Problématique : |
Sur sols organiques, les horizons les plus décomposés (Oh) se trouvent plus en profondeur, lesquels demeurent inaccessibles aux jeunes plants en raison de l’affleurement de la nappe phréatique. De plus, la compétition exercée par les éricacées s’ajoute aux contraintes de croissance. Pourtant, une essence forestière, le mélèze Laricin (Larix laricina, (Du Roi) K. Koch), semble bien s’accommoder de ces conditions. Bien que rencontré sur des sols bien drainés, le mélèze s’observe avant tout sur des sols humides sur lesquels il croît en compagnie de l’épinette noire. Le mélèze est très particulier car il combine à la fois des traits propres aux résineux (le port d’aiguilles) ainsi qu’à ceux plus courant chez les feuillus (perte annuelle des feuilles). En plus d’avoir la capacité de supporter des périodes d’ennoiement de son réseau racinaire, il semble peu affecté par la compétition par les plantes éricacées (Thiffault et al., 2017). Ces caractéristiques en font une espèce des mieux adaptées aux sols organiques tourbeux et humides. On croît même qu’il serait apte à y améliorer les micro-conditions de croissance en favorisant une meilleure aération des sols et, par conséquent, des meilleurs taux de décomposition de la matière organique et de minéralisation de l’azote (Moroni et al., 2009). |