Pleins feux sur… la Journée mondiale de la vie sauvage
Savais-tu que, depuis 2014, le 3 mars a été nommé la Journée mondiale de la vie sauvage par l’ONUONU : Organisation des Nations Unies.? Cette journée est une manifestation mondiale consacrée à la célébration de la diversité de la faune et de la flore sur la terre. Lis la suite pour apprendre comment tu peux, à ta façon, participer à cette célébration et t’impliquer dans la conservation de la biodiversité.
Pourquoi l’ONU a choisi le 3 mars pour célébrer la vie sauvage?
Eh bien c’est parce que cette date est le jour de l’anniversaire de la signature de la Convention sur le commerce international des espèces de faune et de flore sauvage menacées d’extinction (CITES). Cet accord international, signé en 1973, implique de nombreux pays dans la lutte contre le commerce illégal d’espèces menacées et contre la surexploitation de la faune. Cet accord incite à l’utilisation durable des espèces sauvages.
Chaque année, une thématique est choisie afin d’orienter les célébrations de la Journée mondiale de la vie sauvage. Voilà une excellente occasion de sensibiliser l’humanité à tout ce que la nature nous apporte comme bénéfice et aux nombreux services que la vie sauvage nous rend.
La faune est une des ressources naturelles les plus remarquables de la planète. Alors, profite de cette journée pour prendre conscience de la beauté et de la richesse de la vie sauvage qui nous entoure et de l’importance de « maintenir toutes les formes de vie sur terre ».
Apprendre à connaître les espèces qui nous entourent afin de mieux les protéger
C’est bien de t’intéresser à la vie sauvage à l’échelle mondiale, mais c’est encore mieux de s’intéresser à ce qui se passe autour de nous. Une belle façon de s’impliquer dans cette journée est d’apprendre à connaître les espèces qui t’entourent. Prends donc quelques minutes pour découvrir quelques espèces un peu moins connues que l’on peut rencontrer au Québec. Et rappelle-toi qu’il est essentiel de bien connaître la faune qui nous entoure si on veut mieux la protéger.
Le condylure à nez étoilé (Condylura cristata) : des tentacules pour toucher!
Cette taupe est facilement reconnaissable grâce à son nez en forme d’étoile. Ce drôle d’organe, muni de 22 tentacules rosés, lui permet surtout d’explorer son environnement et de retrouver son chemin. Le condylure n’a ni une bonne vue ni un bon odorat. Cet organe lui sert donc à « toucher » ce qui l’entoure.
Même si on le trouve presque partout au Québec (sauf dans l’extrême nord), on le rencontre peu souvent. C’est seulement à la nuit tombée qu’il s’aventure à la surface du sol.
Le condylure nous rend de nombreux services puisqu’il se nourrit d’insectes nuisibles. De plus, il aère les sols grâce aux tunnels qu’il creuse. Pour en apprendre plus sur ce mammifère, consulte la capsule Pleins feux sur… l’Halloween et le condylure à nez étoilé.
Le necture tacheté (Necturus maculosus) : un collier fait de branchies!
Cette grosse salamandre aquatique a définitivement une allure étrange. C’est principalement dû à ses branchies plumeuses et rougeâtres que l’on peut voir de chaque côté de son cou. Le necture tacheté est commun dans les grands plans d’eau du sud du Québec, mais rarement observé, car surtout nocturneNocturne : se dit d’un animal qui est actif la nuit. . Le necture tacheté est parfois capturé accidentellement à la pêche sur glace, à la plus grande surprise des pêcheurs!
Le bec-croisé bifascié (Loxia leucoptera) : une adaptation très utile pour se nourrir!
Cet oiseau porte bien son nom : quand on l’observe de près, on constate qu’il a effectivement le bec croisé! Chacune des mandibulesMandibule : chacune des deux parties du bec des oiseaux. de son bec est courbée et se croise l’une sur l’autre. Cette adaptation lui permet d’atteindre facilement les graines qui sont emprisonnées dans les cônes (communément appelés cocottes) de conifères. Le bec-croisé peut donc profiter d’une source de nourriture qui n’est pas accessible aux autres espèces d’oiseaux. Il est possible d’observer le bec-croisé un peu partout en forêt boréale. Il se déplace souvent en groupe lorsqu’il est à la recherche de nourriture.
Le gaspareau (Alosa pseudoharengus) et l’anodonte du gaspareau (Utterbackiana implicata) : une relation essentielle!
Le gaspareau est un poisson qui ressemble beaucoup au hareng et que l’on trouve dans la plupart des grands cours d’eau de l’est de l’Amérique du Nord. Ce poisson est un maillon essentiel du cycle de vie d’une espèce de moule d’eau douce que l’on trouve au Québec, l’anodonte du gaspareau. En effet, le gaspareau (le poisson!) est l’hôte principal permettant de compléter le cycle vital de l’anodonte du gaspareau (la moule!). Afin de poursuivre leur développement, les larves de moules d’eau douce doivent se fixer sur un poisson compatible. Consulte la capsule Pleins feux sur… la reproduction chez les mulettes pour en apprendre plus sur le sujet. Voilà un bel exemple d’un lien important qui unit deux espèces.
La couleuvre brune (Storeria dekayi) : une grande amatrice de limaces!
C’est la couleuvre la plus urbaine du Québec. En effet, on la trouve dans des terrains vagues où l’herbe est haute et dans des lieux ouverts, souvent près des bâtiments. Par contre, vos chances de la trouver un jour dans votre cour sont assez faibles puisqu’elle est la couleuvre du Québec la moins abondante et sa répartition est principalement limitée à la grande région de Montréal. Cette couleuvre se nourrit principalement de limaces et d’escargots, ce qui en fait un allié très apprécié dans la lutte contre les espèces nuisibles de nos jardins.
La tortue luth (Dermochelys coriacea) : une alliée contre les méduses!
Cette tortue marine n’a pas peur des eaux froides de l’Atlantique. En effet, elle est une visiteuse occasionnelle du golfe du Saint-Laurent. Par contre, on l’aperçoit rarement près du rivage. Dépourvue de dents (comme les autres tortues d’ailleurs!), elle se nourrit d’organismes à corps mou. Ses proies préférées sont les méduses. Cette caractéristique a de quoi réjouir les baigneurs lorsque vient le temps de faire une petite trempette dans la mer.
Cette liste pourrait être beaucoup plus longue. Le Québec compte près de 800 espèces de vertébrés que tu peux découvrir. Et ça, c’est sans compter plus de 30 000 espèces d’insectes et d’autres invertébrés ainsi qu’un nombre impressionnant de plantes, de champignons, etc.
Alors qu’attends-tu pour sortir dehors afin de découvrir la nature qui t’entoure et de t’impliquer dans la conservation de la biodiversité?
Ai-je besoin de mentionner que tu peux le faire toute l’année, pas seulement le 3 mars!
Il paraît que…
- Le Québec compte presque 800 espèces de vertébrés : on dénombre 95 espèces de mammifères, 464 espèces d’oiseaux, 249 espèces de poissons, 21 espèces d’amphibiens et 17 espèces de reptiles.
- Le terme vertébré fait référence aux animaux qui ont un squelette interne comportant une colonne vertébrale.
Pour en savoir plus…
Journée mondiale de la vie sauvage
- Wildlife day (en anglais seulement)