par Audrey Verreault | 28 février 2022
Le Québec constitue la limite nord de la répartition des sept espèces de tortues d’eau douce retrouvées sur le territoire. Cinq de ces espèces possèdent un statut de protection en vertu de la Loi sur les espèces menacées ou vulnérables. Le protocole standardisé présenté ici porte sur la détection et l’identification des tortues d’eau douce par la technique de l’ADN environnemental (ADNe).
L’ADNe — matériel génétique transféré par les organismes dans leur environnement — est une technique de détection qui a fait ses preuves. Cette technique gagne en popularité et nécessite une standardisation de la méthode pour s’assurer de la validité des inventaires.
Ce document a été élaboré dans le but d’accompagner les biologistes et techniciens de la faune du ministère des Forêts, de la Faune et des Parcs, les consultants et les acteurs du milieu dans la réalisation d’inventaires de tortues d’eau douce. Il est destiné à être utilisé lors d’évaluations environnementales nécessitant leur détection. Les périodes d’échantillonnage, la probabilité de détection, l’effort et le nombre d’échantillons à prélever sont précisés dans le document.
Les procédures décrites ne s’appliquent pas si l’objectif de l’inventaire est de déterminer les secteurs précis utilisés par une espèce à l’intérieur d’un même milieu hydrique ou de calculer l’abondance relative d’une espèce.
par Audrey Verreault | 17 février 2022
Les contenus stomacaux examinés dans le cadre de ce rapport proviennent des poissons prélevés durant le Réseau de suivi ichtyologique du fleuve Saint-Laurent (RSI). Cet ouvrage fait état des résultats obtenus lors de la campagne d’échantillonnage réalisée en 2020 dans le secteur de l’archipel du lac Saint-Pierre. Ce sont 317 contenus stomacaux qui ont été examinés chez 7 espèces de poissons : le grand brochet (Esox lucius), l’achigan à petite bouche (Micropterus dolomieu), le baret (Morone americana), le bar rayé (Morone saxatilis), la perchaude (Perca flavescens) et les dorés jaune et noir (Sander vitreus, Sander canadensis). Une grande diversité de proies a été répertoriée dans les contenus stomacaux des poissons du RSI. Des analyses classiques comme le calcul de la fréquence d’occurrence des estomacs vides, le nombre moyen de proies ainsi que leur fréquence d’occurrence dans les estomacs examinés ou pour un nombre donné d’estomacs chez certaines espèces sont présentées.
par Audrey Verreault | 1 février 2022
Dans le but d’obtenir un portrait récent de la population de touladis, une pêche expérimentale normalisée a été réalisée en 2015 au lac Saint-Joseph, dans la région de la Capitale-Nationale. L’habitat de vie dans le bassin nord est
optimal pour le touladi, et peu de changements ont été observés de 2006 à 2015. Le mode de gestion du niveau d’eau mis en place en 2009 réduit la mortalité des œufs engendrée par la baisse du niveau d’eau à l’automne.
L’abondance et la biomasse de touladis ont toutefois diminué de moitié de 2006 à 2015. Ces deux indicateurs se situent maintenant à la limite entre une population en santé et une population surexploitée. La biomasse de femelles reproductrices a baissé de plus de la moitié entre les deux inventaires. Elle est maintenant à la limite de la valeur seuil établie pour que la population soit considérée comme en santé. Le grand corégone et le cisco de lac sont en abondance dans l’habitat du touladi, bien que l’abondance de ces deux espèces ait diminué entre les échantillonnages. La population de touladis du lac Saint-Joseph est dans un état précaire. La diminution de l’abondance observée entre les deux inventaires est préoccupante.
par Svetlana Savin | 27 janvier 2022
L’approche intégrée de rétablissement (AIR) cible les priorités et accroît les retombées des actions de conservation visant les espèces menacées ou vulnérables du Québec. Cette approche multiespèce est orientée vers la détermination des menaces ayant le plus d’impact sur les espèces et leurs habitats ainsi que des secteurs géographiques les plus à risque. Elle vise la mise en œuvre des actions de conservation prioritaires qui répondent aux enjeux communs de plusieurs espèces, le tout avec la participation des acteurs clés.
L’AIR se base sur l’état des populations d’espèces suivies au Centre de données sur le patrimoine naturel du Québec. Ces données sont utilisées pour analyser les menaces et les actions de conservation les concernant ainsi que pour évaluer leur viabilité et leur vulnérabilité. Les résultats des analyses permettent de cibler les besoins de restauration ou de protection des habitats et ainsi d’optimiser les ressources pour la conservation des espèces.
Ce document a pour but d’informer les partenaires gouvernementaux, les organismes et les acteurs clés de la conservation au sujet de l’AIR. On y traite des objectifs, de la méthodologie et des outils développés en lien avec cette approche, des premiers résultats obtenus ainsi que des retombées à court et à long terme.
par Audrey Verreault | 26 janvier 2022
L’équipe de la Direction de la gestion de la faune de Lanaudière et des Laurentides du ministère des Forêts, de la Faune et des Parcs (MFFP) a réalisé une première étude sur la population d’ombles de fontaine du lac Down en 2018. Les objectifs étaient de confirmer si cette population était allopatrique, de vérifier son état de santé et de convenir des modalités de pêche à privilégier pour conserver cette population.
Les travaux réalisés ont confirmé que l’omble de fontaine vit en allopatrie. L’abondance de l’omble de fontaine est moyennement élevée. Le lac Down présente des limitations dans la température de l’eau et l’acidité est particulièrement élevée. La structure d’âge présente quelques jeunes individus et des plus vieux. Néanmoins, le nombre de géniteurs aptes à se reproduire est faible. Le nombre de femelles matures est considéré problématique pour le renouvellement de la population. Beaucoup d’indicateurs montrent des signes d’une population qui est à surveiller.
Dans le contexte où il est nécessaire de maintenir la situation de l’omble de fontaine du lac Down, le MFFP devra diminuer le contingent de pêche. Il recommande de maintenir l’accessibilité aux cours d’eau et la qualité des frayères.