Résumé
Mémoire de recherche forestière n° 164
La capacité d'une station à produire du bois dépend de multiples facteurs biogéoclimatiques, parmi lesquels on trouve les facteurs climatiques, topographiques et édaphiques. Ceux-ci influencent, de façon directe ou indirecte, la croissance des arbres. Cette étude modélise, à l'aide de données provenant pour la plupart du réseau des placettes permanentes du MRNF, l'effet des facteurs biogéoclimatiques sur la croissance potentielle en surface terrière des dix espèces d'arbres les mieux représentées au Québec, de même que celle de quatre groupes d'espèces moins abondantes. En détail, les variables dépendantes utilisées pour élaborer les modèles sont : le diamètre moyen quadratique des quatre arbres ayant présenté le plus fort accroissement, la surface terrière totale du peuplement, la densité du peuplement, l’indice de dommages de la dernière période épidémique de la tordeuse des bourgeons de l’épinette, l’altitude, la pente, la moyenne annuelle de la température maximale quotidienne, les précipitations totales annuelles, le type de dépôt de surface, son épaisseur ainsi que le régime hydrique des sols. Tous les modèles développés, à l’exception du groupe des autres résineux intolérants, ont une qualité d’ajustement jugée satisfaisante, avec des coefficients de détermination variant de 0,27 (peuplier faux-tremble) à 0,58 (groupe des autres feuillus intolérants). Les modèles présentent des biais moyens quasiment nuls et une racine carrée de l’erreur quadratique moyenne qui varie de 17 % (groupe des autres résineux tolérants) à 35 % (bouleau à papier, épinette noire et pin gris). Les variables retenues pour plus de la moitié des espèces ou groupes d’espèces modélisés sont le diamètre moyen quadratique des tiges, la surface terrière totale du peuplement, le régime hydrique du sol, la température maximale annuelle, les précipitations totales annuelles et l’indice de dommages de la dernière période épidémique de la tordeuse des bourgeons de l’épinette. Cependant, selon les espèces, force est de constater que plus de 40 % de la variance de la croissance potentielle n’est expliquée par aucun de ces facteurs. Il en existe donc d’autres qui, seuls ou en combinaison, expliquent les différences de croissance d’une espèce donnée en un lieu ou un autre. L’identification de ces facteurs permettrait d’améliorer la qualité prédictive des modèles de croissance et de mieux cibler les sites les plus favorables à la croissance de chaque espèce ou groupes d’espèces. Ces modèles de croissance potentielle ont été adaptés pour être utilisés dans le cadre de l’exercice ministériel d’identification des aires d’intensification de production ligneuse (AIPL), notamment dans les peuplements de structure inéquienne, où la notion d’IQS, définie par une hauteur donnée à 50 ans, ne s’applique pas. Par ailleurs, ces modèles permettront également de préciser le potentiel sylvicole de chaque station forestière pour une espèce donnée. Dès lors, les aménagistes pourront proposer des traitements sylvicoles mieux adaptés aux capacités intrinsèques de croissance des sites sur lesquels poussent ces espèces, et préciser les hypothèses de rendement formulées dans le cadre du calcul stratégique qui vise à déterminer la possibilité annuelle de coupe.
Fichier
Secteur(s):
Forêts
Catégorie(s):
Mémoire de recherche forestière
Thème(s):
Écologie forestière, Écosystèmes et environnement, Forêts, Recherche forestière
Auteur(s) ministériel(s):
Auteurs:
PÉRIÉ, Catherine, Louis DUCHESNE et Marie-Claude LAMBERT
Année de publication:
2012
Format:
ISBN
978-2-550-64675-4
ISSN:
1183-3912
Mot(s) clé(s):
croissance potentielle, zonage forestier, accroissement en surface terrière de tiges individuelles, écologie écosystèmes et environnement, écosystèmes et environnement, mémoire de recherche forestière