQAC) |
Collaborateur(s) scientifique(s) : |
Hubert Morin, Maxime Paré, Jean-Daniel Sylvain, Guillaume Drolet |
Problématique : |
L’influence de l’environnement sur la productivité et la croissance des arbres se manifeste à plusieurs échelles temporelles, à long terme par les caractéristiques pédoclimatiques de la station, et à court terme par les événements météorologiques ponctuels. La nouvelle loi sur l’aménagement durable des forêts vise, parmi ses objectifs, à maintenir et augmenter la productivité forestière en sélectionnant des aires d’intensification de la production ligneuse (AIPL). Pour atteindre ces objectifs, il est essentiel de connaitre les facteurs qui déterminent la croissance des arbres au niveau du peuplement et les interactions qui existent avec les facteurs environnementaux. Cela implique d’être en mesure de créer une représentation fiable du processus de croissance. |
Objectifs : |
L’objectif général du projet est de développer une méthode pour quantifier le potentiel de sites pour la production ligneuse dans le but d’identifier des zones de productivité de l’épinette noire et du sapin baumier dans le domaine bioclimatique de la pessière à mousses. Les objectifs spécifiques sont (1) d’identifier et quantifier l’effet du climat sur la croissance radiale des arbres à l’échelle de la tige, (2) d’utiliser cette information pour construire des modelés spatialement explicites de la croissance radiale, et (3) de calculer des indices de productivité potentielle spatialement explicites et comparer leur potentiel explicatif aux IQS de la carte écoforestière. |
Clientèles visées : |
Praticiens et chercheurs dans la modélisation des écosystèmes forestiers et dans la planification forestière, en télédétection et pour les inventaires forestiers. |
Retombées réalisées : |
Au Québec, la forêt boréale contribue pour 60 % des revenus provenant de l’exploitation du bois, et ce, en considérant seulement les emplois directs (coupe du bois, production de pâte à papier, bois d’œuvre). Malgré son importance vitale, nous possédons peu de connaissances sur la sensibilité au climat des espèces boréales de grand intérêt économique. Une meilleure connaissance des facteurs qui contrôlent la dynamique de la croissance est donc essentielle pour identifier les propensions à la fonction productive des peuplements et pour exploiter de façon durable cette ressource naturelle. Le projet permettra de mettre au point des méthodes de mesure et de surveillance par télédétection de la croissance en combinant l'effet des conditions environnementales à l'échelle du peuplement et du paysage. La récolte des données est une opération très onéreuse pour des grandes régions et pour une ressource extensive comme celle ligneuse. Le projet propose une approche pour améliorer les connaissances du territoire en termes de croissance, à un coût moindre et en respect avec les méthodes traditionnelles. Ces nouvelles connaissances sur les mécanismes écologiques qui lient l’environnement à la productivité forestière pourront être intégrées à la planification forestière stratégique, tactique et opérationnelle. Notre approche innovatrice permettra d’améliorer les systèmes d'inventaire pour la caractérisation de la productivité des peuplements forestiers au Québec. Les résultats permettront de déterminer l'effet des conditions pédoclimatiques sur la croissance de l’épinette noire, une essence de grand intérêt écologique et économique pour les régions nordiques du Québec. Le projet fournira des modèles de croissance qui intègreront les processus physiologiques et les facteurs environnementaux à l'échelle provinciale et locale. Ces informations spatialement explicites pourraient perfectionner les modèles et leur capacité à estimer et à prédire de la croissance à travers l’aire de distribution de l’épinette noire. Le projet pourrait constituer un support pour orienter et adapter les stratégies d’aménagement forestier, pour générer un nouvel outil décisionnel pour les interventions sylvicoles basées sur l’écophysiologie des espèces, par exemple pour le choix de secteurs potentiels pour l’implantation des AIPL, et pour intégrer aux simulations de croissance la variabilité temporelle sur la base des scénarios climatiques attendu pour le futur. |
Numéro de projet : |
142332151-E |
Sous-domaines bioclimatiques où les résultats s'appliquent |
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