Note : Le numéro qui apparaît entre parenthèses correspond à celui de l'activité de diffusion scientifique dont la liste se trouve dans la section Publications de 2013-2014.
L'Herbier du Québec a été fondé en 1942 et constitue aujourd’hui une collection d’envergure nationale. Il est répertorié sous l’acronyme QUE dans l’index mondial des herbiers. Ses collections comptent actuellement 165 527 spécimens de plantes vasculaires, de bryophytes et de lichens. La taille de ses collections en fait le troisième herbier en importance au Québec. Son personnel, spécialisé en taxonomie, en floristique et en malherbologie, fournit un soutien scientifique et technique aux activités du gouvernement du Québec, en particulier aux deux ministères responsables de sa gestion (le MFFP et le ministère de l’Agriculture, des Pêcheries et de l’Alimentation du Québec [MAPAQ]). En plus d’assurer la conservation du patrimoine scientifique que représentent ses collections, l’herbier met à la disposition des chercheurs des spécimens de la flore du Québec et de l’est de l’Amérique du Nord, ainsi qu’une documentation spécialisée comptant plus de 3 500 titres.
En 2013-2014, 2 495 nouveaux spécimens ont été intégrés aux collections de l’herbier. Soixante spécimens ont été empruntés à d’autres herbiers à des fins de recherche et 277 ont été prêtés aux mêmes fins. La banque de références botaniques INFOBASE QUE de l’herbier recense 5 371 monographies et articles scientifiques traitant de la flore de l’Amérique du Nord et de l’hémisphère Nord.
L’informatisation des collections de l’Herbier du Québec est en cours depuis 20 ans. À ce jour, les données de près de 106 000 spécimens ont été informatisées, ce qui représente la totalité des spécimens du Québec représentés dans les collections de l’herbier. Depuis 2005, les données pour les spécimens de l’Herbier du Québec et de l’Herbier Louis-Marie (Université Laval) sont regroupées dans l’infrastructure informatique Hercul. L’étape de vérification des données de l’Herbier du Québec, préalable à leur mise en ligne, est en cours. La mise en ligne d’une première partie de ces données est prévue au cours de l’année 2014-2015 sur le site Web du réseau Canadensys, membre du Système international d’information sur la biodiversité (Global Biodiversity Information Facility, ou GBIF).
À l’automne 2013, l’herbier de l’Institut de technologie agricole (ITA) de La Pocatière a été déménagé et intégré à l’Herbier du Québec. Ses quelque 18 000 spécimens viendront s’ajouter aux autres de l’Herbier du Québec. La mise sur chariots et rails des armoires de l’herbier, prévue pour 2014-2015, permettra l’ajout de 30 armoires supplémentaires destinées à accueillir les spécimens de l’ITA ainsi que les nouvelles acquisitions des 10 à 15 prochaines années.
L’Herbier du Québec collabore activement au programme conjoint du Ministère et du ministère du Développement durable, de l’Environnement et de la Lutte contre les changements climatiques (MDDELCC) sur la connaissance et la protection de la flore menacée ou vulnérable du milieu forestier. Son personnel contribue par ailleurs à la collecte et à l’intégration de données concernant les plantes menacées ou vulnérables par le Centre de données sur le patrimoine naturel du Québec. Le botaniste de la DRF a également mené une campagne d’inventaire floristique dans un secteur qui sera annexé prochainement au parc national de la Pointe-Taillon (129) pour le compte de la Société des établissements de plein air du Québec (Sépaq).
Depuis 2001, le botaniste de la DRF collabore au projet de la Flore nordique du Québec et du Labrador, dont le premier volume est paru au cours de cette année aux Presses de l’Université Laval. Il est l’auteur des chapitres consacrés à 15 des 27 familles du volume, qui couvrent la description de 23 genres et de 53 taxons appartenant principalement aux Gymnospermes et aux Ptéridophytes (64, 65, 66, 67, 68, 69, 70, 71, 72, 74, 75, 76, 77, 78, 79). Il est aussi l’auteur de la description d’un genre et d’une espèce appartenant à la famille des Orchidaceae (73). Le travail visant le traitement de 4 autres familles destinées à 2 des 3 autres volumes de la flore se poursuit.
Le botaniste de la DRF participe également à la préparation d’une toute nouvelle édition de la Petite flore forestière du Québec. Son travail de photographie se poursuivra au cours de la prochaine année. D’autres projets en cours de réalisation mèneront au cours de 2014 ou des années qui suivent, notamment à la publication du Guide de reconnaissance des habitats forestiers des plantes menacées ou vulnérables - Abitibi-Témiscamingue et Nord-du-Québec (secteur nord-ouest), au suivi du plan de conservation du carex des glaces, en collaboration avec la Sépaq et le Jardin botanique de Montréal, ainsi qu’aux inventaires floristiques destinés à documenter quelques projets d’aires protégées (projets de parc national du Lac-Walker, sur la Côte-Nord, et de réserves de biodiversité en milieu nordique). Le botaniste de la DRF est membre du Comité consultatif sur la flore menacée ou vulnérable du Québec, dont le sous-comité faune-flore s’est réuni à Longueuil à l’automne 2013.
Les connaissances acquises dans le cadre des activités de l’Herbier du Québec sont diffusées dans des guides, des rapports, des notes, des articles scientifiques ou des livres. Plusieurs de ces documents sont accessibles sur le site Web de la DRF.
Le botaniste du MAPAQ, quant à lui, travaille surtout à la conception du site Web IRIIS phytoprotection, une banque d’images sur les ennemis et les alliés des cultures et les symptômes causés aux plantes cultivées par les facteurs non parasitaires. Il maintient aussi l’Herbier virtuel, un projet d’édition électronique visant à permettre l’identification des mauvaises herbes des principales cultures du Québec et à rendre accessible une partie des collections de l’Herbier du Québec.
Andrée Michaud, technicienne. Intégration de spécimens aux collections de l'herbier |
Norman Dignard, botaniste. |