À la suite de la nomination du nouveau conseil des ministres, le Secteur des forêts relève désormais du ministère des Ressources naturelles et des Forêts alors que les secteurs de la faune et des parcs relèvent du ministère de l’Environnement, de la Lutte contre les changements climatiques, de la Faune et des Parcs. Les ajustements requis seront apportés progressivement au site Web.

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Résumé

Le manque de connaissances sur l’avifaune du Nunavik limite notre capacité à assurer le rétablissement de certaines espèces ou leur maintien à des niveaux de population viables. Le Nunavik abrite la majorité des couples nicheurs d’aigle royal (Aquila chrysaetos) de l’est de l’Amérique du Nord. Or, à l’exception d’un suivi de population effectué depuis 2011 dans le secteur de la baie d’Ungava, ce vaste territoire a fait l’objet de très peu d’inventaires d’aigles (et d’autres rapaces), même s’il compte de nombreuses parois rocheuses propices à cette espèce. Ce rapport présente les résultats d’un inventaire réalisé en 2022 à la baie d’Hudson par une équipe mixte du ministère de l’Environnement, de la Lutte contre les changements climatiques, de la Faune et des Parcs (MELCCFP) et du Service canadien de la faune d’Environnement et Changement climatique Canada (SCF). L’inventaire a notamment permis de mettre en évidence l’utilisation répandue de ce territoire par l’aigle royal, un total de 163 nids ayant été localisés, dont 133 (81,5 %) représentaient de nouveaux sites de nidification pour l’espèce. L’inventaire a également permis d’acquérir de nouvelles informations sur la nidification d’autres oiseaux de proie, soit le faucon pèlerin (Falco peregrinus), la buse pattue (Buteo lagopus), le faucon gerfaut (Falco rusticolus), le faucon émerillon (Falco columbarius) et le balbuzard pêcheur (Pandion haliaetus). L’inventaire visait aussi à colliger des données pour le volet nordique de l’Atlas des oiseaux nicheurs du Québec. Les indices de nidification obtenus ont permis d’étendre l’aire de nidification connue de quelques espèces. Ce fut le cas pour le cygne siffleur (Cygnus columbianus), le harelde kakawi (Clangula hyemalis), le plongeon catmarin (Gavia stellata) et le lagopède alpin (Lagopus muta), qui ont été trouvés plus au sud que leur aire de nidification connue dans le Québec continental, ainsi que pour le canard d’Amérique (Mareca americana), le pluvier kildir (Charadrius vociferus) et le butor d’Amérique (Botaurus lentiginosus), qui, à l’inverse, ont été trouvés plus au nord que leur aire de répartition connue. Par ailleurs, l’arlequin plongeur (Histrionicus histrionicus) s’est révélé particulièrement nombreux, alors que 163 individus ont été dénombrés, dont plusieurs sur des rivières qui n’étaient pas connues pour abriter ce canard. Les autres espèces en péril recensées sont le quiscale rouilleux (Euphagus carolinus), l’hirondelle de rivage (Riparia riparia), le petit chevalier (Tringa flavipes) et le phalarope à bec étroit (Phalaropus lobatus). Les efforts déployés durant cet inventaire ornithologique représentent l’un des plus importants projets d’acquisition de connaissances multiespèces jamais réalisé à ces latitudes.

Secteur(s): 

Faune

Catégorie(s): 

Bilan

Thème(s): 

Faune, Inventaire

Auteurs:

FORTIER-BOISCLAIR, Maude

Année de publication:

2023

Format:

PDF

ISBN

ISBN 978-2-550-94573-4

Mot(s) clé(s):

Inventaire, avifaune, Nunavik, aigle royal, Aquila chrysaetos, oiseaux de proie, oiseaux nicheurs

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