Pleins feux sur… la reproduction chez la gélinotte huppée
Ah… La Saint-Valentin. Connais-tu l’origine de cette fête? En fait, il y a plusieurs hypothèses. L’une viendrait du fait que la saison des amours chez les oiseaux commence aux environs du 14 février pour certaines espèces. Une autre prétend qu’au Moyen-Âge, le 14 février, les jeunes filles essayaient de deviner comment serait leur futur mari. Pour cela, elles regardaient les oiseaux : si elles voyaient un moineau, cela signifiait un mariage heureux, mais avec un homme peu fortuné, tandis qu’un chardonneret indiquait un mariage avec un homme riche. Et si elles voyaient une gélinotte huppée?
Mâle ou femelle?
Chez la gélinotte huppée (Bonasa umbellus), mâles et femelles sont semblables, mais la femelle est plus petite. La collerette et la queue sont aussi plus courtes et la bande sombre sur la queue de la femelle est incomplète.
Mais, le meilleur moyen de bien identifier le sexe des oiseaux consiste à observer les plumes du croupion. Le nombre de taches pâles varie selon le sexe. Chez la femelle, il y a une seule tache. Chez le mâle, il y a toujours deux taches, parfois trois. Regarde bien attentivement la forme de ces taches! Elles sont en forme de… cœur.
Faire la cour en tambourinant
En général, pour faire la cour, les oiseaux mâles entament des chants mélodieux. Bien particulier, le mâle de la gélinotte huppée ne perd pas son temps à s’égosiller, il tambourine. Par analogie, plusieurs personnes trouvent que le tambourinage des mâles au printemps fait penser aux pétarades d’une tondeuse qui démarre. En fait, le son est produit par la friction de l’air entre les plumes des ailes qui battent rapidement.
Ainsi, pour signaler sa présence aux femelles et revendiquer son territoire face aux autres mâles, il s’installe sur le tronc d’un arbre renversé et entame son étrange manège.
Lorsqu’une femelle se présente, le mâle parade. Il gonfle sa collerette et déploie sa queue en éventail. Et toi, que fais-tu pour attirer l’attention à la Saint-Valentin?
Le mâle demeure fidèle toute sa vie non pas à la femelle, mais plutôt au site de tambourinage. La durée du couple n’est que de quelques heures. Le mâle s’accouple avec deux ou plusieurs femelles. Les endroits de tambourinage utilisés par le mâle se reconnaissent facilement à l’abondance d’excréments qui les recouvrent.
Il paraît que…
- Après l’accouplement, la femelle fait un nid sur le sol à la base d’un arbre ou d’une souche. Le nid est une simple dépression.
- La femelle pond de 10 à 13 œufs par couvée.
- Le mâle ne joue aucun rôle dans l’élevage des petits.
- La femelle est astucieuse dans sa manière de défendre ses petits. Lorsqu’un prédateur approche, elle feint d’avoir une aile blessée et pousse des cris pour attirer l’attention.
Jeu
Pour en savoir plus…
Ministère de l’Environnement, de la Lutte contre les changements climatiques, de la Faune et des Parcs (MELCCFP)
Faune et flore du pays