À la suite de la nomination du nouveau conseil des ministres, le Secteur des forêts relève désormais du ministère des Ressources naturelles et des Forêts alors que les secteurs de la faune et des parcs relèvent du ministère de l’Environnement, de la Lutte contre les changements climatiques, de la Faune et des Parcs. Les ajustements requis seront apportés progressivement au site Web.

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Résumé

Mémoire de recherche forestière n° 60

Le but général de cette étude est d'analyser 1) les avantages et désavantages, 2) la productivité, 3) les coûts, et 4), les seuils de rentabilité de divers types d'équipement de débardage et de débusquage dans les forêts privées au Québec en vue de faciliter le choix de l'équipement dans le cadre du programme de prêts forestiers de l'Office du crédit agricole du Québec. De façon plus spécifique, le but est de définir de façon générale les conditions dans lesquelles les divers types d'équipement de débardage et de débusquage sont rentables dans l'exploitation des forêts privées au Québec.
Les types d'équipement retenus sont : le cheval, la motoneige, le tracteur de ferme à deux roues et à quatre roues motrices (avec remorque ou treuil), le J-5 de Bombardier, le F-4 Dion, la débusqueuse et le Pulp Jack.
Pour ce faire, on a inventorié les types d'équipements utilisées dans l'exploitation des forêts privées au Québec et l'on en a fait une sélection. La comparaison de ces types d'équipement tient compte de critères physiques et économiques. Parmi les critères physiques, on trouve les caractéristiques physiques de la machine, les conditions climatiques et topographiques qui permettent son utilisation, l'effort physique déployé par le bûcheron et l'opérateur d'un type d'équipement lors des travaux, la distance de débardage, la vitesse de la machine ou du cheval, la largeur des chemins de débardage ou de débusquage et, enfin, le genre de travaux où l'équipement opère le plus efficacement. Pour ce qui est des critères économiques, l'analyse considère la productivité, le revenu de l'opération débardage, les frais fixes, les frais variables et le seuil de rentabilité tout en considérant divers taux de profit possibles.

Une des principales conclusion de cette étude est que chacun des types d'équipement retenus peut être utilisé de façon rentable dans des conditions appropriées (volume annuel minimum, salaire horaire, revenu, etc.). Pour ce qui est des grosses machines, leur rentabilité nécessite de gros volumes de bois, à condition que le genre de travaux leur permette de maintenir une haute productivité. Lors de l'achat d'un type d'équipement, il faut connaître 1) le genre de travaux à effectuer, 2) les conditions du terrain afin de vérifier si le type d'équipement peut fonctionner de façon efficace et sécuritaire et 3), le volume à débarder ou débusquer par année. Ce mémoire contient aussi des données sur ces principaux points et sur l'équipement usagé qui semble souvent le seul moyen de rentabiliser une exploitation.
Dans le cas du cheval, pour un salaire horaire de $3.50 de l'opérateur, le volume minimum à débarder est de 417 m3/an (taux de profit nul et cheval à la première année de sa vie utile) pour atteindre 2700 m3/an (taux de profit avant impôt variant de 6% à 14% selon le nombre d'années de vie utile).
Pour la motoneige, les limites se situent entre 42 et 101 m3/an à salaire horaire nul, et entre 92 et 553 m3/an à salaire horaire de $3.50. Dans le cas du tracteur à deux roues motrices avec remorque, les limites varient de 375 à 1108 m3/an à salaire nul, et de 1155 à 3600 m3/an à salaire horaire de $3.50. Quant au tracteur à quatre roues motrices avec remorque, le volume varie de 439 à 1027 m3/an pour un salaire nul, et de 1027 à 3600 m3/an à salaire de $3.50. L'exploitant qui voudrait débarder du bois avec un tracteur à 4 roues motrices muni d'un treuil doit avoir un volume supérieur à 343 et inférieur à 639 m3/an s'il veut un salaire horaire nul, et un volume supérieur à 686 et inférieur à 3600 m3/an s'il veut se payer un salaire horaire de $3.50.
Le J-5 de Bombardier doit opérer à l'intérieur des limites de 785 et 5400 m3/an, si le salaire est de $3.50; ces limites deviennent 1622 et 5400 m3/an dans le cas d'un salaire horaire de $5.75. A un salaire de $5.75, le F-4 Dion opérera économiquement à l'intérieur des limites de 1600 et 12 000 m3/an. Les limites économiques de production pour la débusqueuse, à un salaire de $5.75, varient entre 1788 et 12 000 m3/an. Finalement, toujours à un salaire horaire de l'opérateur de $5.75, il est rentable d'utiliser un Pulp Jack à l'intérieur des limites de 1312 et 12 000 m3/an. Il est important de se rappeler que ces résultats valent toujours pour les données recueillies lors de notre échantillonnage des forêts privées.

Secteur(s): 

Forêts

Catégorie(s): 

Mémoire de recherche forestière

Thème(s): 

Forêt privée, Forêts, Recherche forestière

Auteurs:

LAMONTAGNE, Robert et Jean-Paul NADEAU

Année de publication:

1979

Format:

PDF

ISBN

2-550-00551-1

Mot(s) clé(s):

rentabilité, exploitation forestière, analyse économique, débusquage, débardage, forêt privée, équipement, mémoire de recherche forestière

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