À la suite de la nomination du nouveau conseil des ministres, le Secteur des forêts relève désormais du ministère des Ressources naturelles et des Forêts alors que les secteurs de la faune et des parcs relèvent du ministère de l’Environnement, de la Lutte contre les changements climatiques, de la Faune et des Parcs. Les ajustements requis seront apportés progressivement au site Web.

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Résumé

Mémoire de recherche forestière n° 168

Nous présentons les résultats après 10 ans de la mesure du dispositif des effets réels des coupes de jardinage, telles qu'elles étaient pratiquées par les industriels forestiers au cours des années 1995 à 1999 dans les forêts publiques du Québec. Le dispositif se compose d'unités témoins et jardinées réparties dans 280 territoires d'intervention forestière du Québec méridional. Les mesures ont été prises avant la coupe, après la coupe, puis cinq et dix années après la coupe, afin de calculer le prélèvement, les changements de qualité des peuplements, leur accroissement périodique et leurs pertes par mortalité. Les prélèvements moyens mesurés dans ce dispositif satisfont généralement aux principaux critères du Manuel d’aménagement forestier, soit un taux de prélèvement de 25 à 35 % de la surface terrière, une surface terrière résiduelle d’au moins 16 m2·ha-1 et une augmentation du pourcentage de la surface terrière occupée par des arbres de qualité. Toutefois, une grande partie de ces coupes de jardinage ont été pratiquées en laissant sur pied des peuplements de trop faible qualité, suite à des choix de traiter certains peuplements dont la qualité initiale était faible et à des prélèvements d’arbres de qualité. Conséquemment, l’accroissement moyen observé pour la première période décennale (0,22 m2·ha-1·an-1) est généralement plus faible que celui escompté (≥ 0,36 m2·ha-1·an-1) et qui permettrait de reconstituer le prélèvement au cours de la rotation (20 ± 5 ans).

Les résultats montrent aussi des différences régionales importantes. Ainsi, les érablières situées dans les régions écologiques de l’est de la province (régions écologiques 4f, 4g et 4h) ont eu un accroissement net significativement supérieur (0,43 m2·ha-1·an-1 dans les peuplements traités) à celui observé dans les bétulaies jaunes résineuses et les érablières des régions écologiques 3b et 3c (0,17 à 0,24 m2·ha-1·an-1). Un cas particulier est celui des érablières des collines du Témiscamingue, pour lesquelles l’accroissement net a été très faible (0,03 m2·ha-1·an-1 en peuplement traité), notamment à cause du chablis survenu en 2006, autant dans les peuplements traités que témoins. Même si l’accroissement moyen est modéré suite aux coupes de jardinage pratiquées dans un contexte opérationnel, près de la moitié (45 %) des peuplements traités a affiché un accroissement équivalent ou supérieur à celui des dispositifs de recherche de la Direction de la recherche forestière (0,3 m2·ha-1·an-1). Par conséquent, il est envisageable qu’une bonne partie d’entre eux atteigne en 25 ans une surface terrière suffisante pour permettre une seconde coupe, si cet accroissement se maintient.

Secteur(s): 

Forêts

Catégorie(s): 

Mémoire de recherche forestière

Thème(s): 

Forêts, Recherche forestière, Sylviculture

Auteurs:

GUILLEMETTE, François, Martin-Michel GAUTHIER, Marie-Claude LAMBERT et Steve BÉDARD

Année de publication:

2013

Format:

PDF

ISBN

978-2-550-66800-8

ISSN:

1183-3912

Mot(s) clé(s):

coupe de jardinage, accroissement en surface terrière, effets réels, mortalité, recrutement, rotation, érablière, peuplement mixte, sylviculture et rendement des forêts naturelles - peuplements feuillus, mémoire de recherche forestière

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