À la suite de la nomination du nouveau conseil des ministres, le Secteur des forêts relève désormais du ministère des Ressources naturelles et des Forêts alors que les secteurs de la faune et des parcs relèvent du ministère de l’Environnement, de la Lutte contre les changements climatiques, de la Faune et des Parcs. Les ajustements requis seront apportés progressivement au site Web.

Communautés ichtyologiques des petits cours d’eau de la Montérégie et leur réponse à différents types d’interventions à des fins de drainage agricole

Les cours d’eau en tête de bassin versant représentent 60 % à 85 % du réseau hydrographique. Au Québec, on en connaît peu sur les communautés de poissons fréquentant ces habitats. En Montérégie, ces cours d’eau ont été largement modifiés pour faciliter le drainage agricole.

Chaque année, des centaines de kilomètres sont curés afin de les ramener à leur forme d’aménagement initial simplifiée (chenal linéaire, large et profond). Les objectifs du suivi étaient de mieux connaître ces communautés de poissons et l’effet des interventions sur : le poisson, l’habitat et leur résilience aux changements climatiques.

Des pêches à l’électricité ont été effectuées dans trois bassins versants où un cours d’eau bonifié, un témoin et un collecteur ont été suivis avant et après les travaux. Dans les petits cours d’eau, de deux à 15 espèces ont été répertoriées, totalisant 19 espèces différentes. Six niveaux trophiques et sept types de reproduction y ont été recensés. Dans les cours d’eau collecteurs, de neuf à 16 espèces ont été collectées, totalisant 22 espèces, de cinq niveaux trophiques.

Dans l’ensemble du suivi 24 espèces ont été collectées. Trois types de bonifications ont été testés : le chenal à deux niveaux, les plantations en berge et les épis. Une réponse positive de la communauté a été mesurée dès l’année suivant les travaux dans le cas du chenal à deux niveaux. En absence d’amélioration de la qualité physique, la communauté montre qu’un retour à son état prévalant semble généralement possible à l’intérieur de deux ans.

Les communautés de poissons de ces cours d’eau (petits et collecteurs) sont uniques et se distinguent de celles des plus grands cours d’eau. Elles réagissent positivement à l’amélioration de la qualité physique de l’habitat (présence d’eau et d’abris, hétérogénéité de vitesse d’eau, d’épaisseur d’eau et de substrat). Celle-ci doit survenir sur une distance tangible (≥ 1 km). Une amplification de la dégradation des petits cours d’eau est à anticiper à cause de leur vulnérabilité aux changements climatiques. Outre la perte de fonctions écologiques, on peut appréhender la perte de services écosystémiques ainsi qu’une augmentation des frais de curages et stabilisations qui sont assumés majoritairement par la société.

Chaque intervention en cours d’eau visant à assurer le drainage agricole est une opportunité de revoir notre approche pour une meilleure résilience des petits cours d’eau.

État de situation du touladi au lac Memewin – Bilan de l’inventaire de 2019

La gestion des populations de touladis (truite grise) au Québec est balisée par un plan de gestion depuis 2014. Depuis sa mise en œuvre, seuls les poissons ayant des tailles de plus de 55 cm peuvent être conservés au lac Memewin, et ce, afin d’assurer la reproduction de l’espèce. Dans l’objectif de suivre l’état de santé de la population de touladis sur ce lac, le ministère des Forêts, de la Faune et des Parcs (MFFP) y réalise des inventaires normalisés tous les 10 ans. Le dernier inventaire a été réalisé les 26 et 27 août 2019. Ce bilan a pour but de présenter les principaux résultats de cet inventaire et les tendances qui s’en dégagent.

État de situation du touladi au lac Marin – Bilan de l’inventaire de 2019

La gestion des populations de touladis (truite grise) au Québec est balisée par un plan de gestion depuis 2014. Depuis sa mise en œuvre, seuls les poissons ayant des tailles de plus de 55 cm peuvent être conservés au lac Marin, et ce, afin d’assurer la reproduction de l’espèce. Dans l’objectif de suivre l’état de santé de la population de touladis sur ce lac, le ministère des Forêts, de la Faune et des Parcs (MFFP) y réalise des inventaires normalisés tous les 10 ans. Le dernier inventaire a été réalisé les 26 et 27 août 2019. Ce bilan a pour but de présenter les principaux résultats de cet inventaire et les tendances qui s’en dégagent.

Sauvetage de poissons au printemps 2019 – Endiguements du complexe d’aménagement de Baie-du-Febvre–Nicolet-Sud

Les fortes crues printanières du fleuve Saint-Laurent en 2017 et 2019 ont eu une multitude de conséquences dans la région du lac Saint-Pierre. En plus des secteurs résidentiels inondés, les terres agricoles situées dans le littoral ont été soumises à une inondation prolongée. Des poissons en grandes quantités se sont trouvés captifs dans plusieurs secteurs de la plaine d’inondation, qui ont été endigués dans les années 1980 et 1990.

La Direction de la gestion de la faune de la Mauricie et du Centre-du-Québec du ministère des Forêts, de la Faune et des Parcs, en collaboration avec plusieurs partenaires, a entrepris d’importantes campagnes de sauvetage de poissons captifs dans les segments 4 et 6 du complexe d’aménagement de Baie-du-Febvre–Nicolet-Sud. Plus de 80 000 poissons de 15 espèces différentes ont été retirés en 2019.

En plus des impacts environnementaux issus de la gestion actuelle des endiguements, la présence de digues limite la libre circulation de la faune aquatique et l’utilisation de secteurs à haut potentiel faunique. La restauration de ce territoire, dont la topographie fait partie des zones les plus basses de toute la zone littorale du lac, représente une mesure prioritaire à mettre en œuvre.

Reproduction artificielle, ensemencements et suivi de la population du chevalier cuivré (Moxostoma hubbsi) en 2019

Les travaux se sont déroulés du 4 juin au 2 juillet 2019.  Tant les débits que les niveaux d’eau dans la rivière Richelieu et le fleuve Saint-Laurent ont été élevés ce qui a complexifié la capture de géniteurs. Exceptionnellement, des efforts de pêche ont dû être déployés dans le bassin de Chambly. En tout, 15 chevaliers cuivrés ont été capturés (aucune recapture) dont 12 mâles et 3 femelles. Des ovocytes ont pu être extraits que chez une femelle et ceux-ci étaient de très mauvaise qualité. Ceux-ci ont été fécondés avec la laitance de 11 mâles (11 familles). Une femelle est morte des suites de son transport, alors que la troisième n’a pas répondu au traitement hormonal. La laitance de 11 mâles a pu être congelée. Aucune larve surnuméraire n’était disponible pour être ensemencée en juillet. Le 1er octobre, 96 jeunes chevaliers cuivrés de l’année ont été ensemencés dans la rivière Richelieu. Malgré ces difficultés, la capture de 15 nouveaux individus en 2019 constitue une nouvelle prometteuse qui, combinée à la capture de plus jeunes géniteurs et à la capture d’un plus grand nombre de subadultes depuis les quatre dernières années, fournit des indications supplémentaires quant à la reconstitution lente du stock reproducteur du chevalier cuivré.